Dans L’Anthropologie, François Laplantine développe la nécessité de développer une problématique de la différence, « impliquant une décentration radicale par rapport à la société dont fait partie l’observateur, c’est à dire une rupture avec toute forme, sournoise ou délibérée, d’ethnocentrisme. Car c’est seulement ce que nous percevons (à l’état manifeste ou latent) dans une autre société qui nous permet de repérer ce qui est en jeu dans la nôtre, mais que nous ne soupçonnions pas. »Laplantine, F. (1987). L’Anthropologie. Paris : Petite Bibliothèque Payot, p. 169.
1. On peut définir le terme de « différence » en disant qu’il représente ce qui nous distingue, ce qui oppose deux personnes ou deux choses distinctes. La « décentration » est le fait de se mettre à la place d’autrui et « l’ethnocentrisme » est de faire valoir d’abord les formes culturelles et les valeurs du groupe ethnique auquel on appartient et ce, pas toujours de façon consciente.
2. Cette démarche, nous permet de comprendre l’autre mais aussi à nous comprendre nous-mêmes car en se mettant à la place d’autrui, on peut remarquer ce qui nous différencie de lui. C’est en remarquant ce qu’il y a de différent dans une société ou chez d’autre personne, que l’on remarque ce qui nous caractérise. C’est grâce à cette différence, que l’on remarque qui nous fait réfléchir sur nous mêmes et qui nous permet de remarquer des choses que nous ne pensions pas que ça nous caractérisait, c’est l’autre, les autres sociétés qui nous permettent de nous poser des questions sur nous-mêmes et de remarquer ce qui nous représente car sans l’autre, on ne saurait pas comment on est perçut ailleurs.
3. En tant qu’enseignante, je peux mettre en œuvre cette approche par diverses activités. On peut, par exemple, reprendre les principales cultures du monde (chinoise, africaine, française..) et demander aux élèves ce qu’ils connaissent sur ces cultures (bien qu’ils ne connaîtront que les clichés) et puis, faire un jeu de rôle avec les élèves, que chacun prend le rôle d’une personne ayant une culture différente de la sienne et qu’il aille discuter avec un de ses camarades, puis, qu’ils se posent des questions. Par exemple, qu’un enfant ayant la culture française joue le rôle d’un petit asiatique mangeant avec des baguettes et qu’il aille à la rencontre d’un enfant jouant le rôle d’un petit anglais mangeant du salé dès le matin, qu’ils discutent et se posent des questions sur leur culture. Cela permet aux élèves de se mettre à la place de quelqu’un ayant une culture différente de la sienne, de ce fait, il se décentre de sa propre culture et il peut ainsi remarquer, ce qui le différencie de sa culture, ainsi, il peut se poser diverses questions, qui vont lui permettre de repenser sa culture, il verra par ailleurs, des similitudes avec les autres cultures (et bien évidemment les différences majeures). Ce jeu de rôle va leur permettre d’apprécier de nouvelles cultures inconnues et de se dire, que la sienne n’est pas la meilleure car il y a des choses marrantes dans les autres cultures (comme manger avec des baguettes) qu’il ne pratique pas avec la sienne.
3.
J’ai choisi cette image pour représenter l’altérité (l’autre qui est différent de soi) car ce qui pose principalement soucis dans notre société actuelle est la diversité des cultures et des religions. Cette image représente des enfants ayant des cultures et probablement des religions différentes mais ils sont tous ensemble et ils ont l’air épanouis. La renaissance de l’autre dans sa différence est primordiale. De plus, comme l’évoque le titre de l’article contenant cette image, l’interculturalité est un atout pour l’intégration car c’est en opposant deux cultures diverses que l’on peut se poser la question de l’altérité. L’interculturel permet les rencontres car il n’existent pas une culture mais des cultures qui coexistent et échangent. La culture peut représenter divers éléments, celle que chacun possède (sa propre connaissance du monde..), la culture commune à un groupe de pairs (comme la culture française) mais encore la culture liée à une Institution comme l’école. C’est au travers de ces diverses cultures que l’on évolue car on est confronté à l’autre dans toutes nos représentations, qu’elles soient personnelles ou collectives.
Source de l’image : http://www.97320.com/Interculturalite-un-atout-pour-l-integration_a1725.html
