Ethique et déontologie

Confinement, illustration de Marine Pradon, mars 2020

 

Suite aux événements récents concernant la position sociologique face à l’enquête sur la possible conséquence létale du vaccin contre le Covid-19, le CNRS a rappelé la charte déontologique co-signée en 2019. Il était temps !

Faisons tout de suite le constat qu’aucune charte de déontologie n’existait jusqu’à ce jour, et que l’initiative a été prise par le HCERES (haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur). Alors que deux INSA sont signataires de la charte, nous ne trouvons aucune école d’architecture. Ce billet prendra donc le relais du point 7 qui préconise :

« Les règles déontologiques doivent être intégrées aux cursus de formation, en particulier au sein des cursus de master et de doctorat, et leur apprentissage doit être considéré comme participant à la maîtrise du domaine spécifique de recherche. »

Mais la déontologie, c’est quoi ?

Selon le Petit Robert, la déontologie est formée du Grec deon ontos, devoir et de logos, discours. « Ensemble des devoirs qu’imposent à des professionnels l’exercice d’un métier ». On parle alors d’un Code de déontologie. Alors que les architectes ont un Code de déontologie, les chercheurs n’en étaient pas pourvu. Cela était dû pour une part aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale et du refus de coopter avec les origines vichyssoises des codes établis à l’époque (médecine, architecture). Comme nous le percevons, il y a une grande dimension morale dans la notion même de devoir, ce qui pose un certain nombre de questions d’ordre éthique.

L’étique, toujours selon le même dictionnaire est « l’ensemble des valeurs, des règles morales propre à un milieu, une culture, un groupe ». On parle alors d’intégrité, un principe de base qui fonde la présente charte.

Chaque étudiant doit prendre part à cette information, lire la charte et en discuter parce que la dimension morale renvoie à des valeurs. Or, les valeurs appartiennent à l’histoire incorporée de chaque agent social. Cette charte s’adresse à tous les chercheurs et pas seulement aux chercheurs en sciences sociales. Mais nous y trouvons des bases communes, comme la rigueur méthodologique, l’intégrité face à la fraude, la transparence des données, l’honnêteté intellectuelle, le droit d’auteur, etc. Cette charte établie un certain nombre de règles sur lesquelles nous allons nous appuyer pour découvrir les outils et la méthodologie d’enquête.

L’apprentissage de la recherche doit se faire au contact des règles déontologiques de manière à éviter par la suite des déboires, des inconvenances et des mauvaises surprises. Par exemple, le plagiat est sanctionné et selon son importance, il peut aller jusqu’à l’exclusion ou l’annulation du diplôme. Dans notre école, les étudiants signent une charte anti-plagiat depuis 2011 (voir le règlement des études).

buy windows 11 pro test ediyorum