Explicitation de mon propos en rapport avec un autre

Lors de la première séance de recherche sur le concept d’altérité, j’ai publié ce billet : »

L’altérité c’est dépasser les stéréotypes, éviter de se centrer sur soi, ne pas établir de classements dans les éléments culturels, comprendre les différences et se poser des questions ( ne pas rester statique dans ses représentations). Pourquoi le repli sur soi?« 
Ma vision implique tout d’abord le fait que dans l’altérité, il y l’autre et moi. Cela signifie que l’altérité concerne deux acteurs dont il est nécessaire d’identifier la nature. Tout d’abord, il faut avoir une conscience de soi, de son identité, de son appartenance à un groupe,d’une société pour se connaître soi-même. De ce prédicat, il est possible de tenter de définir l’autre, de reconnaître ses spécificités, ses différences mais également ses ressemblances. Dans ma définition, j’explicite le fait qu’il faut éviter de se centrer sur soi et de se replier sur soi. Pourquoi?
Je souhaite ici mettre mon propos en relation avec un billet d’un autre étudiant : « L’altérité génère aussi des tensions, du repli voire du rejet« 
Pour moi, l’altérité ne génère pas de tension, de repli ou de rejet, c’est un autre phénomène qui est en jeu, celui d’une non reconnaissance de l’altérité, d’une méconnaissance de l’autre. Le rejet de l’autre est pour moi une réaction a-priori de la connaissance de l’autre, une peur de l’altérité. Les tensions sont ainsi générées par un repli sur soi qui fait croire à un sentiment de confort, de passé proche qui fait croire que l’entre soi vaut mieux que l’ouverture vers les autres. Cependant, l’histoire des sociétés nous montre que la stagnation et le repli sur soi mènent inévitablement à une décadence, à un appauvrissement de cette société. L’altérité comme action d’aller vers l’autre nous prédispose à éviter cela.