Ecrit 1

Au travers de mes expériences professionnelles et personnelles, la question de la différence et de l’autre apparaît fréquemment. En effet, dès le plus jeune âge, il est question de différence par rapport à la façon de faire, l’endroit dans lequel on vit, sa façon de s’habiller et de s’exprimer. Même si ces questions traverse toute notre vie, d’autres viennent s’y mêler. A l’entrée dans les études supérieures, la vie professionnelle devient un sujet de différence au sein d’une même famille, d’un même groupe d’amis ou encore d’une même classe.

Je pense que le choix des études et plus tard, de la profession amène déjà à une différence par rapport à l’autre, bien évidemment par le fait, que nous n’ayons ni les mêmes envies, ni les mêmes compétences, ni connaissances.

C’est pourquoi, lors de notre première séance d’atelier, nous avons chacun écrit une ou plusieurs phrases sur ce que représentait l’altérité à nos yeux. J’ai aussitôt pensé à toutes ces questions que je me pose. C’est pourquoi j’ai écris des mots : l’autre, les autres, les différences et la singularité.

Pour moi, on caractérise « l’autre » comme celui qui est différent, distinct. « Les autres », fait référence à un groupe, une population qui est différente, dans sa culture, dans son mode de vie, sa façon de s’habiller, de parler, de manger,…

Ensuite, j’ai écris ces deux mots, différences et singularité. Les différences sont définies, comme un manque d’identité alors que la singularité, c’est le caractère ce qui est unique avec des traits distincts.

Afin d’agrémenter ma réflexion, j’ai choisi une autre phrase : « Pour accepter les autres, faut-il d’abord s’accepter soi-même ? », cette phrase me questionne. Je pense que si il fallait s’accepter soi même avant d’accepter les autres, ce serait trop difficile. Il y a t-il beaucoup de personnes qui s’acceptent réellement pour ce qu’elles sont et/ou ce qu’elles font ? Je me demande si cette question d’acceptation, ne vient pas aussi de l’éducation qui nous a été apportée. Et pourtant, les très jeunes enfants (0 – 3 ans), ne font pas de différences les uns entre les autres, alors qu’en grandissant, cela devient un problème et un questionnement de notre part en fonction des projets, de la réussite,… La plupart d’entre nous n’ont pas la possibilité de vivre la culture de l’autre, nous faisons donc appel à notre imaginaire en le complétant avec tout ce que nous entendons. Cela ne créer que des représentations qui nous sont propres.

Lors de ma première période de stage, j’aurais aimé pouvoir retrouver certaines différences entre les élèves, mais il s’est avéré que dans cette classe de CP/CE1, tous les enfants ont la même culture, le même mode de vie, la même façon de s’exprimer, de s’habiller ou encore d’apprendre. Il me semble, que pour un enseignant, c’est moins évident de parler de la différence culturelle alors qu’au sein de son groupe il n’y a que très peu. Bien sur, il y a des différences physiques et scolaire, tous les enfants ne se ressemblent pas et certains ont plus ou moins de facilités ou l’envie d’apprendre par rapport à d’autres mais je ne trouve de différences, que les enfants eux mêmes ont repérés.

En revanche, le lundi 15 novembre, après le drame du weekend, quelques différences ont pu être ressenties dans la manière d’appréhender ces événements. L’enseignant hésitait à parler de ce sujet, qu’il lui semblait dur pour des enfants de 6 ans. Très vite, il a décidé de le faire lorsqu’une élève, à peine entrée dans la classe a voulue partager ses informations. Nous avons sentie, son besoin d’en parler.

L’enseignant était obligé d’organiser cette discussion en posant des questions concrètes, « ou cela s’est passé », « qu’es ce qu’un attentat », « Pourquoi cet événement est important », « qui sont ces gens qui on tués »,… Ces questions qui me semblent en effet, importantes sur ce sujet.

Alors que certains enfants étaient informés de l’actualité, d’autres l’ignoraient. Cette situation m’a interpellée, c’était intéressant de voir que des jeunes enfants pouvaient parler de l’actualité avec des détails et quelques uns ne pouvaient pas en faire autant. A ce moment, j’ai pensé à la différence culturelle. Une différence culturelle n’est-elle faite que de religion ? Certains parents ont parlés avec leurs enfants des images qu’ils ont vu, des faits ou encore du pourquoi de cet acte, je pense que ce sont ces enfants qui ont parlés à la classe. En revanche, beaucoup d’autres familles ont préféraient préserver leurs enfants de ces images, qui peuvent être terribles et qui montrent un coté noir de notre vie, ce qui pourrait créer une panique, un stress ou encore un questionnement poussé chez l’enfant que même des parents ne sauraient répondre. Grâce à cette conversation, tous les enfants de la classe étaient informés sur le sujet, de la même façon et dans les mêmes conditions.