Plurilinguisme à l’école

Au lycée international de Los Angeles, sur le campus de Pasadena, Beaucoup de parents travaillent dans la même structure : CALTECH.
Caltech se sont les cerveaux de la NASA, notamment, ils conçoivent et fabriquent les satellites.
Ce sont des parents extrêmement cultivés et brillants dans leurs domaines qui valorisent l’éducation. Ils sont français, russe, coréen, japonais, suédois, turc, arménien, italien, espagnol (…) et américain.
Ces familles dans le cadre professionnel et personnel sont confrontées quotidiennement au plurilinguisme mais également au pluriculturalisme où l’anglais devient un outil de communication et pas la référence culturelle dominante.
Beaucoup de parents parlent anglais avec un accent totalement assumé. Ils sont fiers de leur culture d’origine et cela se transmet dans la classe.
La semaine dernière, lors de l’élection des délègues, les élevés ont demandé que d’une façon ou d’une autre, ces différentes cultures et ces différents langages trouvent une place au sein de l’école.
L’équipe d’enseignants va se réunir ce mercredi 5 octobre pour proposer différentes idées afin de valoriser le plurilinguisme et le pluriculturalisme qui existe dans l’école. Entre autre on va proposer un mur d’expression pour que les enfants puissent partager la langue qu’ils parlent à la maison, des recettes de cuisine traditionnelle, voir si on peut faire intervenir des parents pour qu’ils partagent avec les classes leurs connaissances de leur pays et créer une web radio ou un site web qui va proposer un espace interculturel.
Histoire à suivre… !

9 réflexions sur « Plurilinguisme à l’école »

  1. Bonjour
    quel âge ont les enfants dont vous vous occupez ? Ont-il rencontré des difficultés à apprendre l’anglais ou au contraire le fait d’avoir une autre langue maternelle les a favorisé dans l’apprentissage d’une autre langue ?
    merci de votre réponse.

    • Bonjour,
      Si je peux me permettre, on va laisser tomber le vouvoiement, je m’appelle Gerome et je suis enseignant de ce1 au lycée international de Los Angeles. Donc les enfants ont entre 7 et 8 ans.
      La question de l’apprentissage de l’anglais n’est pas associée au fait d’avoir une autre langue maternelle mais au fait de maitriser cette langue.
      Le premier élément à prendre en compte est le contexte : Les enfants ont besoin d’apprendre l’anglais pour pouvoir communiquer avec les autres. En classe, ils parlent en français mais ailleurs, c’est l’anglais qui l’emporte (que ce soit dans la cour de récréation ou chez des amis ….).
      Le fait de vivre aux États-Unis offre un contexte favorable à l’apprentissage d’une nouvelle langue et les besoins de communiquer donnent un sens profond à cet apprentissage.
      Le deuxième élément à considérer est la solidité des connaissances qu’ils possèdent dans leur langue maternelle. Comme l’apprentissage d’une LV2 fonctionne par transfert de connaissances. Si les enfants sont solides en français alors l’apprentissage de l’anglais se fera facilement (un an ou moins). Si la maitrise de langue est mauvaise alors ils ne vont pas pouvoir faire de transfert.
      Faire de nouveaux apprentissages en anglais sera extrêmement difficiles. Ce qui fait qu’ils vont devoir apprendre les nouvelles connaissances en français mais dans un contexte anglophone et ils vont se retrouver défavorisés.

  2. Bonjour,

    La réalisation du mur d’expression m’intéresse beaucoup, avez-vous quelques idées sur la façon dont vous allez le mettre en place ? Est-ce un projet pour l’année ou est-ce qu’il pourrait être complété chaque année ?

    • Bonjour,
      Si je peux me permettre, on va laisser tomber le vouvoiement, je m’appelle Gerome et je suis enseignant de ce1 au lycée international de Los Angeles. Les enfants ont entre 7 et 8 ans.
      L’idée est de fonctionner comme des éléments de Street art. Il existe de la peinture blanche type Veleda avec laquelle ont peux recouvrir des murs. L’élève qui le désire pourra de façon éphémère créer une composition unique qui sera l’expression de sa culture. Chaque élève sera invité à réfléchir sur une création, les techniques employées peuvent être l’écriture type graph, le pochoir ou le tag.

  3. Bonjour,

    J’ai trouvé votre article vraiment intéressant. Vous dites que beaucoup de parents parents d’élèves sont des personnes cultivées et brillantes et travaillent au CALTECH mais comment travaillez-vous avec les autres parents?

    • Bonjour,
      Si je peux me permettre, on va laisser tomber le vouvoiement, je m’appelle Gerome et je suis enseignant de ce1 au lycée international de Los Angeles. Les enfants ont entre 7 et 8 ans.
      Pour préciser les choses, quand je parlais de la majorité des parents, c’était pour donner l’ambiance de la classe. La dynamique mise en place par cette majorité de parents fait que l’ambiance de classe est propice pour tous les élèves a un bon travail collaboratif. Peu d’absence, grosse curiosité et désir d’apprendre. Je communique avec tous les parents sur les besoins et les progrès de leurs enfants. Le directeur de Campus quant à lui fait un énorme travail pour créer et développer une forme de communautarisme autour de l’ecole.

  4. Bonjour,
    je m’appelle Paul Cauvin, et vous ? Je pense que l’échange sera facilité si nous échangions par le biais de notre nom !

    Mon sujet de recherche porte sur la notion d’altérité proche. Cette dernière définit les différences que peuvent présenter deux individus jugés proches. Par exemple, un jeune français venant du Sud de la France, prenons Marseille, et arrivant dans le Nord, prenons Lille, se verra confronté à une multitude de références culturelles endémique au Nord. Cet enfant nouvellement arrivé ne partageant pas les références culturelles et langagières de ses nouveaux camarades aura très certainement un sentiment d’exclusion. Cette exclusion ne participe évidemment pas à former un cadre pédagogique favorable à l’apprentissage. De plus, ce type d’altérité est peu reconnue et donc peu prise en compte dans le corps éducatif français. Mon but est de formuler un diagnostic de ces soucis d’altérité proche, et d’en proposer des solutions.

    Bien que votre cas personnel ne porte pas sur le principe d’altérité proche, il semble présenter une grande diversité des cultures. Il y a t-il dans votre école des élèves ne provenants des Etats-Unis mais d’une région éloignée de celle de Los Angeles ? Si oui avez vous repéré des différences et un fossé culturel entre ces différents élèves ??

    Merci pour votre participation, à bientôt !

  5. Bonjour,
    Je m’appelle Gerome et je suis enseignant de ce1 au lycée international de Los Angeles. Les enfants ont entre 7 et 8 ans.
    Tu dois comprendre que Los Angeles est une ville énorme, ou toutes les cultures et les langues se croisent et s’entrecroisent dans différentes formes de communautarismes. Koreeatown, Thaitown, Chinatown, West Hollywood… Chaque quartier de LA est l’expression d’une communauté. Tu passes d’un quartier à l’autre et c’est un fossé culturel. Tu rajoutes par-dessus ça les grosses communautés Latinos qui sont présentent dans chaque quartier et ça te fait un melting pot unique en son genre.
    Je t’orienterais vers les stratégies identitaires misent en place dans le cadre de l’intégration. En France on fonctionne sous forme d’invisibilité sociale (C’est mon point de vue). On ne valorise pas ou peu les différences et expériences personnelles et c’est très différent à Los Angeles.
    Ensuite, dans beaucoup de productions d’écrits à la Française on va demander aux enfants de travailler avec les pronoms « il » ou « elle » sur des personnages imaginaires. Les américains fonctionnements différemment : ils surexploitent le « je » et en faisant ça, ils valorisent l’individu dans son unicité, ses expériences personnelles et ses différences.
    Donc pour répondre à ta question, je pense que le manque de valorisation du vécu et des différences des élèves qu’elle que soit leurs origines est un élément qui favorise l’exclusion.

  6. Bonjour Gerome, je m’appelle Manon et je suis étudiante en M2 MEEF non alternant. Mon sujet de recherche portant cette année sur la pluriculturalité interne des élèves et l’impact que celle-ci a sur leurs apprentissages, je m’intéresse tout particulièrement au programme d’échange mis en place avec les enseignants du DU MLF. J’aimerais donc savoir si cela vous intéresserait d’échanger avec moi cette année, notamment pour que je puisse récolter des données utiles à ma recherche. Le cadre de mon premier stage n’étant pas très diversifié du point de vue pluriculturalité des élèves, je m’intéresse donc à votre cadre de travail.
    Dans un premier temps j’aimerais savoir si vous considérez personnellement la pluriculturalité comme un atout ou comme un frein dans les apprentissages de vos élèves (et pas seulement en français et en anglais, mais dans toutes les disciplines). Merci d’avance !

Laisser un commentaire