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Lycée Camille Saint-Saëns - Rouen

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2.3.4.1. Les deux Guerres du Golfe : les faits

Cours : manuel Nathan p. 154-155, II et III

Jalon (documents) : p. 162 à 165

à voir 2 extraits vidéo d’un documentaire intitulé « La Guerre au nom de Dieu », épisode 2 (1989-2011) – diffusé sur LCP. Dans ce documentaire, la guerre Iran-Irak (1980-1988) est appelée « 1ère guerre du Golfe », et donc la 1re guerre du Golfe (1990-1991) devient la 2e et la 2e Guerre du Golfe (2003) devient la 3e…

+ Documentaire en 3 épisodes disponibles sur Youtube : diffusé en 1997
(très pro-américain)

épisode 1 : https://www.youtube.com/watch?v=qN003QI81aw

épisode 2 : https://www.youtube.com/watch?v=C2nJ5kTjcJY

épisode 3 : https://www.youtube.com/watch?v=n1GqX7ZhQvs

chronologies :

« à lire » : Comment l’année 1979 a bouleversé l’histoire de l’islam

Comment l’année 1979 a bouleversé l’histoire de l’islam

par Jean-Pierre Filiu

https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2022/10/15/comment-l-annee-1979-a-bouleverse-l-histoire-de-l-islam_6145927_6038514.html?random=1156579917

L’année 1979 représente un tournant majeur pour l’histoire de l’islam contemporain,
avec, bien sûr, la révolution iranienne,
mais aussi la paix israélo-égyptienne,
les attaques d’ambassades américaines,
le soulèvement de La Mecque
et l’invasion soviétique de l’Afghanistan.

Le 11 février 1979, la première révolution islamique de l’histoire triomphe en Iran du régime du Shah et de sa prétendue « quatrième armée du monde », après quelques mois d’intenses manifestations. La puissante ambassade d’Israël est occupée et, transformée en « ambassade de Palestine », elle est remise au représentant du chef de l’Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat (1929-2004), à Téhéran. Dans le monde musulman, toute une génération de militants anti-impérialistes, subjugués par la victoire de l’ayatollah Khomeyni (1902-1989), passe du marxisme le plus intransigeant à l’islamisme le plus radical.

Le 26 mars, le premier ministre israélien, Menahem Begin (1913-1992) et le président égyptien, Anouar El-Sadate (1918-1981), signent, à Washington, un traité de paix âprement négocié sous l’égide du président Jimmy Carter. Israël remporte une triple victoire : symbolique, par la reconnaissance formelle et l’établissement de relations diplomatiques avec l’Egypte, le plus important pays arabe ; stratégique, avec la neutralisation de son plus formidable adversaire ; politique, avec l’éclatement du camp arabe, incapable d’une solidarité active avec la population palestinienne des territoires occupés depuis 1967.

Sadate obtient une considérable aide américaine, qui lui permet de liquider l’héritage de Nasser au profit d’une classe de « nouveaux riches », pro-occidentaux et volontiers islamisants. La restitution du Sinaï, occupé par Israël depuis 1967, est programmée en trois phases, de 1979 à 1982.

Mais l’Égypte est exclue de la Ligue arabe, dont le siège quitte Le Caire pour se transférer à Tunis. Carter, qui n’ambitionnait rien de moins que la réconciliation des « fils d’Abraham », doit se contenter d’une paix partielle, qui sanctuarise Israël, marginalise l’Égypte et conforte partout les « faucons », partisans de la manière forte.

Le 1er avril, la République islamique est proclamée en Iran, au lendemain de son approbation à 98 % par un référendum tenu sans isoloir et avec un seul bulletin de vote. De fait, chacune des composantes politiques a une interprétation différente de cette nouvelle forme de république, sans mesurer à quel point « l’imam Khomeyni » est déterminé à instaurer un pouvoir sans partage.

Le 4 novembre, les « étudiants de la ligne de l’imam » prennent d’assaut l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran, qualifiée de « nid d’espions ». Dans une mise en scène humiliante, ils paradent leurs soixante-six otages américains les yeux bandés. Pour les « khomeynistes », la crise ainsi ouverte permet de faire taire toute dissidence intérieure. Ils imposent ainsi, le mois suivant, une Constitution qui fait de la République islamique un système théocratique (mode de gouvernement dans lequel le pouvoir est censé émaner directement de Dieu).

Le 20 novembre, premier jour du XVe siècle dans le calendrier musulman, un groupe d’insurgés millénaristes s’empare de la Grande Mosquée de La Mecque. Leur chef proclame être le Mahdi (« le bien guidé », nom que les musulmans donnent à celui qui viendra restaurer la religion et la justice), dont l’apparition est censée ouvrir le cycle de la fin des temps. Les autorités saoudiennes imposent le black-out sur ce sacrilège et de folles rumeurs se répandent sur une occupation du lieu le plus sacré de l’islam par l’armée américaine.

Ces rumeurs jettent des milliers de manifestants dans les rues d’Islamabad, au Pakistan, où l’ambassade des États-Unis est saccagée par les émeutiers, le 21 novembre. Deux Américains, dont un marine, sont tués dans l’assaut, et seule l’intervention héliportée de l’armée pakistanaise met un terme aux cinq heures de siège, parvenant à dégager les 140 agents de l’ambassade (diplomates américains et employés locaux).

Le siège de La Mecque se prolonge durant deux semaines. Les insurgés ne cèdent qu’après l’intervention de commandos français du GIGN, qui déversent des gaz incapacitants dans le sanctuaire. Le bilan officiel (127 morts dans les rangs des forces de sécurité et 117 chez les rebelles) est sans doute sous-évalué.

Jamais le royaume saoudien n’a paru aussi vulnérable. Soixante-trois rebelles sont décapités peu après, au cours d’exécutions publiques organisées dans les principales villes du pays. Vingt-deux des suppliciés sont des étrangers arabes, premier signe de l’apparition d’une internationale de la subversion extrémiste.

De son côté, l’Afghanistan est, depuis avril 1978, dirigé par le parti communiste local, le Parti démocratique du peuple afghan (PPDA), avec le soutien de Moscou. L’URSS fournit un soutien militaire important contre les différents soulèvements islamistes (notamment à Hérat), mais ses conseillers politiques doivent surtout apaiser les luttes de factions implacables au sein du PPDA. Elles s’aggravent à l’automne 1979, au point que, le 27 décembre, l’Armée rouge intervient directement pour éviter l’effondrement du régime communiste.

Les commandos soviétiques éliminent le maître de Kaboul, Hafizullah Amin, pour installer à sa place leur homme lige, Babrak Karmal (1929-1996). L’URSS prend le contrôle des grands axes du pays, alors que l’invasion des « infidèles » provoque une levée en masse du djihad insurgé, sous la conduite de commandants charismatiques, tel Massoud (1953-2001).

Les secousses de 1979 laissent des séquelles profondes dans le monde musulman. L’islam politique supplante le nationalisme anti-impérialiste comme force la plus à même de s’opposer aux États-Unis et à Israël. Mais, en Iran, la révolution islamique va, avec la guerre contre l’Irak, durcir sa dimension chiite, aggravant un conflit de nature communautaire au sein de l’islam. L’Égypte, marginalisée par la paix avec Israël, et l’Arabie, déstabilisée par le soulèvement de La Mecque, trouvent dans le djihad antisoviétique en Afghanistan une cause authentiquement « islamique », qui leur permet de faire oublier leurs compromissions avec les États-Unis.

« Rien. » C’est ce que le « signe de Dieu » (traduction littérale d’ayatollah) a répondu au journaliste français qui lui demandait : « Que ressentez-vous ? » lors de son retour triomphal à Téhéran, en février 1979. Cette absence troublante de sensibilité a permis à Ruhollah Khomeyni, né en 1902, d’aller bien au-delà de sa brillante carrière théologique, qui l’avait déjà amené au sommet de la hiérarchie cléricale, avec le titre de « grand ayatollah ».

Opposant déterminé aux options modernisatrices de Reza Chah Pahlavi (1919-1980), il est emprisonné en 1964 pour avoir condamné les privilèges extraterritoriaux accordés par le régime iranien aux milliers de conseillers américains. Brièvement exilé en Turquie, il réside ensuite, de 1965 à 1978, dans la ville sainte chiite de Nadjaf, en Irak. Sa collaboration avec l’ayatollah Bagher Sadr, chef de file de la contestation chiite à la dictature de Saddam Hussein (1937-2006), l’amène à formaliser le concept d’une théocratie placée sous le « gouvernement du juge religieux » (velayat-e faqih).

L’agitation révolutionnaire qui secoue l’Iran trouve en lui sa référence, d’autant plus idéalisée qu’elle est exilée. Saddam Hussein convainc le président Giscard d’Estaing (1926-2020) d’accueillir le très encombrant Khomeyni dans la banlieue de Paris pour quatre mois. C’est dans un avion français que l’ayatollah revient à Téhéran, acclamé par des millions de manifestants.

Le régime du Chah s’écroule peu après et Khomeyni fait approuver par référendum la constitution d’une République islamique. Ce système inédit instaure deux niveaux de pouvoir, les instances élues au suffrage universel étant en fait soumises à l’arbitrage ultime du Guide Khomeyni.

La prise d’otages à l’ambassade des États-Unis et la guerre déclenchée par Saddam Hussein en 1980 alimentent un climat de crise permanente, à la faveur duquel Khomeyni élimine successivement ses alliés libéraux, nationalistes ou communistes, avant de se retourner contre les religieux qui ne lui sont pas inféodés. Car les ayatollahs chiites sont très majoritairement opposés au principe même d’une République islamique : aucun pouvoir ne peut, selon eux, être pleinement légitime avant le retour du douzième imam, le Mahdi, « occulté » depuis un millénaire.

La répression féroce à l’intérieur de l’Iran s’accompagne d’un terrorisme spectaculaire au Liban, mais aussi en France, pour « punir » Paris de son soutien militaire à Bagdad. En 1988, Khomeyni accepte un cessez-le-feu avec l’Irak, qui ne respecte pourtant aucune de ses exigences antérieures.

Le dernier coup d’éclat de l’ayatollah est la fatwa qu’il lance contre Salman Rushdie, l’auteur des Versets sataniques. Décédé en 1989, Khomeyni fait l’objet d’un véritable culte autour du mausolée monumental qui lui fut bâti dans la banlieue sud de Téhéran.

Un Saoudien né en 1957, séduit par l’épopée du djihad, va s’installer au Pakistan et lever des fonds dans le Golfe au profit de cette cause, son prestige croissant étant à la mesure de sa générosité. Son nom est Oussama Ben Laden.

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Cet article a initialement été publié en juin 2015 dans le hors-série du Monde des religions nº 24, « Les 20 dates clés de l’islam ».

Jean-Pierre Filiu (Professeur des universités à Sciences Po)

« à lire » : Israël-Palestine : 20 ans à l’ombre du mur

https://www.radiofrance.fr/franceculture/israel-palestine-vingt-ans-a-l-ombre-du-mur-4657394

Long de 712 km, le mur de séparation décidé par Ariel Sharon en 2002 est achevé à 65 %, selon les estimations de l’ONG française Première Urgence. Il avait été imaginé par Israël pour mettre fin aux infiltrations et aux attentats-suicides palestiniens. Si ce type d’attaques a quasiment cessé, l’État hébreu est confronté à d’autres risques sécuritaires, venant des Arabes israéliens et de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.

D’un point de vue du droit international, cet édifice sécuritaire est problématique car il n’a pas été construit sur la ligne verte de 1967, encore moins en territoire israélien mais en Cisjordanie occupée. Il a de facto permis ainsi à Israël de récupérer de manière unilatérale environ 10 % de ce territoire palestinien. Au fil des ans, il a amplifié la fragmentation de la Cisjordanie, devenue une « peau de Léopard ». Publicité https://datawrapper.dwcdn.net/Hialc

Plusieurs ONG internationales, comme Amnesty International ou Human Rights Watch (HRW), dénoncent une dynamique d’apartheid. « Le mur est une catastrophe pour les fermiers palestiniens qui ont énormément de difficulté à accéder à leur champs, constate Anthony Dutemple, chef de mission de Première Urgence en Palestine. Pour cela, ils doivent obtenir des permis des autorités israéliennes. »

Le mur n’est pas une frontière politique, mais une barrière qui asphyxie l’économie palestinienne, d’autant plus que la colonisation juive en Cisjordanie occupée prospère. « Ces dernières années, on a vu l’explosion exponentielle du nombre de colonies illégales, poursuit Anthony Dutemple. On évoque le chiffre de plus de 250 colonies, avec aussi beaucoup d’avant-postes qui sont légalisés a posteriori par les autorités israéliennes. »

« Prison à ciel ouvert »

Sur le terrain, la séparation physique entre colons et Palestiniens devient réalité. « Les colons disposent de leurs propres routes, ajoute Anthony Dutemple. Ils ont aussi leur propre système légal, qui ne s’applique pas aux Palestiniens. Toutes les ressources en eau sont accaparées par l’occupation. »

En 2022, « il y a eu un nombre record d’attaques physiques de colons juifs contre des Palestiniens, constate Anthony Dutemple. On sent de plus en plus un climat d’intimidation. »

L’autre territoire palestinien, la bande de Gaza, fait figure de « prison à ciel ouvert », selon expression de HWR. Depuis 2007, Israël impose un blocus à toute la population, évaluée à 2 millions de personnes.

« La plupart des gens, de moins de 30 ans, n’ont jamais quitté le territoire, souligne Abeer al-Masri de HRW. Depuis 2018, le point de passage avec l’Égypte est rouvert périodiquement, cinq jours par semaine. Mais les autorités égyptiennes imposent aussi certaines restrictions. Les bagages sont examinés au travers d’un processus de sécurité très compliqué. Il faut s’enregistrer sur des listes d’attente. Ceux qui en ont les moyens paient pour éviter une longue attente. »

Le mur de séparation entre Israël et les territoires palestiniens, en construction depuis 2004, traverse le camp Aida, à Bethléem.
Le mur de séparation entre Israël et les territoires palestiniens, en construction depuis 2004, traverse le camp Aida, à Bethléem. © AFP – Virginie Haffner/Hans Lucas

Israël contrôle aussi la mer. Les pêcheurs de Gaza n’ont pas le droit d’aller poser leurs filets au-delà de 12 miles nautiques, alors que les accords prévoyaient 20 miles nautiques. « Cette situation d’enfermement impacte la vie personnelle et professionnelle des gens ainsi que leur équilibre psychologique, constate Abeer al-Masri. Et malgré cela, les jeunes sont avides d’apprendre, certains pourraient étudier à l’étranger mais ils ne peuvent pas voyager. Bref, ils n’ont pas d’avenir. »

Dans la bade de Gaza, tout est compliqué pour les gens : avoir de l’électricité et de l’eau potable, circuler, étudier, etc. C’est un combat quotidien. « Israël accorde des permis de travail aux habitants de Gaza, mais ce n’est pas la solution, explique Abeer al-Masri. C’est de l’aspirine ! La seule chose dont nous avons besoin c’est d’ouvrir Gaza. Israël dit que le blocus c’est pour sa sécurité. Mais il pourrait cibler les interdictions de pénétrer en territoire israélien et non pas punir toute la population. »

Le blocus de Gaza n’a pas réglé le problème sécuritaire d’Israël. Le Hamas, avec l’aide de l’Iran et du Hezbollah libanais, a sophistiqué son armement et notamment ses missiles et roquettes qui ont aujourd’hui une portée de 200 km. La population, elle, survit comme elle peut.

Christian Chesnot

2.3.3.5. La Palestine et ses voisins arabes

La Palestine et ses voisins arabes

Quelle a été l’attitude des pays arabes vis-à-vis de la question palestinienne depuis un siècle ?
L’idée, communément admise, est que la cause palestinienne est soutenue par l’ensemble du monde arabe.
Qu’en est-il exactement ?

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Selon Leïla Shahid (ancienne ambassadrice de Palestine) : « Il faut bien distinguer ce que la question de Palestine représente chez les citoyens arabes et ce qu’en ont fait les États qui les représentent. Force est d’admettre que, dans l’échec de la reconnaissance du droit des Palestiniens à leur terre et à la création de leur État, la responsabilité de ces États arabes est grande. Les relations entre les États arabes et la Palestine sont en fait très complexes et ce avant même la création de l’État d’Israël. »


Retour sur les événements :

1948

En 1948, les États arabes voisins du nouvel État autoproclamé d’Israël entrent en guerre contre lui pour le détruire. Son origine provient du refus opposé par la Ligue arabe de reconnaître le partage de la Palestine décidé par l’ONU en novembre 1947. Bien que le décompte des forces arabes soit difficile, on peut dire que sont engagés du côté arabe : l’Égypte, la Jordanie, la Syrie, le Liban, l’Irak, et dans une moindre mesure l’Arabie saoudite et le Yémen du Nord.
Mais on peut noter que la Jordanie, suite à un probable accord secret avec Israël, annexe la Cisjordanie (en fait la Palestine…)

1967

En 1967, la Cisjordanie est occupée par Israël. 300 000 Palestiniens de Cisjordanie se réfugient en Jordanie et Yasser Arafat installe le siège de l’OLP à Amman, capitale de la Jordanie (qui pourrait de fait devenir la Palestine…). Face à cette menace d’un pouvoir palestinien au cœur du royaume hachémite, le roi Hussein de Jordanie lance en 1970 un mouvement de répression massive contre les Palestiniens et chasse l’OLP (qui trouve refuge au Liban voisin) : c’est « Septembre noir ». Les autres pays arabes ne condamnent pas ce « nettoyage » de la Jordanie.

1973-1979

1973. Guerre du Kippour. Israël n’échappe à la défaite que grâce à une aide militaire marquée des États-Unis. L’égyptien Anouar el-Sadate considère que l’humiliation de 1967 est lavée et que la « paix des braves » est possible. En novembre 1977 il se rend en Israël (discours à la Knesset). S’ensuit la signature des accords de Camp David en septembre 1978 et la signature du traité de paix israélo-égyptien en mars 1979.

1982-1985

1982. Liban. Camps de Sabra et Chatila : les Palestiniens de ces 2 camps de réfugiés à Beyrouth-Ouest sont massacrés par les milices chrétiennes arabes libanaises.

1982-1985. L’armée syrienne (Hafez el-Assad) assiège les camps palestiniens pour punir Arafat d’avoir choisi de se réfugier à Tunis et non à Damas pourtant très proche (120 km) quand il a été contraint de quitter Beyrouth avec l’aide de la France.

1991-1994

1991 : Guerre du Golfe contre l’Irak de Saddam Hussein. L’OLP prend le parti de l’Irak alors que plusieurs Etats arabes sont du côté de la coalition intervenant sous mandat de l’ONU (Égypte, Arabie saoudite, Syrie). L’OLP perd le soutien financier des monarchies pétrolières, tandis que de nombreux immigrants palestiniens sont contraints de quitter les émirats du Golfe Persique.

1994. Traité de paix israélo-jordanien.

2000-2020

2000. 2e Intifada. La montée de l’islamisme (mouvement Hamas depuis 1988) au sein de la population palestinienne, très jeune, surtout dans la bande de Gaza, pose un problème aux États arabes qui luttent contre l’islamisme ou qui craignent son influence au sein de leurs propres territoires : Égypte, Syrie, Irak après S. Hussein, monarchies du Golfe. Par ailleurs, le Hamas (sunnite) est soutenu par l’Iran chiite. Or l’Iran est le principal ennemi des pays arabes du Moyen-Orient.

depuis 2011 : guerre civile ou importantes difficultés intérieures au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen, en Égypte ==> la question palestinienne n’est plus une priorité pour ces pays.

2020. Accords d’Abraham. Ils garantissent la normalisation des relations diplomatiques entre Israël, d’une part, et les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn, le Soudan et le Maroc, d’autre part. L’Arabie saoudite n’est pas signataire mais est favorable à ces accords.
« Un conflit limité à des opérations contre le Hamas, dans la bande de Gaza, ne suscitera pas l’hostilité de ses partenaires arabes, opposés à cette émanation des Frères musulmans. »

J.-F. G., octobre 2022.

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https://www.cairn.info/revue-herodote-2016-1-page-273.htm
La Palestine, les Arabes et le monde arabe : entre rivalités et représentation
Entretien avec Leïla Shahid, Propos recueillis par Béatrice Giblin, Pierre Blanc, dans Hérodote 2016/1-2 (N° 160-161), pages 273 à 286.

https://books.openedition.org/septentrion/48752?lang=fr
Israël face au monde arabe : La Palestine entre la guerre et la paix « , p. 217-321 in Dominique Perrin, Palestine, Une terre, deux peuples, P.U.S., 2000.

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