ETAPE 1

Consignes : lire attentivement cette notice sur Montaigne, ses oeuvres et son époque. 

NOCTICE sur MONTAIGNE

Qui est Montaigne (Michel Eyquem) ? 

EPOQUE :  temps modernes 

Personnalité de Montaigne : 

  • épicurien raffiné et passionné d’indépendance
  • avide de goûter tous les plaisirs les plus délicats.
  • il est indépendant et préserve sa liberté. Pour ne pas être dépendant du Roi, il refuse de vivre à la cour.
  • c’est un humaniste qui a une forte culture. Lire a été sa plus grande joie.
  • il aime la solitude mais apprécie les joies de la société. Il aime recevoir ses parents, ses amis dans son château.
  • il aime la conversation lors de réunions entre amis

Son enfance : 

  • né en 1553 et mort en 1568
  • appartient à une famille d’anciens marchands gascons qui s’est élevée à la noblesse.
    • son père (Pierre Eyquem) homme d’action et de progrès avait rapporté d’Italie des idées ingénieuses sur l’institution des enfants.
    • Montaigne vécut sa 1ère enfance en liberté. Il apprit le latin comme une langue vivante. Son précepteur et tous les domestiques devaient parler latin devant lui.
    • il fut pensionnaire au collège de Guyenne à Bordeaux. La discipline imposée le rebuta.
    • il étudia la philosophie pendant 2 ans.
    • il étudia, ensuite, le droit.

La magistrature : 

  • à 21 ans, il est nommé conseiller à la Cour des Aides de Périgueux puis au Parlement de Bordeaux.
  • il est révolté face à la multitude des lois, la cruauté des châtiments.
  • en 1558, il se noue d’amitié avec La Boétie (jeune magistrat humaniste) qui consacrait ses loisirs à faire des vers. Il mourra prématurément et Montaigne en ressentira une profonde douleur. Il consacrera à son ami le chapitre le plus émouvant de son oeuvre « De l’amitié » dans les Essais.
  • 1565 : il épouse la fille d’un conseiller au Parlement de Bordeaux.
  • Montaigne meurt en 1568.

La retraite active : 

  • devenu seigneur, Montaigne renonce à sa charge de conseiller et se retire dans ses terres.
  • il a accompli, durant cette période, de nombreuses missions auprès de personnalités catholiques et protestantes.
  • il passe beaucoup de temps à lire dans une tour de son château.
  • il annote ses lectures puis organise en chapitres  ses réflexions personnelles.
  • en mars 1580, paraissent en deux livres, les Essais de Michel de Montaigne.
  • il vécut ses dernières années dans le calme tout en continuant à s’intéresser aux affaires publiques. Il se faisait lire les oeuvres de Platon, d’Hérodote et de Tite-Live. Il corrigeait son oeuvre en vue d’une réimpression.

L’ époque de Montaigne : le 16e siècle ? 

A la fin du XVe siècle, la civilisation traverse une crise. La foi se perd, l’envie de connaissance se perd, la littérature se dessèche.

Cette société a besoin d’une révolution et c’est en Italie et en Allemagne qu’elle trouvera les ressources nécessaires au changement.

En Italie où renaissait (depuis un siècle) la civilisation de la religion grecque antique (plusieurs dieux munis d’attributs comme la foudre, le trident etc. ayant des pouvoirs immenses).

En Allemagne où, vers 1520, Martin Luther entamait une violente campagne contre l’autorité du pape et pour la constitution d’une Église réformée (voir la vidéo ci-dessous pour plus d’informations).

La révélation de la Renaissance italienne 

Suite aux campagnes en Italie de Charles VIII, Louis XII er François Ier, la France découvre, avec émerveillement, la Renaissance italienne qui présente une société élégante (conversations mondaines,  réceptions, représentations théâtrales, fêtes galantes).

Les seigneurs français adoptent, alors, les modes italiennes et la cour royale (nom donné à l’ensemble des nobles vivant dans l’entourage du roi) brille de nouveau.

Le 16e siècle français abandonne le gothique national pour s’inspirer de l’art italien :

  • La Divine Comédie de Dante
  • les sonnets de Pétrarque (poète italien du 14e siècle)
  • les écrits politiques de Machiavel

Les Français apprennent à mieux connaître l’œuvre des grands écrivains latins, la philosophie platonicienne, la poésie d’Homère, les tragédies de Sophocle, les récits d’Hérodote, les écrits moraux de Plutarque.

La Réforme : 

En France, se répandent de nouvelles idées religieuses sous l’influence  du Hollandais Erasme (1467-1536). Sans rejeter l’autorité de Rome comme Luther, Erasme contribue à faire passer dans le christianisme un esprit nouveau : « l’évangélisme » (désir de changement dans le domaine religieux, hostilité aux abus ecclésiastiques) .

La Renaissance à la loupe : 

La jeune Renaissance (1515-1534)

La 1ère période de la Renaissance littéraire commence à l’avènement de François 1er en 1515. Ce roi encourage les beaux-arts et les belles-lettres.

Les écrivains unissent, dans leurs écrits, la curiosité pour les oeuvres antiques et la sympathie pour les nouvelles tendances religieuses.

La Renaissance épanouie (1534-1560)

S’étend sur les dernières années du règne de François Ier (1534-1547) et le règne de Henri II (1547-1559).

François Ier prit des mesures répressives contre les adversaires du culte romain. Marot dut s’enfuir, Rabelais se cacher et Calvin gagna Genève pour fonder une Église nouvelle.

Beaucoup d’humanistes ont peur des excès des réformateurs qui luttent pour le triomphe de la foi et préfèrent la sagesse qui se trouve dans les textes anciens. Les écrivains s’éloignent de la Réforme.

La Renaissance mûrie (1560-1598)

S’étend sur les règnes de Charles IX (1560-1574), de Henri III (1574-1589) et les 1ères années du règne de Henri IV (1589-1598).

Elle coïncide avec les guerres de religion. La littérature subit le contrecoup des événements. Les écrivains sont souvent polémistes et guidés par des convictions partisanes (d’ Aubigné, Monluc).

Montaigne, quant à lui, demeure à l’écart de tout fanatisme. A ses yeux, la vérité est incertaine, les luttes d’opinion sont vaines autant que meurtrières. Il désire la paix.

Montaigne et ses oeuvres 

Le contexte des Essais 

Quand Montaigne écrit ses Essais, le pays ne vit plus dans l’enthousiasme qu’a connu la première moitié du 16e siècle. La 2nde moitié du siècle, avec les règnes de Charles IX, Henri III et Henri IV voit la multiplication des conflits, à commencer par ceux liés à la succession à la tête du royaume.

Mais la principale cause de conflit est la religion. Dès 1562, à la suite du massacre d’une centaine de protestants, aussi appelés « réformés » ou « huguenots », débutent les guerres de religion : huit se succèdent, et la violence se déchaîne. Montaigne y a lui-même été directement confronté, tant au Parlement de Bordeaux, où les dissensions religieuses sont fréquentes entre les magistrats, que dans sa propre famille, avec la conversion de son frère et de sa sœur, et son bref emprisonnement en 1588. Un des épisodes connus est le massacre de la Saint-Barthélémy, en 1572, avec ses 4000 tués dans les deux camps. Il faut attendre l’édit de Nantes, signé en 1598 par Henri IV, pour retrouver la paix.

Dans cette période tourmenté, il faut considérer à part l’œuvre de Montaigne. Devant les fanatiques, il donna aux hommes une haute leçon de sagesse.

Les Essais retracent l’évolution de sa pensée :

  • il se prétend d’abord disciple des stoïciens.
  • le scepticisme le gagne et renonce à suivre d’autres leçons que celles de sa propre expérience et se persuade de l’excellence de la nature.

Les Essais sont :

  • la présentation d’un art de vivre : le mort n’a rien d’effroyable, c’est le « bout  » et non le « but » de la vie. La raison doit inspirer notre conduite. Il faut se plier aux exigences profondes de notre être.
  • une doctrine politique et religieuse : conservateur, Montaigne est hostile à tout changement. Il ne croit pas à une forme idéale de gouvernement ni à la vérité de la religion. C’est pour cela qu’il sert son souverain, qu’il reste catholique. Réformateur, Montaigne a su se révolter contre les cruautés de la justice (contre la torture), contre la colonisation du Nouveau Monde.
  • un programme d’éducation : Montaigne a formulé des idées pédagogiques dans l’essai De l’institution des enfants. Il prône un programme d’éducation individuelle et libre. Il souhaite une éducation largement humaine destinée à former des hommes à l’esprit ouvert, au jugement équitable, capables de faire bonne figure dans la société.

Les Essais de 1580 : 

  • l’auteur, selon le goût du temps, groupe autour d’un exemple ou d’une idée des anecdotes, des sentences empruntées aux Anciens et conclut en dégageant une règle générale.
  • la pensée de Montaigne n’est pas encore fixée et l’on peut y voir deux attitudes successives correspondant à ces deux livres qui constituent les Essais :
  1. le parti pris stoïcien dont il admire l’austérité au contact de La Boétie. La lecture de Sénèque et de Lucain le persuade que la vertu s’obtient au prix d’un grand effort. Il croit en l’efficacité d’une règle rigide pour se préserver du malheur.
  2. la réaction septique : peu à peu Montaigne s’éloigne de la doctrine stoïcienne . Il préfère Plutarque et sa sagesse moins rude. Son expérience lui fait prendre conscience des absurdités comme les guerres civiles. Le doute envahit sa pensée et il adopte comme devise : « que sais-je ? ». Pour lui, l’homme est incapable d’atteindre la vérité, la science est inutile. Il est persuadé que toute connaissance vaut par rapport à nous. Les chapitres rédigés à partir de 1577 sont tous composés d’observations personnelles et Montaigne indique bien son objectif dans l’avis au lecteur qu’il place en tête des Essais : « C’est moi que je peins. »

Les Essais de 1588 : 

  • Montaigne compose 13 nouveaux chapitres qu’il regroupe en un 3e livre.
  • on y trouve des confidences intimes sur sa vie. Il dit les plaisirs de l’amitié, l’amour et la lecture. Il évoque sa maladie, ses habitudes.
  • il aborde, aussi, des questions d’un plus grand intérêt. Il se décrit sous son aspect le plus général afin de permettre au lecture de réfléchir sur l’homme et sa vie.

Le style de Montaigne : 

  • langue riche et scrupuleuse sur le choix des mots.
  • un parler simple est apprécié de Montaigne. De fait, les Essais ont le ton d’une conversation familière à bâtons rompus.
  • les phrases de Montaigne semble se modeler sur la pensée et son cheminement.
  • multiplication des images (métaphores) afin de traduire ses idées sous forme d’images concrètes.

Les Essais connurent un succès considérable même après la mort de Montaigne. L’ œuvre fut rééditée plusieurs fois et traduite en anglais. Elle fut répandue dans les principaux pays de l’Europe. Cette oeuvre influença les écrivains du 17e siècle et les philosophes du 18e siècle.

 

RESSOURCES sur MONTAIGNE

Pour aller plus loin : 

En savoir plus sur l’art gothique en France au 16e siècle : https://geudensherman.wordpress.com/2015/11/16/le-gothique/

En savoir plus sur Montaigne, son oeuvre, son époque : https://cotentinghislaine.wixsite.com/aimerlalitterature/montaigne

En savoir plus sur l’oeuvre de La Boétie intitulée Le Discours de la servitude volontaire :

 

ETAPE 2

Consigne : noter l’essentiel à retenir, selon vous, dans votre cahier de la pensée. 

ETAPE 3

Consigne : sur une feuille de classeur, reproduisez let complétez a présentation suivante. 

Date

Sujet-exposé : Montaigne : son œuvre et son époque. 

INTRODUCTION 

Bonjour à toutes et tous, aujourd’hui je vais vous présenter………………………

Dans une 1ère partie, je vais faire un point sur la biographie de Montaigne et dans une 2nde partie, un bilan sera proposé sur la bibliographie de Montaigne.  

DEVELOPPEMENT 

I) Biographie de Montaigne

 

 

II) Bibliographie de Montaigne 

 

CONCLUSION 

Je viens de vous présenter………………………

Je vous remercie pour votre écoute. Avez-vous des questions ?