Fauteuil à dossier plat dit « à la Reine » en hêtre mouluré et sculpté.

L’exceptionnelle console d’accotoir est dotée d’un coup de fouet harmonieux. Il repose sur quatre pieds cambrés à chutes fleuries. La sculpture à la fois profonde et nerveuse présente un décor de fleurettes et de feuillages.

Estampille de Jean Gourdin, dit Père Gourdin, reçu Maître en 1714.

Époque : Fin Régence-Début Louis XV.

Dimensions : H 95 L 57 Prof 56 cm.

La dynastie des GOURDIN: Illustre famille de la rue de Cléry, les Gourdin comptèrent parmi leurs membres trois menuisiers : Jean le père, Jean-Baptiste le fils aîné, et Michel son frère. À la tête de trois ateliers distincts, chacun d’eux a su se constituer une clientèle prestigieuse et répondre à d’importantes commandes. Du style Régence au style Louis XVI, leurs réalisations racontent l’histoire des styles du XVIIIe siècle, dont ils donnèrent parfois des interprétations très personnelles. Jean GOURDIN dit « Père Gourdin » (1690-1764): Membre d’une famille de menuisiers parisiens, il était établi rue de Cléry et signait « Père Gourdin ». Sa carrière se déroule en plein règne de Louis XV, il est mentionné entre 1737 et 1763.

Source : http://www.antiquites-en-france.com

Sous Louis XV, le fauteuil est le siège phare. Deux grandes familles de fauteuils cohabitent : le fauteuil Louis XV à dossier plat ou « à la Reine », qualifié de « meublant » car il n’est pas conçu pour être déplacé, et le fauteuil Louis XV cabriolet, au dossier incurvé dont les dimensions plus réduites favorisent le déplacement. Le fauteuil Louis XV est représentatif du style : ses pieds sont galbés et se terminent en enroulement. Concession à la mode féminine, les accotoirs reculent pour permettre aux femmes de s’asseoir confortablement malgré leur robe (à panier). La sculpture s’épanouit sur les traverses, parfois sur les pieds et les accotoirs. Roses, pivoines, feuilles d’acanthe et rinceaux forment des bouquets plus ou moins étoffés selon le fauteuil.

Le fauteuil Louis XV, cabriolet ou à la Reine, est en hêtre laqué s’il était doré, pour les modèles les plus luxueux, ou laqué. D’autres modèles, souvent de facture provinciale, étaient conçus dans des bois plus nobles comme le noyer. La couverture était faite de tissus ou de tapisseries au point. Les modèles à châssis amovible étaient généralement commercialisés avec deux jeux de châssis pouvant être changés selon la saison.

Source : http://www.antiquites-catalogue.com

pour la suite (fabrication de fauteuils en carton) : http://www.lescartonnistesassocies.com/crbst_54.html