Citation de Lévi-Strauss à propos de l’ethnocentrisme

« Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie ».

Cette citation de Levi-Strauss me parle. Elle fait référence au fait qu’on ne peut pas montrer du doigt une communauté si on est l’auteur même de cette discrimination. Elle réunit toutes les personnes qui pensent ne pas être coupables d’englober les cultures différentes de la sienne dans une même catégorie dite « sauvage » dans ce passage de Race et Histoire. Sans barbare il n’y a pas de barbarie. Pourtant c’est un fait, il n’existe pas une communauté identique à une autre, la diversité culturelle est bien présente. Nous avons besoin pour vivre ensemble d’accepter chez l’autre ses habitudes de vie, qu’elles correspondent ou non aux nôtres. Laissons vivre nos semblables. « Cette attitude de pensée, au nom de laquelle on rejette les « sauvages » (ou tous ceux qu’on choisit de considérer comme tels) hors de l’humanité, est justement l’attitude la plus marquante et la plus distinctive de ces sauvages mêmes. ». Cet extrait rapporte le fait que c’est l’individu en question qui désigne une éthique différente de la sienne qui est considéré comme étranger à l’humanité. Il se qualifie ainsi, de lui même, le vrai barbare de sa protestation contre tout homme étranger à lui.

6 réflexions sur « Citation de Lévi-Strauss à propos de l’ethnocentrisme »

  1. Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse de cette citation. ‘Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit en la barbarie’. Dans cet extrait de Race et Histoire, Lévi-Strauss condamne cette vision que l’homme porte sur les autres. Ce rejet de tout ce qui est différent n’est pas acceptable puisque cette ‘diversités des cultures’ est présente partout autour de nous. La pluralité des cultures est parfois difficile à comprendre mais il en est de la nature humaine de l’accepter.
    Il n’existe pas de cultures plus riches, plus intelligentes qu’une autre. C’est le regard que l’homme porte sur cette culture qui définit ce qu’elle est. Si l’homme a de l’aversion pour tout ce qui diffère de ce qu’il connait et sait, c’est bien lui qui se sépare de l’Autre et n’a alors aucune raison de se qualifier d’être humain ; il devient donc barbare.

  2. Puren Capacité culturelle, cinq composantes en une activité !
    N’ayant passé que trois jours en stage, je n’ai pas pu encore repérer une activité illustrant les cinq composantes de la capacité culturelle décrite par Puren.
    J’ai donc imaginé une activité. Imaginons qu’un élève vient étranger est arrivé en France et a intégré depuis plusieurs mois, il sait parler un français élémentaire. Je propose alors à ce dernier de raconter sa semaine type lorsqu’il habitait dans son pays d’origine. Ensuite, le reste des élèves devront repérer et lister les similitudes et les différentes entre le quotidien du nouvel élève et le leur.
    Puis, à l’oral, sous formes de propositions spontanées, nous essayerons de raconter le quotidien d’un jeune enfant dont la nationalité n’est pas précisée. Je ferais en sorte que soit intégré dans l’histoire, autant d’éléments narratifs des deux cotés.
    Je pense que cette situation illustre les cinq composantes de la définition que Puren donne à « capacité culturelle »
    La composante transculturelle, cet activité mettra en lumière les aspects universels de nos différentes cultures en y repérant les similitudes entre nos différents quotidiens.
    La composante méta-culturelle, les élèves devront comprendre ce que leur raconte leur nouveau camarade à partir des connaissances qu’ils ont préalablement.
    La composante interculturelle, les élèves devront communiquer ensembles pour comprendre le quotidien de l’autre, mais aussi pour créer un histoire commune. Il devront adopter un regard neuf et éviter tout ethnocentrisme.
    La composante pluriculturelle & coculturelle, les élèves devront adopter une position respectueuse et faire preuve de savoir vivre. Avoir une attitude respectueuse afin de créer un objet collectif dans un esprit de coopération.

  3. Je suis d’accord avec l’analyse de Caillota .Je trouve qu’elle se rapproche de mon analyse à ce sujet. Dans la société actuelle où nous vivons , nous pouvons témoigner de cet ethnocentrisme là où même on accueille des immigrés pour diverses raisons, certaines cultures veulent leur imposer leur façon de vivre , leur culture, leur langue, leur éducation sous prétexte d’assurer l’intégration mais on peut guère effacer ou rejeter des dizaines d’années de culture ou du vécu d’une autre culture juste parce qu’on les acceuille . Où est l’humanité dans tout ça? N’est il pas bénéfique de s’ouvrir à eux de les comprendre d’abord, de chercher à s’informer de leur culture ? de leur origine? de leur coutume pour faciliter cette intégration et garantir le développement des grandes valeurs partout?. En tout cas, notre rôle en tant qu’enseignant est crucial car nos classes sont ,en fait, rien d’autre que la représentation de nos sociétés en miniature et nous devons tout faire pour façonner les grandes valeurs à travers nos activités , nos lectures, nos discussions et nos célébrations afin d’aboutir à cette overture vers l’autre different e vers cet inconnu que nous craignons.

  4. Je suis d’accord avec le commentaire lié à cette citation. En effet, je pense aussi que c’est le fait de rejeter toute autre culture que la sienne. Tout ce qui n’est pas conforme, à ce que l’on pense être, est mis à l’écart. « Le barbare » est en fait l’homme qui n’accepte pas celui qui est différent, celui qui est étranger, celui qui a une autre culture que la sienne. Nous renvoyons » les barbares » à « la nature « tout ce qui nous apparait hors culture c’est-à-dire selon nous, toutes personnes qui ne vivent pas comme dans notre société que l’on qualifie « avancée «. L’homme qui croit à la barbarie est celui qui la crée en rejetant toutes diversités. Cette barbarie est traduite par la violence des hommes. Nous ne voulons pas les considérer, les accepter. Nous ne voulons pas les intégrer dans notre culture. Nous repoussons la mixité des cultures.

  5. « le barbare,c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie ».
    Je suis d’accord avec ce commentaire parce que quand un groupe quelconque discrimine l’autre, il ne voit que le bien de son côté et le mal de l’autre. Il pense que tout ce qui est du côté de sa civilisation est bon et meilleure que l’autre.

    • « le barbare,c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie ».
      Je suis d’accord avec ce commentaire parce que quand un groupe quelconque discrimine l’autre, il ne voit que le bien de son côté et le mal de l’autre. Il pense que tout ce qui est du côté de sa civilisation est bon et meilleure que l’autre. Or, nous avons besoin les uns des autres,si différentes soient nos cultures. C’est en interagissant avec les autres que l’on se rend compte que nous avons plus de ressemblances que de différences. Connaitre l’autre c’est s’enrichir,c’est évoluer. Pour moi,le barbare c’est l’ignorant, c’est celui qui rejette les autres,qui refuse donc d’évoluer.

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