plurilinguisme à l’école

Depuis la création en 1962 de l’école (Toronto French School) où j’enseigne, le bilinguisme était l’objectif premier de ses fondateurs. Le français étant une deuxième langue pour la plupart de nos élèves, ceux-ci suivent un programme d’immersion française solide depuis la Petite Section et utilisent le français dans plusieurs domaines de la vie scolaire.

Dans ma classe, tous les élèves parlent au moins deux langues : le français et l’anglais. Les 2/3 de la classe parlent seulement deux langues tandis que le reste parle couramment trois langues. Parmi ceux qui parlent seulement deux langues, ¼ continue à prendre des cours de mandarin en activités extra-curriculaires depuis au moins deux ans.

Selon des études menées conjointement par la York University et l’Université d’Ottawa auprès des élèves de la TFS, il a été démontré que nos élèves maîtrisent le français presque comme leur première langue. L’une des raisons serait le fait qu’ils sont en immersion totale pendant les trois premières années de leur scolarité.

À mon avis, l’autre facteur qui fait que nos élèves apprennent facilement le français est que venant d’un milieu aisé, la plupart apprennent à lire dans la langue maternelle (l’anglais) avant de l’apprendre à l’école et ont plusieurs occasions pour voyager et apprendre différentes cultures.

Pour répondre à la question de Nick, les élèves plurilingues réussissent moins en milieu d’éducation prioritaire que les élèves plurilingues en milieu hors EP. Ces derniers possèdent toutes les clés pour s’intégrer, comprendre le monde qui les entoure et faire plus facilement des transferts dans l’apprentissage des langues.

3 réflexions sur « plurilinguisme à l’école »

  1. Dans votre message vous précisez que les élèves plurilingues de milieu hors EP ont plus de clés pour réussir, auriez-vous des idées de méthodes pour pallier à cela, comment faire pour que les élèves plurilingues de milieu d’éducation prioritaire réussissent tout aussi bien ?

    • Pour permettre aux enfants plurilingues en éducation prioritaire à réussir autant que les élèves de milieu hors EP, il faudra que les langues parlées en dehors de l’école soient valorisées autant à la maison qu’à l’école. Par exemple, en apprenant à lire et à écrire dans sa/ses langue(s), et en ayant des occasions pour parler de sa culture/ses langues à ses camarades de classe.

  2. Bonjour, je m’appelle Manon et je suis en M2 MEEF non alternant. Mon sujet de recherche porte cette année sur la pluriculturalité interne des élèves et l’impact que celle-ci peut avoir sur les apprentissages. Si j’ai bien compris, l’ensemble de vos élèves parlent au moins deux langues. Possèdent-ils donc deux cultures ? J’entends par là, enseignez-vous seulement la langue française dans le cadre d’une culture scolaire canadienne ou votre école s’inscrit-elle dans une culture scolaire française ?

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