Un fanzine au service de l’urbanisme tactique

Fanzine Contre-écrou #3, avril 2021

 

Quelle est la réelle définition de l’urbanisme tactique ? C’est celle d’un urbanisme spontané mu par un activisme citoyen et critique qui tente par ses actions d’ouvrir les yeux des citoyens au dialogue social, politique, écologique. Par exemple, récupérer une place de parking et la transformer en jardin potager.

Pour cela la parole a besoin de s’exprimer, et c’est ce que ce fanzine briochin a choisi de faire. Le fanzine trouve son origine dans le courant du DIY (Do It Yourself) de la fin des années 1970. Assez proche du courant de musique punk qui consistait à tout faire soi-même, et court-circuiter les circuits traditionnels des grandes maisons de disques. La musique punk se propageait grâce aux cassettes audio qui étaient copiées à la main. Autour de ce mouvement naissaient des fanzines, magazines souvent spécialisés dans un domaine qui étaient entièrement fabriqués à la main, à partir d’une machine à écrire, de ciseaux et de colle. On y trouvait des illustrations originales, des textes, de la poésie, etc.

C’est cette formule qu’ont choisi nos briochins, des activistes du cyclisme, pour s’exprimer autour du vélo. Ils expriment des idées, ils font des constats, ils inventent des possibilités, et témoignent de leur énergie par des dessins, des mots croisés, des textes et beaucoup d’humour. Il s’agit du collectif « Presse Cuvettes » dont nous ignorons tout.

Le numéro #3 vient de paraître, et comme je soutiens cette initiative, je profite de ce blog pour en parler.

 

Contre-écrou #3, pages intérieures, avril 2021, DR

Ce fanzine de 52 pages aborde l’histoire du vélocipède avec Ernest Michaux, né à Saint-Brieux, fils de Pierre Michaux, les inventeurs de la pédale. J’ai une autre théorie, mais j’en parlerais plus tard. Donc, une partie historique sur les courses de vélocipède, dans laquelle  on voit bien le tournant des années 1880 avec l’arrivée des « bicyclettes de sécurité », celles qui empêchaient de faire un soleil. Un conte de Noël écrit par un véritable écrivain, Jean-Huges Oppel, Des blagues, des récits, etc. La plupart des auteurs sont anonymes et utilisent un sobriquet comme « martine-fait-du-vélo », et un papier sur l’expansion urbaine, d’où l’image sur le rêve pavillonnaire.

Le fanzine lance même un concours de photographie argentique sur le thème du vélo. Cette initiative née à l’occasion du premier confinement (mars 2020) pourrait faire naître d’autres initiatives dans d’autres villes. Il suffit d’un peu d’imagination, de beaucoup d’humour, d’un savoir cycliste, et de beaucoup d’huile de coude.

Le fanzine est vendu à prix libre, coût de fabrication 1 euro.

=> contre-ecrou@mailo.com

 

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