Le plurilinguisme à l’école?

C’est d’abord une ouverture d’esprit car celui qui est dans un environnement culturel riche par ses langues ou ses nombreuses et différentes origines perçoit le monde de manière multiforme. Moi même parlant trois langues, j’ai l’impression de changer de vêtement quand je change de langue, je change aussi une manière de penser, d’agir et de réagir. Je change d’identité. Le plurilinguisme à l’école ne peut être que bénéfique. Ces années d’enseignement à l’étranger m’ont permis de voir à quel point des enfants parlant plusieurs langues ou/et qui sont confrontés à différentes cultures sont ouverts à toutes nouveautés. Ils ont une capacité d’adaptation étonnante, ils ne jugent pas au premier abord. Ils cherchent à comprendre et à s’approprier la différence en cherchant un point commun avec l’autre. Et s’il n’y a pas de point commun, alors, ils sont en alerte, les cinq sens en éveil, comme des antennes réceptives, avec cette soif d’apprendre pour comprendre. Ils feront forcément des liens avec leur propre histoire et c’est alors le début d’un apprentissage, l’apprentissage de ce qu’est l’autre. L’enfant ne peut en sortir que grandi.

2 réflexions sur « Le plurilinguisme à l’école? »

  1. Bonjour
    J’ai plusieurs questions à vous posez : quelles langues parlez-vous ? A quel âge avez-vous appris ces langues ? Vous rappelez-vous des difficultés rencontrées lorsque vous avez du apprendre une deuxième puis une troisième langue ? Connaissez-vous une langue avec une écriture différente de celle de votre langue maternelle ? Et si oui quelles difficultés avez-vous rencontré lors de l’apprentissage de l’écriture de celle-ci ?
    Je vous remercie d’avance pour votre réponse.

  2. Bonjour Shaban Khanym,
    Tout d’abord, c’est un plaisir de te répondre. Je parle français, anglais et turc. J’ai aussi quelques notions d’italien. La langue maternelle est le turc puisque ma mère me parlait en turc et moi je lui répondais toujours en français car je maitrisais le français grâce à l’école, mes grandes soeurs et à mon pays:la France. Et c’était certainement la langue avec laquelle j’étais le plus à l’aise. Un jour, en vacances à Istamboul, je me suis mise à parler turc d’un coup, c’était le début, j’avais sept ans. Aujourd’hui, je parle le turc mais avec un terrible accent français. Quand j’ai appris l’anglais, je n’ai pas rencontré de difficulté. Mais la pratique à l’oral est nécessaire. Pour maitriser une langue, je pense qu’il faut penser dans la langue dans laquelle on parle. Ca demande donc un temps d’adaptation.
    Je sais écrire en turc , de façon rudimentaire , par exemple je pourrais raconter une histoire. La première difficulté a été d’associer des lettres à des sons car en turc il y a des sons qui n’existent pas en français et des lettres semblables au français mais qui ne se prononcent pas de la meme manière.
    Voilà! Sur ce, je te laisse et te souhaitre une bonne journée.

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