Dans cet extrait, le mot différence est à prendre dans le sens de non semblable, qui ne ressemble pas à ce que nous attendons.

Le terme décentration renvoie à un éloignement par rapport à la société dans laquelle on est, on ouvre son champ de vision, on ne se contente pas de ce que l’on connaît de notre société. On s’éloigne de ce que l’on connaît comme entité centrale, on adopte d’autres points de vue que le nôtre.

Ethnocentrisme, renvoie au terme de décentration, c’est la tendance à privilégier les normes et les valeurs de sa propre société pour analyser les autres sociétés.

Avec cette démarche de décentration, on enlève nos représentations sur le monde, ce qui permet d’enlever les catégories psychiques que nous nous sommes formés et ouvrir les yeux sur ce qui est réellement le monde en tant que tel, et ainsi donc ce que représente l’autre sans nos représentations, nos stéréotypes, nos préjugés. Si nous nous ne faisons pas cette démarche, nous verrons l’autre à travers ce que l’on pense déjà savoir de lui et nous n’apprendrons pas à le connaître. Cette démarche est également importante pour se connaître soi même. En effet, si on enlève toutes nos représentations abstraites, on peut voir le monde et autrui d’un œil nouveau et c’est dans le yeux des autres que l’on apprend à se former. Si on enlève nos filtres qui sont nos représentations, on pourrait mieux se percevoir dans les yeux de la personne qui nous regarde. De plus, lorsqu’on enlève nos filtres, nos représentations, on se rend compte que l’on pensait cela de telle ou telles choses, sans même que ce soit forcément conscient. On en apprend plus sur nous même, sur la fonction dont on fonctionne, sur la façon dont fonctionne notre esprit. On peut ainsi se questionnait sur le pourquoi de ce « classement » que l’on a réalisé inconsciemment, l’évaluer, essayer de comprendre les raisons. Cela permet de nous questionnait et donc de mieux nous comprendre.