Le XVIII siècle: le siècle des Lumières

22 juillet 2009 0 Par caroline-sarroul

Jean Huber, Un dîner de philosophes, 1772 (avec au centre Voltaire)

           «Les Lumières se définissent comme la sortie de l’homme hors de l’état de minorité où il se maintient par sa propre faute. La minorité est l’incapacité de se servir de son propre entendement sans être dirigé par un autre. Elle est due à notre propre faute quand elle résulte non pas d’un manque d’entendement mais d’un manque de résolution et de courage pour s’en servir sans être dirigé par un autre. Sapere aude! Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise des Lumières» EMMANUEL KANT, Qu’est-ce que les Lumières ? (1784)

Le XVIIIème siècle, c’est le siècle de la sortie de l’obscuratisme, celui de la foi en la raison qui remet en question la foi, comme le note Simone Weil, philosophe chrétienne dans Le génie d’Oc, en 1943:  «Si le XVIIIe siècle avait lu Platon, il n’aurait pas nommé lumières des connaissances et des facultés simplement naturelles. L’image de la caverne fait manifestement apercevoir que l’homme a pour condition naturelle les ténèbres, qu’il y naît, qu’il y vit et qu’il y meurt s’il ne se tourne pas vers une lumière qui descend d’un lieu situé de l’autre côté du ciel. L’humanisme n’a pas eu tort de penser que la vérité, la beauté, la liberté, l’égalité sont d’un prix infini, mais de croire que l’homme peut se les procurer sans la grâce.»

David Hume (1711/1776)

Philosophe écossais, donc empiriste qui remet en question la certitude de nos connaissances et jugements. Toute connaissance, toute idée vient de l’expérience.Les idées sont des images d’impressions issues de nos sens. Toute pensée trouve son origine dans les impressions, donc dans ce qui est particulier et contingent, voire accidentel. Toute idée abstraite est une composition d’idées simples issues des impressions. De même en ce qui a trait à la causalité (c’est-à-dire à la relation qui permet de prévoir le futur à partir du passé): une cause n’est qu’une relation habituelle entre des impressions, une nécessité imposée par l’imagination.La causalité n’a pas de fondement métaphysique. Elle n’est qu’une croyance nécessaire, basée sur la régularité de nos impressions. La raison critique s’applique aussi à la remise en cause des croyances religieuses, basées sur une imagination débridée, des témoignages douteux contredisant le sens commun, comme les récits relatant des miracles, et des principes métaphysiques découverts par simple spéculation, sans aucune base sinon les préjugés ou les désirs de son auteur.

Quelques autres idées fortes de Hume: le moi est insaisissable ( on bute toujours sur un état du moi, critique de Descartes et de la certitude du cogito, de l’indentification du Je à une substance pensante); la beauté est relative et subjective, dépendant de l’esprit qui la contemple, même s’il y a des normes sociales et sans doute même un étalon naturel du goût.

Kant, lecteur atttentif de Hume, qui est pour lui, celui qui l’a sorti de son « sommeil dogmatique », a tenté de dépasser son scepticisme et de fonder sur des bases rationnelles la métaphysique.

 Kant (1724/1804)

Philosophe allemand est le penseur de l’universel. Pour lui, le vrai, le bon, le beau doivent être universels, ou alors ils ne sont pas.

 

 

 

 

 

Montesquieu (1689/1755)

On peut voir en lui le père de la sociologie (« Les lois sont bonnes lorsqu’elles réalisent non pas l’équité et la justice en soi, mais la part d’équité et de justice qui s’accommode avec le climat, le terrain et les mœurs. »). Il est celui qui proposa la fameuse séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, partant du principe que seul le pouvoir arrête le pouvoir.

 

 J.J. Rousseau (1712/1778)

article inachevé!