Pour sauver Willy !

23 juillet 2008 0 Par caroline-sarroul

Aimer les animaux, c’est une chose mais compassion, émotion, passion ne sont pas raison!

Ce n’est pas parce que les animaux peuvent avoir pour nous une valeur affective, esthétique ou même écologique ( ils ont leur place dans le grand cycle de la vie ! ) que l’on peut pour autant leur accorder une valeur absolue, semblable à celle que nous attribuons aux hommes et qui fait qu’on se doit de les respecter par delà la diversité des cultures!

Que l’on accorde ou pas la capacité de parler aux animaux ( voir dans la catégorie films et vidéo, l’histoire de Kanzi!), ils font couler beaucoup d’encre!

Voici une sélection de 2 ouvrages dignes d’intérêt et sérieux sur l’animalité et sa frontière (?) avec l’humanité.

1. Après Le silence des bêtes, (oeuvre fondamentale), Elisabeth de Fontenay prend ici encore fait et cause pour les animaux

2. vient de paraître, en 2008!

 

Les animaux ont-ils des droits ? Avons-nous des devoirs envers eux ? Dans quelle mesure peut-on les tuer pour se nourrir, se divertir, faire de la recherche, enseigner, faire la guerre ? En quoi l’ élevage industriel est-il problématique ? Pourquoi le foie gras est-il interdit dans certains États ? Quels sont les enjeux éthiques des animaux transgéniques ? Faut-il abolir la corrida, la chasse aux phoques, l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques ? Voici quelques-unes des questions soulevées par l’ évolution des rapports entre l’homme et l’animal et ce livre de Vilmer. 

L’auteur de la préface est, lui, une des figures d’une écologie extensive, sur les pas de l’anglais Bentham  au XIXème siècle, qui ne se contente pas d’une écologique inclusive anthropocentrée qui en appelle au respect des générations futures humaines , comme Hans Jonas avec son principe de responsabilité. Même si on y insiste sur le développement durable et se pose comme défenseurs de la nature, on ne la préserve que comme moyen, seul l’home vaut en lui-même et se doit d’être respecté comme « sujet », comme « fin en soi » , selon l’expression de Kant !

 

Peter Albert David Singer est un philosophe australien né le 6 juillet 1946.

Son livre La Libération animale  (1975, 2d édition en 1990 ; traduction française, Grasset, 1993) a influencé les mouvements modernes de protection des animaux. Dans son ouvrage, il argumente contre le spécisme : la discrimination entre les êtres sur la seule base de leur appartenance d’espèce, presque toujours en pratique en faveur des membres de l’espèce humaine et en défaveur des animaux non humains. L’idée est que tous les êtres capables de souffrir ou d’éprouver du plaisir (êtres sensibles) doivent être considérés comme moralement égaux, en ce sens que leurs intérêts doivent être pris en compte de manière égale. Il conclut en particulier que le fait d’utiliser des animaux pour se nourrir est injustifié car cela entraîne une souffrance disproportionnée par rapport aux bienfaits que les humains tirent de cette consommation ; et qu’il est donc moralement obligatoire de s’abstenir de manger la chair des animaux (végétarisme), voire tous les produits de leur exploitation (végétalisme).