Les rapports entre la matière et l'esprit- l'immatérialisme

17 mai 2009 0 Par caroline-sarroul

L’immatérialisme de Berkeley

Etre, c’est être perçu

Berkeley Considère que la matière n’est qu’une représentation de l’esprit. Il n’existe pas des choses, mais seulement des combinaisons de représentations. Les objets que nous percevons, auxquels nous attribuons un caractère matériel, ne sont rien d’autres que les images que nous en avons. Les choses se réduisent aux perceptions que nous en avons. Elles ne sont pas une copie derrière laquelle nous aurions à retrouver l’original. Ce que Berkeley résume dans la formule : Esse et percipi (« Etre, c’est être perçu »).
Affirmer la réalité du pain, par exemple, c’est affirmer la réalité d’une couleur, d’une consistance, d’une saveur et rien de plus. Ce morceau de pain n’existe pas en dehors de sensations qu’il me procure. Ce qui existe, c’est ce qui est perçu par moi, c’est-à-dire un ensemble de qualités sensibles relatives au sujet.

Origine divine des représentations
Le sujet ne peut se débarrasser de lui-même pour considérer les choses comme si elles existaient indépendamment de lui. Il ne peut sortir de sa propre expérience ni saisir une chose ou un être qui ne lui soit pas donné comme représentation. Le mot matière n’est donc qu’un simple terme dépourvu de signification.
D’où vient donc cette multitude de représentations ordonnées en système que j’appelle l’univers ? Il ne reste plus qu’à en imputer l’origine à Dieu. Au lieu de dire que Dieu a créé la matière, il convient de dire que Dieu a mis en moi tout ce cortège de sensations à partir desquelles je construis mon image du monde.

L’efficacité de l’action humaine réduit l’immatérialisme à néant
Le système de Berkeley est sans doute le plus absurde qui soit mais, comme le souligne Diderot, il est le plus difficile à réfuter. Reste que ce système n’explique pas comment l’homme peut transformer le monde à son profit.
L’immatérialisme est difficile à soutenir pour quiconque se trouve contraint à l’action.

Berkeley, dit Alain, « est un évêque à qui le dîner vient tout fait ».