Le plurilinguisme en Amérique du Nord

En Amérique du Nord et plus particulièrement au Canada, il y a une richesse linguistique et culturelle impressionnante dans la société canadienne et ceci bien sûr se traduit dans notre école qui n’est rien d’autre que le reflet de la société, Notre école est une école internationale qui bénéficie d’une richesse cuturelle et linguistique démésurée. Si je peux me permettre de dire, nous avons le monde chez nous tant par la diversité culturelle des enseignants que des parents et des élèves. Cette richesse, nous la célébrons à travers diverses fêtes ( la danse du Lion / chinois,   la célébration de Terry Fox/ canadien , Diwali/ indien, un dîner international communautaire ), nous la vivons à travers des excursions scolaires, des lectures de livres, des chansons, des poésies à travers nos thèmes transcdisciplinaires, des présentations de la part des parents bénévoles, des invites spéciaux.

Après cette presentation générale, je peux parler précisément de ma classe de CE2. Elle est composée de 18 élèves qui sont majoritairement plurilingues: un minimum maîtrise deux langues et un maximum maîtrise jusqu’à quatre langues : français/ anglais/ arabe/ chinois/ indien / russe/ espagnol/igbo / arménien. Les difficultés que les enfants présentent ne sont pas liés à l’altérité culturelle ou linguistique, elle est dû à d’autres facteurs: problème de concentration, d’attention , de motricité qui sont bien sûr un handicap au déploiement linguistique.

Les jeunes qui apprennent deux langues sont peut-être plus lents que les autres à maîtriser leur vocabulaire, mais des chercheurs canadiens affirment que leur bilinguisme leur procure un avantage marqué, c’est-à-dire des habiletés cognitives supérieures comparativement aux jeunes unilingues. Les chercheuses Raluca Barac et Ellen Bialystok, de l’Université York de Toronto, ont effectué cette étude auprès de 104 enfants de 6 ans afin de mesurer leur développement cérébral. Les résultats des travaux montrent aussi que les jeunes qui apprennent deux langues, quelles qu’elles soient, saisissent mieux la structure d’une langue, une habileté importante dans le degré d’alphabétisation.

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/science/2012/02/09/001-blinguisme-enfants-cerveau.shtml

Au Canada, les études sur le bilinguisme et le plurilinguismes sont très à la mode à cause de la structure des écoles ( francophones, Anglophones et d’immersion)

Dans son laboratoire de l’École d’orthophonie et d’audiologie de la Faculté de Médecine de l’Université de Montréal, Pheadra Royle étudie, entre autres, l’impact du bilinguisme chez les enfants qui entrent à l’école primaire. On a longtemps cru qu’être bilingue à cet âge pouvait nuire au bon apprentissage de la langue apprise à l’école.Ce n’est pas le cas. « On observe que les enfants [bilingues] sont aussi bons que les enfants unilingues et ont même certains avantages », affirme Pheadra Royle à la lumière de ses études. Son équipe a découvert que les enfants bilingues maîtrisent un peu mieux que les unilingues la conjugaison des verbes irréguliers, comme lire et perdre par exemple.Le seul bémol, c’est qu’à cet âge l’enfant voit son vocabulaire réduit dans chacune des deux langues, mais au total ce vocabulaire sera plus riche que celui d’un enfant unilingue.De plus en plus de recherches scientifiques démontrent que le bilinguisme confère des avantages cognitifs chez l’enfant, qu’il peut s’apprendre avec un haut degré de compétence tout au long de la vie et qu’il offre un effet neuroprotecteur jusqu’en fin de vie. État des connaissances.Partout dans le monde, des psychologues, des linguistes et des spécialistes de l’imagerie cérébrale découvrent les avantages de parler deux langues et scrutent les transformations que cette pratique opère sur ce que l’on appelle maintenant le « cerveau bilingue ».Le bilinguisme est pratiqué par 60 % de la population mondiale. Au Canada, c’est 35 %. En fait, la normalité humaine, c’est d’être plurilingue. C’est de parler deux langues, trois langues, quatre langues.Pheadra Royle, linguiste à l’Université de Montréal

De Dyana Hassoun

 

2 réflexions sur « Le plurilinguisme en Amérique du Nord »

  1. Bonjour,

    Merci de nous faire partager votre expérience.

    Pouvez-vous me donner plus de précisions sur les diverses fêtes/événements que vous organisez au sein de votre école ? (en quoi elles consistent exactement ? notamment la célébration indienne ?)

    De plus, j’ai lu que vos élèves maitrisaient au moins deux langues. Est-ce qu’il est possible pour vous d’avoir des élèves qui sont allophones ? Et comment se passe leur intégration ?

    Et enfin, est-ce que vos élèves viennent d’un milieu favorisé ?

    Merci beaucoup d’avance pour votre réponse enrichissante.

    Katia D’Auria

  2. Nous célébrons la diversité culturelle, c’est un événement communautairel qui consiste à ce chaque famille prépare un plat de chez eux ( pays d’origine),écrive les ingrédients pour le partager à la communauté. Cette célébration se fait aussi bien dans les écoles privées que publiques. C’est une situation idéale pour la socialisation et tout le monde a l’opportunité de discuter avec les autres membres de la communauté dans le but de mieux connaître l’autre avec nous. Nous avons une grande clientèle indienne qui célèbre une fête spéciale qu’on appelle DIWALi. Voici un lien avec les explications:https://fr.wikipedia.org/wiki/Divali
    Chaque année, les parents me demandent de vouloir venir pour expliquer cette fête à mes élèves, leur montrer une petite video et de partager avec eux une pâtisserie spécifique de cette fête.

    Oui , il y a ce qu’on appelle le programme  » INTRO » où ses élèves commencent avec zéro français. Ils sont suivis par un prof spécialisé qui va leur donner tout le bagage linguistique nécessaire pour pouvoir suivre un minimum en classe et d’après notre expérience , vers le mois de janvier , ces élèves peuvent en général suivre en classe avec le reste. Ils ont beaucoup de support et sont aidés aussi par leurs pairs.

    En général , ce sont des enfants venant d’un milieu favorisé pour la plupart mais il y a aussi ceux qui appartiennent à la classe moyenne et font beaucoup de sacrifice pour l’apprentissage du français dans une école privée à cause de l’attention et du support que nous offrons à leurs enfants.

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