Nouvelles 4B suite

La maison de la peur

J’arrivais en compagnie de mon guide sur les vastes champs de la Motte Servolex. L’air était humide quand une brise fraîche me fit frissonner. Les arbres des forêts avaient perdu leurs dernières feuilles, ce qui nous laissait distinguer les dernières bicoques abandonnées.

 

« Et v’la vot’ baraque, j’comprends toujours pas pourquoi vous v’lez habiter dans c’trou, vous allez vous sentir be’n seul… me dit mon compagnon de voyage.

 

Cette maison n’est-elle pas habitée? lui demandai-je en pointant l’espèce de cabane en bois qui se tenait derrière moi.

 

-La bicoque du vieux fou? Ahahah… Sa femme , elle l’a quitté y’a d’la vingt ans… Il l’a jamais accepté … Bon… jm’en vais nourrir les cochons… c’est qu’ils sont d’ja pas très gros… »

 

Et je le vis partir. Son attitude me rappelait vaguement les agriculteurs décrits dans les contes pour enfants.

 

J’entrai dans ma nouvelle demeure et découvris avec stupeur la charge de travail à effectuer. Car, bien sûr, je n’étais pas ici pour vivre à l’air frais de la campagne. Non. J’avais déjà vécu les plus belles années de mon enfance près des poules et des lapins. Aujourd’hui, mon métier consiste à rénover de vieilles battisses pour les revendre ensuite aux plus offrants. Je n’ai point de femme, point d’enfants, et point de but dans la vie. Je rénove, voilà tout.

 

Je me dirigeai vers ce qui avait dû être la cuisine, et, désespéré par la crasse et l’ancienneté du lieu, je m’accordai enfin une nuit de sommeil. Je gravis une volée de marche et débouchai sur une grande porte de bois. Je l’ouvris. La première chose qui me frappa fut cet imposant lit de bois massif, qui encombrait sûrement la moitié de la pièce. De part et d’autre de la chambre s’étendait un papier peint garni de longues fleurs multicolores, tel on en trouvait sur les habits royaux. Il s’y tenait là un tableau. Il représentait une jeune femme, une très jolie femme. Elle avait, avec son air hautain mais charmeur, dut briser bien des cœurs dans sa vie.

 

Je m’allongeai sur ma couchette et me laissai bercer par le doux bruit du silence. Cependant, ce ne fut, qu’à une heure avancée de la nuit, que je tombai, harassé, dans les bras de Morphée.

 

Je fus, ce matin là, réveillé par le gracieux chant des merles. Je me levai, m’habillai et descendis prendre mon déjeuner. Cette journée fut épuisante, ainsi que la suivante, et encore celle d’après… Une semaine se déroula ainsi. Pendant que moi, je fabriquais, je façonnais, je bricolais pour rénover le plus vite possible cette maison; elle, se retapait, mais trop lentement à mon goût.

 

Un soir, que je travaillais à l’architecture de ma baraque, je fus surpris par d’étranges sons. Je me levai de mon pupitre et décidai de descendre vérifier si aucun malfaiteur n’avait débarqué par la fenêtre du rez de chaussée.

 

Arrivé dans le salon, je discernai un murmure, envoûtant, obsédant, tel que je ne pus résister à l’envie de le suivre.

 

Il me mena tout droit vers le jardin qui me sembla bien sombre ce soir là. Le clapotis de l’eau me fit frémir. Soudain, une violente pression se fit sentir à l’intérieur de mon crâne, mes pensées tournoyaient et, petit à petit, je devins incapable d’exercer un seul mouvement. J’avais la gorge nouée par un sanglot. Je tombai, raide et inerte sur la pelouse encore mouillée.

 

Je me réveillai le lendemain, avec ce mal de crâne qui persistait. C’était décidé, jarretais définitivement l’absinthe.

 

Le soir même, je décidais de me coucher tôt. Avant cela, je passai une dizaine de minutes, comme à chaque veillée, sur le balcon de ma chambre pour admirer le paysage.

 

J’entendis un bruit, comme le claquement d’une fenêtre. Je me retournai et constatai, horrifié, que toutes les portes et que toutes les fenêtres remuaient de gauche à droite, comme les soirs de tempêtes. Sans réfléchir, je pris une impulsion, et, même si je transpirais, même si mon corps se raidissait et même si mes jambes semblaient être de coton, je réussis à rejoindre ma chambre, indemne. Cela ne s’arrêta pas là. A peine eus-je pénétré dans la pièce, la peur au ventre, qu’une force inouïe s’acharna sur moi, me faisant tourbillonner en l’air puis sur le sol, vers ma chaise, me projetant contre ma porte et me propulsant au bout du couloir. Et, pendant que la « chose » m’arrachait à mon seul point d’attache, la barre d’escalier, je décidai de m’abandonner à mon sort.

 

Elle me traîna par les pieds jusqu’à la cave. Elle était très pâle et ses traits étaient fins. Elle portait une longue robe gris poussière, ornée de dorures qui constituaient des étoiles. Elle possédait une démarche très lente, très féminine. Ses cheveux et ses yeux étaient d’un noir corbeau et l’on pouvait croire que sa bouche était de sang. Je ne pus me rappeler à qui Elle me faisait penser. Quand on eut atteint le souterrain, je n’étais plus en mesure de sortir un seul son de ma bouche. Je devais rêver, ou perdre la tête, cependant je n’avais rien bu depuis… Cela devait sûrement être une séquelle… ou bien…

 

Un cri strident obstrua mes pensées, un cri tel que mes cheveux se hérissèrent sur ma tête. La chose commença à délirer, comme si elle était possédée. Un épais brouillard fit place dans la pièce. Mon cœur battait la chamade.

 

« Tuuuuuu m’aaaaaas tuuueeerrrrrrrrrr » me sussura t elle.

 

Je compris : il était maintenant temps pour moi de m’enfuir. Alors, dans un dernier espoir, je me ruai sur une pierre pour m’aider à me relever . Et, je courus, je courus à perdre haleine.

 

Une sorte de malaise m’atteignis quand j’eus claqué la porte d’entrée, en larmes. Ce n’était pas réel, ce n’était qu’une illusion. Et moi, je m’étais enfui, comme un vulgaire enfant.

 

Je m’assis sur un tabouret, dans le jardin. Je ne pus dire combien de temps je restai là, à essayer de trouver une explication rationnelle à tout cela.

 

Mais j’avais trop peur. Je jugeai cet endroit comme trop dangereux.

 

Alors, je partis. Je rencontrai, sur le chemin, mon voisin le « déséquilibré » . Nos regards se croisèrent. Il avait une mine renfrogné, triste. Je me retournai, paraît-il, en direction de nos deux maisons, si proches maintenant que je prends le temps de les observer. Ce fut la dernière fois que je le vis.

 

 

 

Assis dans mon fauteuil, la pipe au bec, je lis le journal. Je suis bien. Cette sordide histoire est derrière moi. Je lis les titres: page faits divers (j’adore les faits divers)

 

-Scandale à Hollywood: la fille de Lana Turner tue son amant!

 

-La catastrophe de Fréjus Malpasset!

 

-Le curé d’Uruffe tue deux personnes!

 

-Un homme retrouvé poignardé chez son voisin!

 

 

 

Intrigué, je lus ce dernier article:

 

Roger Viocle n’a plus donné signe de vie depuis le 13

octobre. Ce vendredi, son corps a été retrouvé dans la maison de son voisin, dans le petit village de la

Motte Servolex. Il a manifestement été tué

par plusieurs coups de poignard. Le présumé assassin

est vivement recherché par la police. Il aurait été

localisé à Lyon.

 

 

 

Oops!

 

 

 

 

 

 

 

Julie

 

 

 

 

 

 

 

Espèce d’espace

«Il faut que je me dépêche si je veux rendre à temps ma copie de français au prof. Je reviens ! » Criai-je à mes amis. Je me précipite dans les escaliers et je rentre dans la salle sans frapper. Tiens, il n’y a personne me dis-je. Tant pis, je vais poser mon devoir sur le bureau de mon professeur. Je m’approche et remarque qu’il y a un carnet blanc. De nature curieuse je ne peux m’empêcher de l’ouvrir. Première page, le nom de l’enseignant y figure.

Mardi 20 Octobre

Je suis allé passer une entrevue pour un poste de professeur de français remplaçant. Je vais enfin pouvoir réaliser mon rêve. L’enseignement m’a toujours attiré. A 26 ans, célibataire je finis enfin mes études. Un remplacement n’est pas si mal pour commencer, après tout, j’ai la vie devant moi.

Mardi 27 octobre

J’ai reçu un appel téléphonique, j’ai été embauché.

Demain sortie entre amis au muséum d’histoire naturelle.

Jeudi 29 octobre

J’ai une mauvaise nouvelle à annoncer, j’étais à bibliothèque en train de lire «des hommes et des dieux de MARC DESSON quand j’ai reçu un appel. Une voiture qui roule trop vite. Une personne pressée. Un brouillard trop épais. Des pneus qui ont crissé. Des cris. Une ambulance. Ma mère est morte… je pars chez mon père.

Lundi 02 novembre

Ce matin je suis arrivé en retard à mon premier jour de travail. Mais ce n’est pas de ma faute ! Je ne rentrais plus dans aucun de mes habits. Tous étaient trop petits. Je ne pensais pas avoir autant grossi. J’ai donc dû en emprunter à mon voisin ce qui m’a pris du temps.

Quelle impression ai-je donné à mes classes avec ma chemise hawaïenne et un short ?

Mardi 03 novembre

Je suis convoqué chez le principal demain pour parler de ces tenues vestimentaire. Il voudrait que j’en porte de plus appropriées pour aller travailler. J’ai le moral à zéro. Je n’ai pas pu m’empêcher de boire quelques bouteilles de whisky.

Mercredi 04 novembre

L’entretien s’est très mal passé ! Je n’aurais peut-être pas dû boire auparavant quelques bouteilles de boissons alcoolisées.

Vendredi 05 novembre

Je suis passé à la casse voir la voiture de ma mère qu’elle avait pendant l’accident. Peut-être par curiosité, par envie de connaître la raison de cette mort arrivée trop tôt et je n’ai rien trouvé. Une petite chose a attiré mon attention, j’ai eu l’impression que la voiture est plus petite qu’elle ne l’était et en regardant le moteur il était beaucoup trop petit pour une voiture de cette taille. Je pense que la…

Je m’arrête subitement de lire, je regarde l’horloge, mince ! La sonnerie a déjà sonné et je ne l’ai pas entendue ! Je me précipite en classe, toque et entre dans ma salle d’anglais, le professeur me dit gentiment de m’asseoir en me prenant mon carnet de correspondance. Pendant les deux heures de cours je suis dans la lune, ce carnet m’attire, il faut que je sache quelle est la suite, je sais les dangers et la chance que j’ai eu pour que la salle soit ouverte tout à l’heure, tant pis, j’essayerai pendant la récréation de l’après-midi.

Je suis déçu, la salle est fermée à clé, zut. Nous attendons, mes camarades et moi, notre professeur d’histoire géographie, rangés à l’extérieur. Je suis seul dans mon coin, je ne suis pas d’humeur au bavardage, ce carnet me préoccupe. Un surveillant arrive et nous annonce que l’enseignant est malade, il nous emmène dans la salle d’études mais nous sommes trop nombreux alors quelques camarades et moi devons aller dans en salle de français, quelle chance ! Pendant que les élèves sont occupés à chahuter, je m’approche du bureau, prends le carnet et vais le lire dans un coin.

… pense que la fourrière a pris le moteur de la Clio, pourtant un tel moteur ce n’est pas rare. Bizarre…

Lundi 08 Novembre

Les cours d’aujourd’hui ont étaient horribles, ils se sont pourtant bien passés mais quand les élèves sont partis je me suis assis sur la chaise et elle s’est cassée, elle était toute frêle ! Une blague des élèves sans doute. Mais j’ai voulu effacer le tableau et la brosse était minuscule, tout me semblait plus petit aujourd’hui. Je suis sorti de ma salle et tout est redevenu normal. Pour me calmer je suis allé dans un bar mais on m’a jeté dehors sous raison que j’embêtais les clients à hurler et que j’étais rond comme une pelle. Je ne retournerai pas à ce pub ce soir. Je vais essayer celui de la rue Vignerons, il paraît qu’il n’est pas mal.

Mercredi 09 novembre

J’ai grandi apparemment. Je ne rentre plus dans mon lit de studio qui est pourtant bien large habituellement. Je me suis cogné la tête pour rentrer dans le tramway de la ligne 5 pour aller travailler. Et je ne rentre plus dans mon fauteuil, je n’ai plus qu’à me mettre au régime. Quand j’en ai parlé à mon père il a explosé de rire en disant que si moi j’étais gros, alors Nicolas Sarkozy était grand, l’humour de mon père… Il n’a pas tort mais les objets qui m’entourent me prouvent le contraire.

Jeudi 10 novembre

Je suis rentré à pied car j’ai dépensé l’argent du transport au bar et dans la rue j’ai rencontré une femme qui m’a demandé des pièces en échange de mon avenir. Je lui ai donné les pièces mais ne croyant pas à la voyance par les lignes de la main je suis parti. Elle m’a rattrapé et m’a agrippé la main. J’ai essayé de me libérer mais elle avait une poigne de fer. Et elle a examiné ma main puis m’a lâché subitement en hurlant que ma fin était proche et que j’étais maudit. J’ai eu des frissons mais à présent j’en rigole. N’importe quoi ! J’ai calculé et j’ai une espérance de vie de plus de 75 ans à peu près donc je n’ai pas à m’inquiéter de ce que dit une pauvre gitane.

Vendredi 11 novembre

J’écris de ma salle de classe, je devais corriger des copies mais mon chez moi me met mal à l’aise, je me sens immense… J’ai tout corrigé mais mes cours commencent dans 10 minutes donc je ne vais pas partir d’ici. Tout à l’heure la salle m’a encore semblé devenir petite mais un élève est rentré et tout a repris sa taille normale…

Dimanche 13 novembre

Je n’en peux plus… Je ne peux plus rentrer dans un ascenseur sans hurler de terreur à l’idée de rester coincé, le seul endroit où je me sens bien est au parc de Saint-Herblan mais le froid m’empêche souvent d’y rester des heures.

Le professeur doit être fou, ou il a tout inventé. Mais il est peut-être tout simplement claustrophobe. Il est vrai que dès que j’ai cours avec lui il tremble, il jette des regards inquiets aux murs et ne s’arrête jamais au même endroit dans la salle plus de trois minutes. Certains de ma classe en rigolaient bien quand on l’a rencontré, comme tout le monde d’ailleurs. Mais on ne s’y est jamais intéressé plus que ça…

Alexandre, un camarade que je n’apprécie guère, me prend le cahier des mains en hurlant que je suis un voleur car c’est le cahier du professeur. Je me mets à lui courir après en lui disant que ce n’est pas ses affaires.

Nous entendons le pion arriver dans le couloir en grognant, nous nous asseyons immédiatement sur une chaise près de nous et faisons semblant de travailler. Le surveillant rentre et nous découvre plongés dans nos devoirs, se gratte la tête comme en signe d’interrogation puis repart d’un pas morne en murmurant qu’il aurait juré que nous n’étions pas assis à ces places tout à l’heure.

La sonnerie retentit, cours d’histoire géographie. Le professeur remarque notre manque d’énergie et nous fait la leçon sur la chance d’aller à l’école et que… Il est coupé en pleine phrase par un terrible hurlement suivi par des cris d’élèves. Le professeur nous ordonne de ne pas bouger sous peine de grosse sanction et connaissant le professeur nous n’en doutons pas. Mais à peine est-il parti que je me précipite à l’extérieur. Jamais je n’aurais osé mais j’ai un mauvais pressentiment. Je cours dans la direction des cris et pile. Ébahi, surpris puis pris d’un hoquet de peur. Tout est normal sauf… que l’endroit où la salle de français se situe n’est plus là. A la place : un gros trou par terre d’où, en se penchant, l’on peut voir le couloir du dessous et en dirigeant nos yeux en face nous voyons les maisons de l’autre côté sans aucun mur pour nous empêcher de tomber. La salle a disparu !!! Plus rien, strictement plus rien. D’après des témoignages le professeur était à l’intérieur. Il a disparu, il n’y a plus rien à faire, je retourne en cours. FIN

Marie-Léa

La barbie maléfique

Élodie sortit de l’école toute contente avec son bulletin à la main. Elle courut vers sa mère, heureuse de sa moyenne. Sa mère décida de lui offrir un jouet à la braderie pour la récompenser.

Le lendemain, arrivée à la braderie de Bassens, elle regarda tous les stands et s’arrêta devant celui de Mme Bower. Elle trouva une Barbie, puis rentra chez elle. Élodie avait hâte de s’amuser avec sa poupée et elle joua jour et nuit sans s’arrêter. Les jours passant, Élodie commença à se lasser de sa Barbie et la maltraita.

Elle commença par lui arracher les bras. Mais le lendemain, tandis qu’elle se promenait en forêt avec ses parents, elle chuta et se cassa un bras.

Sortie de l’hôpital elle rentra et chez elle et, énervée elle s’en prit encore à sa poupée elle lui arracha la jambe. En sortant de sa chambre Élodie trébucha et se cassa la jambe. Elle rentra chez elle la jambe dans le plâtre et vit la poupée sourire en la narguant… Enervée, elle décida d’en finir, elle la jeta dans un ruisseau. En rentrant dans sa chambre elle était heureuse d’en avoir fini avec cette barbie.

Quelques mois plus tard, Élodie partit en vacance avec sa mère en Russie, à Moscou dans un hôtel. Elles entrèrent dans leur chambre qui était toute dérangée, le lit était retourné et elles virent sur le mur un message écrit en rouge : «je me vengerai».

Elles se dirent c’était une mauvaise blague et se rendirent à l’accueil pour demander qui était avant eux dans la chambre. Le réceptionniste leur répondit que cette chambre n’avait jamais été réservée auparavant. Elles quittèrent donc la Russie et rentrèrent chez elles. En ouvrant la porte, elles s’aperçurent alors que leur maison était en désordre comme la chambre de l’hôtel: elles commencèrent

à s’inquiéter vraiment ! Élodie monta dans sa chambre et là, elle vit sur son lit, la poupée qui avait un sourire diabolique…

Alessio et Bruce

 

 

Morts inexpliquées à l’hôpital

 

 

 

Il était 15h35, j’étais allé rendre visite à ma mère à l’hôpital de Lyon. Sa colonne vertébrale était cassée.

 

 

 

A la sortie de l’hôpital, un vieux arriva vers moi avec une démarche étrange. «Salutations jeune homme, tu es bien le fils de Bernadette ?

 

– Oui, pourquoi me demandez-vous ça ?

– Je vais te révéler une chose importante, dit-il, tu ne me croiras sûrement pas car tout le monde pense que je suis fou. Il se passe des choses étranges dans cet hôpital, des personnes entrent mais personne ne sort et tous finissent vite par mourir étrangement.

– En êtes vous sûr ? Je trouve ça bizarre.
– J’en suis sûr ! Votre mère n’est pas en sécurité dans cet hôpital…»

 

 

 

En rentrant à la maison, j’eus une effroyable sensation de peur et d’inquiétude pour ma mère. Est-ce que le vieux fou avait raison ?Au même moment je vis ma femme dans la cuisine.

 

«Salut chéri, comment s’est passé cette matinée au commissariat ? me demanda-t-elle.

 

– Juste des voyous qui ont cambriolé une bijouterie. Tout à l’heure je suis allé rendre visite à ma mère.

– Elle va bien ?

– Non, elle ne se sentait pas très bien.

 

– Demain, j’irai la voir…»

 

Le lendemain matin, le téléphone me réveilla. «Bonjour monsieur Mason, c’est l’hôpital de Lyon, j’ai une terrible nouvelle à vous annoncer. Votre mère a perdu la vie dans la nuit. Toutes mes condoléances monsieur Mason».

 

 

 

Une semaine plus tard, alors que je me baladais, une envie me vint de passer devant l’hôpital. De l’extérieur, je remarquai le vieux fou qui était assis sur un banc. Alors je repensai à ce qu’il m’avait dit la veille de la mort de ma mère. Il s’approcha vers moi et me dit : «Salut Mason, beaucoup de personnes sont mortes depuis le décès de votre mère à l’hôpital. Vous êtes bien policier ?

– J’ai une enquête à vous confier. Avez vous le courage de rester jusqu’à la fermeture de l’hôpital car vous serez étonné de ce qui s’y passe la nuit. Savez-vous pourquoi votre mère est morte ?

– Non.

Si vous restez à l’hôpital cette nuit vous connaîtrez la cause de son décès.»

 

 

 

Après le repas, je dis à ma femme que je devais mener une enquête à l’hôpital. Je rejoins le portail, l’escaladai puis je me trouvai dans la cour. Le vieux m’ouvrit sa fenêtre, j’y grimpai .

«Comment avez vous pu ouvrir cette fenêtre avec tous les gardes et les caméras ?

– Il n’y a personne la nuit, ils ont trop peur de rester là. Venez je vais vous guider.»

 

Je suivis le vieux jusqu’à une salle qui ressemblait à une salle d’opérations.«Pourquoi m’avez-vous amené ici ?» Je me retournai mais il avait disparu.

 

 

 

Tout à coup, j’entendis un cri qui me semblait provenir de la chambre du vieux, je me précipitai dans cette direction. Je vis le vieux se tortiller dans tous les sens. Une lueur blanche sortait du corps du vieux. J’étais terrifié. Cette lueur disparut dans une ombre qui ressemblait à un humain. Cette ombre disparut à nouveau. Je me retins de crier. Puis j’entendis une voix étrange : «Tu ne m’échapperas pas !» Je sentis alors une force inconnue me tirer vers le couloir. Une sensation horrible m’envahit. Je me sentais comme aspiré, on me vidait de mon âme. Je venais de perdre le moitié de mon âme quand, à cet instant les lumières s’allumèrent.

 

J’aperçus des lueurs d’humains. Des personnes entrèrent dans le couloir. Aussitôt, pris de panique, l’ombre disparut et je fus libéré. Alors, sans demander mon reste, je m’enfuis par la fenêtre.

 

 

 

Sitôt sorti, je me rendis compte que la partie gauche de mon corps était paralysée. Au même moment, j’entendis une voix qui disait : «J’ai pris la moitié de ton âme !» et le silence revint. En rentrant chez moi, je constatai que la police était devant la maison. Un policier arriva vers moi et me dit «Bonsoir monsieur Mason, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer : votre femme est décédée. On ne sait pas comment cela c’est produit mais votre voisin affirme que votre femme a été tué par une ombre inconnue…»

Emre  et Raphaël

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