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2.3.2.2. Frise chronologique : un exemple

« à lire » : Le Proche-Orient face au soulèvement en Iran

Hantés par le souvenir des « printemps arabes », les dirigeants des pays voisins, pourtant opposés à Téhéran sur de nombreux dossiers, observent le silence devant la colère de la jeunesse iranienne et sa brutale répression.

Éditorial – Le Monde

publié le 07 octobre 2022

Soulèvement ou révolution ? Il est encore trop tôt pour savoir ce qu’il adviendra de la vague qui a saisi l’Iran depuis la mort en prison, le 16 septembre, de Mahsa Amini, jeune femme arrêtée pour avoir porté son voile d’une manière jugée inappropriée. Une seule certitude s’impose aujourd’hui. Malgré une répression particulièrement brutale qui se mesure déjà en dizaines de morts, malgré la dénonciation pavlovienne par le Guide de la révolution, Ali Khamenei, d’un complot forcément occidental, forcément ourdi par les États-Unis, la colère ne retombe pas.

La découverte, le 30 septembre, du corps suppliciée d’une autre jeune Iranienne partie manifester, Nika Shakarami, a encore alimenté une indignation qui s’étend à tout le pays. Elle rassemble spontanément les femmes et les hommes dans ce qui est devenu une contestation frontale du carcan social imposé par le régime iranien, sur fond de crise économique attisée par les sanctions internationales, devenue endémique et perçue comme la preuve de l’incompétence de celui-ci. Un mouvement sans tête, sans programme, aussi incertain qu’insaisissable.

Il survient alors qu’il ne reste plus grand-chose de l’un des ressorts historiques de légitimité du régime, le velayat-e faqih, le « gouvernement du docte », soit la primauté du religieux sur le politique. Ce dernier s’est perdu depuis longtemps dans une militarisation opérée par le corps des gardiens de la révolution. La démocrature iranienne a montré ses faiblesses lors de l’élection de 2021, qui a vu la victoire de l’actuel président, Ebrahim Raïssi, sérieusement écornée par une abstention record, signe que le régime ne parle qu’à lui-même. S’ajoute enfin l’épreuve à venir de la succession d’Ali Khamenei, en place depuis plus de trente ans.

« Femmes, vie, liberté ! », un slogan universel

Un bon nombre de pays arabes voisins de la République islamique d’Iran auraient toutes les raisons de se réjouir de cette usure. Il s’agit de ceux qui dénoncent continuellement son influence réelle ou supposée au Proche-Orient. Du soutien aux rebelles houthistes dans un Yémen ravagé par une guerre civile atroce au jeu des milices pro-iraniennes, qui ajoute à l’instabilité de l’Irak, sans oublier la toute-puissance du Hezbollah au Liban, la liste de griefs est longue. Elle ravive la vieille rivalité qui oppose ces pays majoritairement sunnites à l’Iran chiite en matière religieuse, ou encore la bataille du leadership régional qui met aux prises l’Arabie saoudite et l’Iran.

Ces pays observent le silence. Il ne s’agit pas seulement d’une réserve dictée par le respect prudent du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui. Une décennie après les « printemps arabes », le soulèvement en cours ne peut en effet que rappeler de mauvais souvenirs aux dirigeants de ces pays voisins. Ces derniers redoutent certainement que le slogan « Femmes, vie, liberté ! », à la portée universelle, ne soit repris par leurs propres populations, pour ne pas parler de cet autre, « Mort au dictateur ! », qui retentit également dans les rues d’Iran depuis le 16 septembre.

Que ces pays aient été déjà le théâtre d’un soulèvement comparable en 2011, comme l’Egypte, ou bien qu’ils y aient alors échappé comme l’Arabie saoudite, ils restent aujourd’hui, voire plus que jamais, soumis au même arbitraire, à la même logique de la matraque et de l’enfermement, au même mépris de la dignité humaine. Voilà pourquoi leurs dirigeants contemplent avec sans doute le même effroi que le régime iranien la flamme qu’une monstruosité a allumée à Téhéran.

Le Monde

« à voir » : C’était la guerre d’Algérie

Sur LCP.
Série documentaire en cinq épisodes, conçue et réalisée par Georges-Marc Benamou et Benjamin Stora, sur la base d’archives rares, restaurées et colorisées, « C’était la Guerre d’Algérie » prend le parti d’un film sans tabou et à hauteur d’hommes.

L’Algérie française (1830-1945) – Pour comprendre la guerre d’Algérie, il faut remonter l’histoire, avant le 1er novembre 1954, son déclenchement officiel, et le 19 mars 1962, son terme tout aussi officiel. Il faut remonter à la conquête de 1830, à la « première guerre d’Algérie avec l’émir Abdelkader, et découvrir « l’Algérie française »… Durant 130 ans, la France va tenter de faire de l’Algérie une « région française » en assimilant des territoires, en développant le pays ou en accueillant une population d’exilés venus de certaines régions françaises mais aussi de pays européens comme l’Italie ou l’Espagne (qui deviendront les pieds-noirs), sans jamais assimiler les populations « indigènes ». Nombreux seront les rendez-vous manqués et les promesses non tenues de la République, jusqu’à l’explosion du 8 mai 1945, l’émeute nationaliste de Sétif et sa terrible répression – qui annonce la guerre, dix ans plus tard.

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L’insurrection (1954-1955) – Dans cet après-guerre, malgré Sétif et sa terrible répression, rien n’a vraiment changé en Algérie. Même si certains musulmans, comme Ferhat Abbas, croient toujours en la France et ses promesses d’égalité et de liberté. En 1947, un statut de l’Algérie plutôt « libéral » est voté par l’Assemblée algérienne. Il soulève bien des espoirs. Mais pour le parti des « grands colons », il y a le feu ! Il faut bloquer ce dangereux statut. Alors, les autorités françaises vont organiser une élection truquée : le bourrage des urnes est massif et systématique dans toute l’Algérie. Six ans avant le début de cette guerre, le modéré Ferhat Abbas tire alors la sonnette d’alarme. Lui qui croyait encore en la France et ses promesses se sent trahi… Au même moment, les jeunes du parti de Messali, le rival de Ferhat Abbas, créent une branche clandestine, l’Organisation Spéciale. Ils se décident à agir, plus efficacement que les « anciens ». Et, de 1947 à 1954, cette Organisation Spéciale va tisser sa toile. Parmi eux, on retrouve Ahmed Ben Bella, revenu décoré par de Gaulle et déterminé à agir, et un jeune intellectuel kabyle de bonne famille, Hocine Aït Ahmed. Pour les jeunes dissidents comme Ben Bella et ses amis, Diên Biên Phu est un déclic. Il faut passer à l’action. Sans tarder. Comme en Indochine. Une date est choisie pour l’insurrection générale.Ce sera le 1er novembre 1954, le jour de la Toussaint.

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La « sale guerre » (1956-1957) – Début 1956, la guerre dure depuis deux ans, même si tout le monde feint de l’ignorer. Avec les pouvoirs spéciaux votés par l’Assemblée nationale, Guy Mollet envoie le contingent en Algérie. Dans les années qui suivent, un million et demi de jeunes Français, des appelés venus de métropole, vont débarquer pour un service militaire porté à 30 mois. Une génération entière va découvrir la guerre. Marquée par de terribles attentats, l’année 1956 voit s’affronter différents fronts. Les ultras radicaux de l’Algérie française, soutenus par certains militaires, cherchent à faire pression sur la population et le gouvernement. Tandis qu’en réaction à la guerre contre-révolutionnaire menée par l’armée française, le « FLN des débuts » va se structurer, éliminer ses rivaux, étendre son influence politique et mener son combat dans les villes. La vraie guerre d’Algérie peut alors commencer.

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1957, la bataille d’Alger – 1957, trois ans déjà, la guerre a commencé. Plus de 200 000 soldats, jeunes appelés du contingent, viennent de débarquer pour prêter main-forte à l’armée qui se bat dans les djebels, contre le Front de Libération National algérien, le FLN. Bientôt, ils seront un million cinq cent mille, venus des quatre coins de la France, à participer à « cette guerre sans nom » qui est devenue une « sale guerre » où l’armée, les paras, la Légion traquent les maquisards du FLN. Une « sale guerre » dans les campagnes où le FLN attaque et s’en prend aux Européens et aux musulmans pro-français. 1957 est une année pivot où, dans les deux camps, les durs vont l’emporter… L’armée française d’une part qui va imposer ses vues à un pouvoir politique en perdition. Et côté algérien, la montée en puissance du FLN, qui se structure, s’impose face à ses rivaux, et va inaugurer une nouvelle stratégie, un nouveau front : porter la terreur dans les villes et d’abord à Alger. Ce sera la bataille d’Alger.

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Vers l’indépendance (1959-1962) – C’est le vrai-faux coup d’État du 13 mai d’Alger qui ramène de Gaulle au pouvoir, après 12 années de traversée du désert. Il est l’homme providentiel pour les « pieds-noirs » et l’armée. Mais, très vite, des doutes s’installent chez ceux qui l’ont porté au pouvoir. Où va-t-il, ce de Gaulle de 1958 ? Où conduit-il l’Algérie ? Pense-t-il déjà à l’indépendance ? Ou seulement, comme on le dit, à quelques réformes profondes pour donner à l’Algérie un statut d’autonomie ? De 1958 à 1959, de Gaulle va tenter de trouver son chemin vers l’orient compliqué de l’Algérie… Il lance l’ambitieux Plan de Constantine, pour développer économiquement l’Algérie et lier son destin à celui de la France. Il jure « Jamais, moi vivant, le drapeau du FLN ne flottera sur Alger », et il poursuit la guerre militaire avec plus de force encore que ses prédécesseurs. Un déferlement militaire est déclenché avec le plan Challe pour écraser le FLN. Mais de faux-semblants en équivoques, la guerre d’Algérie va durer trois années de plus. Et ce sera la plus chaotique des indépendances.

« à voir » : Iran , une guerre des femmes ?

https://www.tf1info.fr/replay-lci/video-fourest-en-liberte-iran-ce-que-la-revolte-peut-changer-en-occident-2234354.html

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