Interview exclusive de l’enseignante de Tchoupi
Dans les deux premiers articles consacrés à l’analyse de la pensée tchouponnienne (que vous retrouverez ici et là), j’avais eu l’insigne honneur de partager quelques-uns des principes éducatifs mis en avant par celui qui est le modèle professionnel le plus éclairant et le plus inspirant que je connaisse personnellement : Tchoupi.
Mais afin de répondre à ses infâmes détracteurs que je vois venir d’ici, toujours empressés de prétendre que sa pensée n’est que théorie et bien éloignée de la réalité du terrain, j’ai demandé à Sybille, enseignante émérite, de nous présenter ses pratiques professionnelles tchoupo-compatibles :
Une enseignante à la pointe de l’innovation pédagogico-vestimentaire
- LeWebPédagogique : Sybille, bonjour, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions.
- Sybille : Merci à vous, surtout, de me donner l’occasion de faire partager une pédagogie aussi alternative que méconnue.
- LeWebPédagogique : Justement, Sybille, pour commencer nous aimerions mieux connaître votre parcours et comment vous en êtes venue à enseigner dans une école tchoupessorienne ?
- Sybille : Je crois que j’ai toujours eu la passion de la bienveillance. C’est donc logiquement que je me suis inscrite en master de tchoupologie à l’Espé la plus proche de mon domicile. C’est là que j’ai appris tout ce qui était nécessaire pour enseigner en école tchoupalgique.
- LeWebPédagogique : Vous pouvez nous en dire plus sur les qualités requises pour exercer votre métier ?
- Sybille : Je dirais qu’un bon enseignant tchoupassien se doit d’abord et avant tout d’avoir une endurance ophtalmique lui permettant d’évoluer dans un univers vert pomme et fuchsia pendant des journées entières. Ces conditions de travail ont d’ailleurs un impact non négligeable sur ma vie de femme : je ne saurais désormais plus sortir sans assortir une tunique rose à pois à mes leggings vert menthe.
- LeWebPédagogique : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre classe ? En quel niveau enseignez-vous cette année ?
- Sybille : Vous savez, il faut penser out-of-the-box : la notion de « niveau de classe » est teeeeellement dépassée…
- LeWebPédagogique : Donc vous avez plutôt une approche curriculaire, par cycles ?
- Sybille : Même pas. En fait, dans ma classe, tous les élèves font la même chose, sans me préoccuper de programmes ou je ne sais quoi. Cela étant, le hasard a bien fait les choses : dans mon école il y a huit élèves et ces huit élèves ont tous exactement le même âge, c’est vrai que ça simplifie énormément mon travail.
C’est avec fierté que Sybille nous présente ses affichages didactiques : dénombrer des collections d’objets jusqu’à 3 seulement MAIS écrire déjà les majuscules en cursives…
- LeWebPédagogique : Sybille, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions et de partager en exclusivité pour nos lecteurs votre cahier-journal détaillant la façon dont vous structurez les apprentissages de vos élèves.
- Sybille : Merci à vous ! J’espère que mon travail permettra à d’autres enseignants de s’approprier les principes tchoupignards et de briller comme moi lors de leur prochaine visite d’inspection !
Le cahier-journal de Sibylle
Phase |
Durée |
Activité de l’élève |
Rôle de l’enseignant |
Émergence des représentations initiales des élèves |
2 minutes |
Ne pas répondre ou alors parler de gâteau au chocolat |
Questionner : « Est-ce que vous avez déjà vu des châteaux ? » |
Situation-problème |
5 minutes |
Fabriquer un château fort avec du matériel ASCO |
Siffler pour communiquer les consignes d’assemblage aux élèves |
Entraînement |
2 minutes |
Sauter sur le parcours |
Regarder de loin |
« Récréation surprise » jusqu’à la pause méridienne |