le conte

Le conte existe depuis toujours et est conté dès le plus jeune âge dans les classes. C’est un récit fictif souvent caractérisé par le fameux « il était une fois » à l’ouverture de l’histoire. Il peut être qualifié comme étant universel tant sur le plan du temps et de l’espace et compris de tous car nous pouvons très facilement nous identifier aux protagonistes de l’histoire. En plus d’avoir un pouvoir linguistique, il apporte à un enfant le développement de son imagination et le porte alors vers le voyage. De plus, le fait qu’il soit transmis à l’oral ou par des écrits permet une certaine cohésion sociale car il rend possible le rassemblement des individus entre eux et crée un lien. Le conte a plusieurs fonctions notamment celle de transmettre une morale ou des valeurs à la fin de celui-ci ou bien d’amener les enfants à avoir une approche nouvelle au sujet d’autrui. C’est plutôt à propos de la deuxième fonction que nous allons nous intéresser. Le conte traditionnel permet donc un apport, à travers une activité pédagogique, de connaissances au sujet des autres et de nous même. A travers l’identification au personnage principal, l’enfant acquiert une certaine confiance en soi avec les aventures auxquelles il s’identifie. Il réalise des expériences qu’il ne pourrait ou ne serait pas autorisé à faire dans la vie réelle. Ainsi, les enfants assimilent leur propre culture et sont aptes à les transmettre à leur tour. Je cite l’ouvrage Enjeux du système éducatif : Le français langue étrangère

de Louis Porcher « mon ouverture interculturelle sera d’autant plus profonde que je serai plus fortement moi-même, et, réciproquement, je maîtriserai d’autant mieux mon identité patrimoniale et singulière que je serai plus disponible au partage interculturel » (1995, p.60). Il ajoute également « la relation à l’autre implique une bonne connaissance de soi ». Ceci renvoie donc au fait qu’il faut se connaître soi-même avant de pouvoir échanger et comprendre avec Autrui. Le conte est alors un bon moyen de se découvrir soi-même. C’est un support idéal quant à l’appréhension de la différence en classe. Cependant, nous ne pouvons pas aborder le sujet à travers les contes de la même manière. Effectivement dans les classes de cycle 1 et 2, ce sont plutôt les contes d’invention, interdits ou de méchants comme le loup qui sont préconisés. Pour le cycle 3, l’enseignant peut s’appuyer sur ces types de contes, même si pour la plupart ils ne sont plus appropriés pour les CM1 et les CM2, mais également peut amener les élèves vers des contes dits merveilleux. Rappelons que les programmes recommandent une connaissance du patrimoine culturel notamment comme le précise le programme n°3 du 19 juin 2008 « Le programme de littérature vise à donner à chaque élève un répertoire de références appropriées à son âge, puisées dans le patrimoine et dans la littérature de jeunesse d’hier et d’aujourd’hui ; il participe ainsi à la constitution d’une culture littéraire commune ».

Pour approfondir notre sujet et notre questionnement sur notre problématique. Il faudrait que nous menions une enquête auprès des enseignants de différents niveaux scolaires sur leurs pratiques pédagogiques sur l’appréhension de la différence, leurs choix de supports, la manière dont ils abordent ce sujet en fonction de l’âge des enfants et sur l’intérêt de cet enseignement dans l’apprentissage de l’enfant. Lors de notre prochain stage de deux semaines, il serait intéressant au vu de notre sujet de mettre en pratique ces activités. De fait, nous pourrions nous rendre compte de toutes les recherches que nous avons pu faire au préalable et de son impact en temps réel en classe

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