Laplantine – Identité

Dans son analyse, Laplantine explicite que l’identité peut être conçue de manière enfermante. Je trouve que ce propos permet d’établir un lien avec le travail de Martine Abdallah-Pretceille qui traite de l’éducation interculturelle (« L’éducation interculturelle », Pretceille Martine, 2013). Cette dernière explique dans son ouvrage que « sur le plan des contenus, les activités interculturelles ont été souvent réduites aux manifestations les plus facilement perceptibles (cuisine, artisanat, danses, fêtes…) folklorisant ainsi les cultures. » L’école peut ainsi véhiculer par certains angles d’approches un savoir stéréotypant comme lorsque l’on travaille sur une ethnie. Je vais étayer mon propos avec l’exemple des Inuits qui sont souvent réduits au rang « d’esquimaux » et, qui usent de méthodes de chasses aux phoques traditionnelles avec le harpon. Souvent cette ethnie est trop réduite seulement par son activité, comme si, c’était cette activité qui la représentait. Ainsi, leur identité est renfermée par ce qu’ils font et non par ce qu’ils représentent, en d’autres termes, cela revient à « catégoriser » une ethnie. C’est ce procédé que l’on nomme la « folklorisation d’une culture ». Les supports employés par l’enseignant ont alors un rôle dans cette transmission du savoir.

En revanche, on peut penser que si les outils utilisés pour présenter cette ethnie étaient plus neutres, les élèves pourraient alors pallier leur « stigmatisation » sur les Inuits et voir au-delà du fait qu’ils soient juste des « esquimaux » qui vivent dans des igloos par exemple. Cela peut être permis grâce à une vision plus ouverte de la culture inuite. De cette façon, les élèves pourront découvrir l’importance du mode de vie des Inuits ; en effet, ils ont appris à utiliser ce que leur offre leur environnement difficile pour se bâtir une culture identitaire. De plus, en ayant plus d’informations sur les Inuits (leur communauté, leur mode de vie etc..), les élèves posséderont une vision plus globale et réalise. Ainsi, ils pourront alors se faire leur propre idée de cette ethnie et ne pas s’arrêter qu’à un élément soit disant représentatif et réducteur. Il ne faut donc pas s’arrêter à la première idée reçue d’une communauté. De ce fait, il faut prendre en compte tout l’environnement des Inuits, ce qui permettra par la suite de faire des liens pluridisciplinaires avec la géographie par exemple.

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