La conclusion

15 juin 2010 0 Par Caroline Sarroul

S’il ne faut jamais ( au grand jamais!) commencer :

  1. une dissertation par : De tout temps, les homme ont désiré….,ont échangé…, ont parlé…., ont fait des sciences….etc.., ( ça marche avec tous les sujets et c’est bien là le problème et la preuve que cela ne peut être un bon début d’intro, censée amener dans sa spécificité le sujet !!)
  2. une explication de texte par : Nietzsche, grand philosophe du XIXème siècle, le siècle du Soupçon après le le siècle des Lumières, né à … ( ça marche aussi avec tous les philosophes qui sont grands et appartiennent à un siècle important, et c’est bien là le problème et la preuve que cela ne peut être un bon début d’intro d’explication de texte, censée amener le thème du texte, la thèse de l’auteur dans ce texte et de suggérer que cette thèse mérite d’être explicitée et critiquée!!)

Il ne faut jamais ( au grand jamais!) conclure une dissertation en disant :

  • « nous avons vu que … (I) puis que … (II) et souligné que … ( III). En ce qui me concerne, je pense personnellement que… »

 ( en donnant bien sûr une réponse radicalement différente de celles vues en I, II, III! C’est vrai que , quitte à se saborder, autant le faire franchement, en contredisant tout ce qu’on vient de dire et en insistant bien : cette dissertation n’est pas la mienne! Je n’ai rien pensé de tout ce que j’ai écrit ! Le but, c’est plutôt de souligner que tout ce qui a été dit était quelque chose que l’on a pensé mais qui a évolué au fur et à mesure des parties. « Ma réponse à moi personnelle avec laquelle je suis d’accord », c’est ce que j’ai déjà écrit en II ou III! Il suffit simplement de le reprendre pour conclure en le ramenant bien au sujet, parce que parfois le chemin est tordu pour arriver à cette réponse finale et définitive ( pour vous!) qu’il faut revendiquer et assumer!)

  • « nous avons vu que … (I) puis que … (II) et souligné que … ( III). On se rend compte que finalement il est bien difficile de répondre à cette question , car cela dépend de la manière dont on pense la liberté ( par exemple! après on ajuste au sujet quand même!) et il faut bien reconnaître que tout est relatif.

( ce qui revient à dire que la question n’a pas été provisoirement résolue et que finalement tout ce qu’on a dit en I,II et III se vaut, donc qu’on n’a pas progressé dans la réflexion et donc que cette dissertation n’a servi à rien, que tenter de répondre à une question de philo ne sert à rien, que finalement la philo, ça sert à rien… C’est peut-être ce que vous pensez! Mais le jour du bac, ce n’est pas vraiment le moment de le dire! Et puis le but d’une dissertation de philo, c’est justement de se rendre compte que la réponse à la question posée peut varier, selon comment on pense les choses, mais qu’il faut essayer de voir quelle réponse semble plus solide que d’autres. Le but, c’est donc de sortir du relativisme, pas de s’en contenter!! Alors pour une conclusion ratée, c’est vraiment ratée. Bravo!!)

  • Vous pouvez enfin vous épargner la question d’ouverture qui, à mon sens, ne sert à rien et dessert bien souvent!

 

N’oubliez pas que si l’introduction détermine la première impression du correcteur , la conclusion déterminera sa dernière. Ce sont donc des moments clefs à ne pas rater!