ETHNOCENTRISME

« on refuse d’admettre le fait même de la diversité culturelle ; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. »

Cette citation invite à réfléchir sur la notion de diversité culturelle. Dans le monde d’aujourd’hui, que signifie ce concept ? Dans quel contexte trouve-t-on la diversité culturelle ? Que faut-il faire de cette diversité ?

L’ethnocentrisme n’est pas un phénomène nouveau, ni un phénomène exceptionnel. Mais aujourd’hui, à l’heure de la mondialisation et de l’ère du numérique, ce concept est au centre de la réflexion, et la diversité culturelle est particulièrement remise en question. Les mêmes immeubles sont construits dans toutes les capitales, les réseaux sociaux sont accessibles de partout (ou presque). Et pourtant nos frontières se ferment aux autres parce qu’ils ne vivent pas comme nous, ne pensent pas comme nous.

L’ethnocentrisme définit qu’une culture possède des normes conformes, et le reste est à rejeter. Il est important de se construire à partir d’une base, de « normes » culturelles, mais le rejet de l’autre est-il obligatoire ? Et est-ce qu’une évolution n’est-elle pas concevable ? D’après François Jullien, « une culture n’a pas d’identité car elle ne cesse de se transformer ». Aujourd’hui avec la mondialisation et le contexte politique actuel, les frontières des identités culturelles ne sont-elles pas sans cesse repoussées ?

La problématique est celle de l’acceptation de l’autre dans la construction de son identité. Deux obstacles de taille se dressent alors : Il est déjà très difficile de ne pas juger celui qui est en face de nous, mais il l’est encore plus de se remettre soi-même en cause. Pourtant, si on ne le fait pas, comment faire évoluer nos sociétés afin de ne pas mourir ?

Une réflexion sur « ETHNOCENTRISME »

  1. Cet extrait nous invite effectivement à réfléchir sur la notion de diversité culturelle. Avec l’avancée de la mondialisation qui tend à uniformiser les cultures se pose en effet la question de la préservation de l’identité culturelle. Le déclin des langues dans le monde soulève en particulier la question de la préservation de la diversité linguistique. En effet, selon l’Unesco, la diversité linguistique indispensable au patrimoine de l’humanité est en danger. Toute langue qui disparaît contribue à un appauvrissement de la diversité culturelle.

    On peut dès lors se demander si l’éducation bilingue ne permettrait pas d’apporter un élément de réponse à la fois sur le plan de la préservation de l’identité culturelle et de l’identité linguistique.

    L’éducation bilingue peut en effet redonner un élan, une nouvelle vitalité à des dialectes régionaux vulnérables tout en permettant à leurs locuteurs de renouer avec leurs racines linguistiques et ainsi leur permettre de perpétuer la transmission d’un patrimoine culturel et historique unique, participant ainsi à la sauvegarde de l’identité linguistique et culturelle.

    Plus qu’un moyen de communication, une langue régionale ou étrangère permet d’établir des passerelles interculturelles qui favorisent l’ouverture aux autres, à d’autres cultures, à d’autres manières de vivre et de penser. En ce sens, l’éducation bilingue contribue à former des êtres plus ouverts, plus tolérants, moins ethnocentriques.

    Cette éducation à l’autre n’est-elle pas un formidable outil de préservation de l’identité linguistique et culturelle ? Ne contribue-t-elle pas à faire évoluer et grandir nos sociétés ?

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