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Lycée Camille Saint-Saëns - Rouen

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2.3.2.4. Les accords de Camp David (1978) : le corrigé de la dissertation

Sujet : Les accords de Camp David en 1978

1. Le contexte historique : des circonstances favorables

  • le nouveau président (démocrate) des États-Unis Jimmy Carter (qui a pris ses fonctions en janvier 1977) est favorable à une approche multilatérale ; il défend une vision idéaliste et humaniste de relations internationales fondées sur la paix.
  • le nouveau 1er ministre israélien (de droite) Menahem Begin a une approche pragmatique de la situation : il considère que faire la paix avec la 1re puissance arabe du MO permettra à Israël de se concentrer sur l’essentiel : garder le contrôle de la Cisjordanie occupée depuis 1967 et le plateau du Golan pour empêcher une attaque syrienne.
    Il pense sans doute aussi que c’est une façon intéressante de diviser le monde arabe et d’isoler l’Égypte dans le monde arabe.
  • Anouar el-Sadate l’Egyptien est au pouvoir depuis la mort de Nasser en 1970. La Guerre du Kippour qui a fait trembler Israël en 1973 a, de son point de vue, lavé l’humiliation de l’écrasement militaire subi en 1967 lors de la Guerre des Six Jours. La « paix des braves » est désormais possible.
    Mais une autre raison plus importante pousse Sadate à faire la paix : il veut « faire entrer son pays dans la modernité », c’est-à-dire tourner l’économie de son pays vers le modèle occidental avec le soutien financier des États-Unis : en clair un changement d’alliance en abandonnant le camp de l’URSS au profit de celui des États-Unis.
    Pour cela, il faut accepter les conditions fixées par les Américains : faire la paix avec Israël (allié historique des EU).
  • Le 19 novembre 1977, Sadate effectue un voyage surprise à Jérusalem et y prononce un discours historique à la Knesset (Parlement israélien).

https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/160709-171120-les-dessous-de-la-visite-historique-de-sadate-en-israel-en-1977

2. Les enjeux des accords de Camp David

  • établissement de relations diplomatiques entre l’Égypte et Israël.
  • statut des territoires de Cisjordanie (à l’Est du Jourdain) et de la bande de Gaza (territoire côtier entre Israël et l’Égypte).
  • définition de principes servant de bases à des relations israélo-arabes
  • signature d’un traité de paix entre Israël et l’Égypte (26 mars 1979 à Washington) après restitution du désert du Sinaï à l’Egypte et le départ de 2000 colons juifs qui s’y sont installés.

3. Les conséquences des accords de Camp David

2.3.2.3. Les accords de Camp David (1978) : un sujet de dissertation

Sujet de dissertation :

Expliquez…
1. le contexte (historique)
2. les enjeux
3. et les conséquences
… des Accords de Camp David en 1978.

Le plan :

1) le contexte historique des accords

2) les enjeux des accords

3) Les conséquences des accords

Documentation :

>> sur les accords :

https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2018/09/16/26010-20180916ARTFIG00121-17-septembre-1978-les-accords-de-camp-david-visa-pour-la-paix-israelo-egyptienne.php

https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/2497-signature-des-accords-de-camp-david-26-mars-1979.html

https://m.ina.fr/video/CAB7900522501/la-signature-des-accords-video.html

>> sur les guerres israélo-arabes :

https://enseignants.lumni.fr/parcours/0043/le-conflit-israelo-arabe-de-1948-a-nos-jours.html

https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000192/les-accords-de-camp-david.html

2.3.2.2. Frise chronologique : un exemple

« à lire » : Le Proche-Orient face au soulèvement en Iran

Hantés par le souvenir des « printemps arabes », les dirigeants des pays voisins, pourtant opposés à Téhéran sur de nombreux dossiers, observent le silence devant la colère de la jeunesse iranienne et sa brutale répression.

Éditorial – Le Monde

publié le 07 octobre 2022

Soulèvement ou révolution ? Il est encore trop tôt pour savoir ce qu’il adviendra de la vague qui a saisi l’Iran depuis la mort en prison, le 16 septembre, de Mahsa Amini, jeune femme arrêtée pour avoir porté son voile d’une manière jugée inappropriée. Une seule certitude s’impose aujourd’hui. Malgré une répression particulièrement brutale qui se mesure déjà en dizaines de morts, malgré la dénonciation pavlovienne par le Guide de la révolution, Ali Khamenei, d’un complot forcément occidental, forcément ourdi par les États-Unis, la colère ne retombe pas.

La découverte, le 30 septembre, du corps suppliciée d’une autre jeune Iranienne partie manifester, Nika Shakarami, a encore alimenté une indignation qui s’étend à tout le pays. Elle rassemble spontanément les femmes et les hommes dans ce qui est devenu une contestation frontale du carcan social imposé par le régime iranien, sur fond de crise économique attisée par les sanctions internationales, devenue endémique et perçue comme la preuve de l’incompétence de celui-ci. Un mouvement sans tête, sans programme, aussi incertain qu’insaisissable.

Il survient alors qu’il ne reste plus grand-chose de l’un des ressorts historiques de légitimité du régime, le velayat-e faqih, le « gouvernement du docte », soit la primauté du religieux sur le politique. Ce dernier s’est perdu depuis longtemps dans une militarisation opérée par le corps des gardiens de la révolution. La démocrature iranienne a montré ses faiblesses lors de l’élection de 2021, qui a vu la victoire de l’actuel président, Ebrahim Raïssi, sérieusement écornée par une abstention record, signe que le régime ne parle qu’à lui-même. S’ajoute enfin l’épreuve à venir de la succession d’Ali Khamenei, en place depuis plus de trente ans.

« Femmes, vie, liberté ! », un slogan universel

Un bon nombre de pays arabes voisins de la République islamique d’Iran auraient toutes les raisons de se réjouir de cette usure. Il s’agit de ceux qui dénoncent continuellement son influence réelle ou supposée au Proche-Orient. Du soutien aux rebelles houthistes dans un Yémen ravagé par une guerre civile atroce au jeu des milices pro-iraniennes, qui ajoute à l’instabilité de l’Irak, sans oublier la toute-puissance du Hezbollah au Liban, la liste de griefs est longue. Elle ravive la vieille rivalité qui oppose ces pays majoritairement sunnites à l’Iran chiite en matière religieuse, ou encore la bataille du leadership régional qui met aux prises l’Arabie saoudite et l’Iran.

Ces pays observent le silence. Il ne s’agit pas seulement d’une réserve dictée par le respect prudent du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui. Une décennie après les « printemps arabes », le soulèvement en cours ne peut en effet que rappeler de mauvais souvenirs aux dirigeants de ces pays voisins. Ces derniers redoutent certainement que le slogan « Femmes, vie, liberté ! », à la portée universelle, ne soit repris par leurs propres populations, pour ne pas parler de cet autre, « Mort au dictateur ! », qui retentit également dans les rues d’Iran depuis le 16 septembre.

Que ces pays aient été déjà le théâtre d’un soulèvement comparable en 2011, comme l’Egypte, ou bien qu’ils y aient alors échappé comme l’Arabie saoudite, ils restent aujourd’hui, voire plus que jamais, soumis au même arbitraire, à la même logique de la matraque et de l’enfermement, au même mépris de la dignité humaine. Voilà pourquoi leurs dirigeants contemplent avec sans doute le même effroi que le régime iranien la flamme qu’une monstruosité a allumée à Téhéran.

Le Monde

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