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Bonjour,
Voici quelques idées de randonnées alpines. Un reportage sera publié chaque lundi durant l’ensemble de la période estivale.
Bonne lecture.
Et voici pour finir la série, une randonnée à cheval entre haute-Maurienne et haute-Tarentaise.
Date: 21 août 2019
Carte IGN: 3633ET (Tignes, Val d’Isère, Haute-Maurienne)
Niveau: marche pas trop difficile, mais longue. Trajet qui impose d’être récupéré en voiture à la fin
Dénivelé et distance: 850 m de D+ et 1100 m de D- pour 20 km environ
Temps: une journée
Trajet sur la carte IGN via Géoportail :
C’est par une belle journée estivale de fin-août que je décide de partir pour un périple entre Maurienne et Tarentaise. Pour cela je remonte le vallon de la Rocheure en direction du col de la Rocheure (ou Guécées de Tignes) pour redescendre via le vallon du Pisset puis de la Calabourdane en direction de Val d’Isère. Ce trajet, qui n’est pas une boucle, nécessite une certaine organisation. Départ en voiture depuis Lanslebourg où je loge, dépôt à l’arrêt de la première navette du matin en direction de Bellecombe à Termignon, achat du ticket, navette jusqu’à Plume Fine puis trajet à pied jusqu’à Val d’Isère et retour en voiture via le col de l’Iseran (ce qui fait d’ailleurs un grand détour par rapport au trajet à pied).
En ce 21 août, en partant de Plume Fine à 8h30 du matin compte tenu de l’horaire de la première navette, je n’ai croisé presque personne jusqu’au col de la Rocheure. C’est finalement en redescendant sur Val d’Isère que j’ai croisé du monde, particulièrement à partir du saut du Pisset qui semble être l’attraction du coin. Etant seul, je n’ai fait que peu de pauses. J’ai atteint le col à 11h 30 (donc au bout de 3h) et suis arrivé à Val d’Isère à 14h environ, et sans me presser.
Les Rochers de Lanserlia (2886 m).
De nouveau de gauche à droite : le Dôme de Chasseforêt (3586m), le Mont Pelve (3261m), la Roche Ferran (3099m) et la Pointe de la Réchasse (3212m). On aperçoit aussi les chalets de mon point de départ.
Devant moi, vers l’amont, tout au fond du vallon de la Rocheure, la Pointe de Méan Martin (3330 m) qui a vraiment une forme de pointe, et à sa droite, l’Aiguille de Méan Martin (3278m). Les deux sommets sont distants de 8 à 10 km de ma position. Je vais m’en rapprocher au fur et à mesure.
Méan est lié au franco-provençal méan « clos » et au patois haut-mauriennais méan qui indique la présence d’un « parc à brebis » à la base de la Pointe. Martin est probablement le nom de famille du propriétaire du parc à brebis.
Et la suite du panorama : la Roche Ferran et la Pointe de la Réchasse.
De nouveau les glaciers de la Vanoise dans l’axe du torrent de la Rocheure.
Dans l’axe du torrent, vers l’amont et de gauche à droite : la Pointe de Méan Martin, l’Aiguille de Méan Martin, la Pointe des Léchours (3255 m) qui dépasse un peu, et enfin la Pointe du Géfret (3158 m) plus en avant.
Léchours aurait la même origine que Léchère : issu du patois signifiant « laîches » = autre nom des carex. Le nom Géfret, quant à lui, est issu d’une modification du nom originel : Pointe de Véfrette (origine inconnue).
Le départ depuis Plume Fine est assez tranquille : chemin carrossable et très peu de dénivelé (environ 50 m entre Plume Fine et le pont). De quoi aller vite et se chauffer les jambes. Le seul souci, c’est qu’allant plein est, j’ai le soleil de face…
Broès, du patois bro « brindille ou bourgeon ».
Toujours la vue qui s’étend du Dôme de Chasseforêt à la Pointe de la Réchasse.
Pointe de Méan Martin, Aiguille de Méan Martin, Pointe des Léchours, et Pointe du Géfret. Devant moi, le chalet de la Rocheure.
Juste après le chalet de la Rocheure, le chemin n’est plus carrossable.
La pente n’est cependant guère plus prononcée : entre le pont et le refuge, le dénivelé n’est que de 130 mètres.
La vallée du torrent de la Rocheure est assez large, toujours dominée par la Pointe de Méan Martin.
Le Roc du Vallonbrun que l’on contourne.
La Croix de la Fontaine Gaillarde. Derrière, à sa gauche, la Pointe du Vallonbrun (3413 m) et à droite, le Roc du Vallonbrun.
Le refuge de la Femma est en vue. A l’arrière, au fond à gauche, la Pointe du Pisset (3033m). Sinon, l’on retrouve la Pointe et l’Aiguille de Méan Martin.
On retrouve la Pointe du Vallonbrun, la Pointe des Broès et le Roc de Vallonbrun. Entre la Pointe du Vallonbrun et la Pointe des Broès, on voit un fragment du glacier de Vallonbrun.
Glaciers de la Vanoise et Mont Pelve à l’arrière. La montagne (une sorte de plateau) à gauche du glacier et en avant-plan est le Turc.
Femma, anciennement Femaz, la Femmaz et la Fumaz, issu du patois femà « fumer (un champ) ».
C’est après le refuge que le dénivelé augmente, mais la pente reste finalement assez régulière tout du long. Il me reste encore 550 mètres à gravir environ.
Ici, une vue vers le sud-est, avec de gauche à droite : la Pointe des Léchours (3255 m), la Pointe de Claret en arrière-plan (3355 m), le col du Pelvo Roux (3219 m) surplombant une première partie du glacier du Géfret, une avancée qui doit masquer une des Pointes du Châtelard (la Nord-Est) avec en-dessous la deuxième partie du glacier du Géfret, et tout à droite la Pointe du Géfret (3158 m) plus proche.
Plus bas, le refuge sous le Rocher de la Femma, tout au fond les glaciers de la Vanoise.
Pointe et Aiguille de Méan Martin de plus en plus proches (entre 3 et 4 km).
Vers l’est sud-est : Aiguille de Méan Martin, Col des Léchours (3098 m), Pointe des Léchours, Pointe de Claret et Glacier du Géfret.
Plus vers le sud-est, et suite du panorama : Pointe Nord-Est du Châtelard peut-être visible, mais j’hésite encore, Glacier du Géfret (partie 2) et Pointe du Géfret.
Si j’en crois la carte IGN, ce sont les Roches Blanches, puis à droite, la Pointe de Méan martin puis le seul glacier du secteur, le glacier des Roches Blanches. Les Roches Blanches, qui contrastent par leur blancheur avec le reste du paysage, sont constituées de brèches triasiques.
Je passe dans un troupeau de vaches tarines et abondances.
Aiguille de Méan Martin, col des Léchours surplombant feu le glacier des Léchours, Pointe des Léchours et glacier du Géfret.
Et suite du panorama : glacier du Géfret, Pointe nord-est du Châtelard (ou antécime), glacier du Géfret (suite), Pointe sud-ouest du Châtelard et Pointe du Géfret.
Suite du panorama, mais vers le sud-ouest cette fois-ci : flanc de la Pointe du Géfret, Pointe des Broès, et tout au fond, Dent Parrachée (3697 m) dans les nuages, Pointe du Génépy (3551 m) -avec devant, le Turc- , Dôme de l’Arpont (3599 m), Dôme de Chasseforêt, Mont Pelve et glaciers de la Vanoise.
Toujours un peu plus haut, et vers l’est : Pointe du Pisset (3033 m), col du Pisset (2958 m), Pointe de Méan Martin, Glacier des Roches Blanches sous la Pointe des Rognons (3211 m).
Le col semble si proche, mais finalement si loin : la fin du trajet semble interminable. En même temps, j’ai déjà plusieurs kilomètres de randonnée dans les jambes !
La végétation se fait de plus en plus rase alors que je m’approche de la Pointe du Pisset, et donc du col de la Rocheure.
Plus de végétation et Pointe du Pisset toute proche : c’est bon signe !
Pisset serait issu du patois pisse ou picheu qui indique la présence d’une cascade peu importante (voir après).
L’arrivée au lac de la Rocheure fait du bien : je sais que le col est juste au-dessus !
Le col de la Rocheure, ou Guécées de Tignes (ou même Quécées de Tignes) a un nom qui est une déformation du nom piémontais d’origine : Larossor « précipice ». Il a été franchi pour la première fois en 1878 par le Révérend W. A. B. Coolidge.
C’est la deuxième fois que je franchis ce col : la première, c’était le 26 juillet 2005 (déjà !) avec Moot. Epoque ancienne avec un appareil photo avec peu de mémoire, donc peu de photos prises (voir sujet : col de la Rocheure). Nous devions y remonter le 22 août 2008 avec Tricsli et Obsédédeski, malheureusement l’orage a décidé de nous interrompre. Donc c’est ma deuxième, mais ma première par le côté mauriennais.
Le Mont Pourri (3779 m).
Le Massif du Mont Blanc (4808 m) derrière le Rocher du Charvet (2856 m).
Devant nous, la Pointe Sud des Lorès (2955 m). A sa gauche, au fond, la Grande Sassière (3747 m), à sa droite au fond, Punta Bassac Sud (3461 m) et Grande Traversière (3496 m), Tsanteleina (3602 m), Pointe de Bazel (3440 m) puis Pointe de Calabre (3350 m).
Pointe de Méan Martin que l’on ne présente plus. Cette montagne est globalement constituée de schistes lustrés.
Aiguille de Méan martin, Pointe des Léchours et Pointe de Claret derrière (avec le glacier du Géfret).
Point Nord-est (ou antécime) du Châtelard et glacier du Géfret (partie 2), Pointe sud-ouest du Châtelard, Pointes du Vallonbrun (3420 m) et Pointe du Géfret en avant-plan. Tout à droite, le glacier du Vallonnet avec au-dessus le petit triangle des Pointes de la Fraîche (3467 m). Le Grand Roc Noir (3582 m) serait situé un peu plus à droite.
Le voici d’ailleurs plus à l’ouest avec à sa droite la Pointe du Vallonnet (3539 m), et juste à gauche du Roc Noir, en avant-plan, la Pointe des Broès. A droite de cet ensemble on devrait apercevoir la Dent Parrachée, mais elle sera décidément restée pudique, drapée de nuages (elle est tout de même à presque 20 km). Tout à droite, les glaciers de la Vanoise.
La descente s’effectue par la face nord du col : il faut faire attention pendant les premiers mètres, car la pente est forte et en plus on s’enfonce dans les schistes lustrés. Le raidillon est toutefois très court et l’on arrive très rapidement dans la végétation rase sous le col.
Une fois la première pente raide franchie, c’est beaucoup plus plat… mais sans végétation.
Le contraste entre l’aspect minéral autour du col et la végétation qui apparaît rapidement plus bas.
La végétation refait son apparition. On distingue toujours le Mont Pourri, le sommet du Mont Blanc, le Rocher du Charvet et la Grande Sassière.
A droite la Pointe Sud des Lorès et à gauche la Pointe Nord des Lorès (2903 m).
Et de l’autre côté, juste en-dessous de nous le lieu-dit les Pissets. A gauche, le Rocher du Charvet constitué de roches du trias (des dolomies au sommet). Au fond, la Grande Sassière et la Tsanteleina.
La descente est finalement assez régulière avec de très courts replats.
Une partie du saut du Pisset. Au fond à gauche, la Pointe Sud des Lorès.
Le saut du Pisset en entier cette fois. Le saut correspond à un niveau de roches du Lias plus résistantes.
La descente se poursuit, avec à notre droite le ruisseau du Pisset.
Petit regard en arrière : le chalet du Riondet avec son reposoir. Au fond, les Rochers des Barmes de l’Ours (3147 m).
Une fois arrivé au Manchet, j’ai coupé mon GPS (plus trop de batterie) mais j’ai poursuivi jusqu’à Val d’Isère, tout d’abord par la route (ce qui n’est pas très agréable), puis par un chemin piéton un peu plus à l’écart à partir du centre équestre. L’arrivée à Val d’Isère se fait par le front de neige de Solaise.
Bibliographie et sitographie.
Générateur de panorama
Géol-Alp
Origine des noms des montagnes de Savoie par J. P. Buord, Color Verba Editions novembre 2016
Texte et photographies (du 21 août 2019) par N. Bouchaud.
Avril 2020.