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L’affaire Farewell : quelle affaire !

Résumé de l’affaire
En pleine guerre froide, dans les années 1980, au début des années 1980 pour être plus précis, un géant réseau d’espionnage commence alors… L’histoire se passe à Moscou avec un colonel du KGB, Sergueï GRIGORIEV. Ce colonel qui est déçu du régime de son pays, prend alors contact avec un jeune ingénieur, Pierre Froment, en poste à Moscou, pour changer le système. Il lui remet des informations confidentielles qui ne tardent pas à intéresser les services secrets occidentaux…

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Au début des années 1980, La guerre froide bat son plein. En plein dedans ! L’URSS a envahi l’Afghanistan et la Pologne est sous tension ! De quoi avoir la pression ! Officier de renseignement, déçu par le système, Vetrov (interprété par Emir Kusturica dans le film) prit contact début 1981 avec des amis français de Thomson-CSF (Des potes à lui), qu’il avait connu dans les années 60 à Paris, afin de livrer des documents à la DST, le service de contre-espionnage français.
Un des ingénieurs de Thomson (interprété par Guillaume Canet dans le film), du nom de Xavier Ameil, assuma les premiers rendez-vous à Moscou, avant de laisser la place, en mai 1981, à un professionnel du renseignement, “PF”, attaché militaire adjoint à l’ambassade de France à Moscou.

Au total, près de 4000 documents soviétiques furent transmis à la DST. Grâce à cette taupe au sein du KGB, les Français découvrirent des plans entiers du dispositif de pillage scientifique et technologique des Soviétiques à l’Ouest ! Le président François Mitterrand en informa le président Ronald Reagan lors du sommet d’Ottawa en juillet 1981. La CIA et la DST travaillèrent sur l’ensemble des informations collectées, découvrant les faiblesses technologiques de l’URSS. « Farewell » disparut un jour de février 1982 à Moscou, arrêté pour une affaire de meurtre d’un milicien et de tentative d’assassinat de sa maîtresse. Condamné à 12 ans de goulag, Vetrov ne fut démasqué qu’en 1983 comme « traître », après l’expulsion par François Mitterrand de 47 « diplomates » russes en poste à Paris. « Farewell » fut exécuté.

Une manipulation des Soviétiques ou des Américains ?

Dès le départ, les services français se demandent s’il ne s’agit pas d’une manipulation des Soviétiques… Mais la teneur des documents que « Farewell » fournit, en masse, les convainc vite que leur source ne bluffe pas.. Raté ! 70% des documents concernent les Etats-Unis. Ils révèlent le caractère systématique et organisé du pillage scientifique du KGB à l’Ouest, qui permet des économies considérables à l’URSS, chiffrées à 6,5 milliards de francs (un milliard d’euros) entre 1976 et 1980. Vetrov livre aussi l’identité de 222 officiers du KGB de la « ligne X » (espionnage scientifique et technique à l’étranger) agissant sous couverture diplomatique à l’Ouest et de 70 agents clandestins. Paris expulsera 47 de ces “diplomates” en avril 1983.

L’affaire « Farewell » a des effets en cascade !

« L’affaire Farewell » a des retombées énormes. Le premier effet est un réchauffement des relations entre Paris et Washington en 1981. En transmettant, à partir de mi-1981, les informations de « Farewell » aux Américains, les Français ont marqué des points.

En second lieu, côté américain, les documents de « Farewell » ont été utilisées de manière très machiavélique. Gus Weiss, ancien membre du Conseil national de sécurité à la Maison-Blanche, sous Ronald Reagan, a raconté comment la CIA et la Maison Blanche ont monté une vaste opération d’intoxication des Soviétiques. Elles ont notamment laissé le KGB dérober des logiciels américains auparavant piégés, qui ont fini par provoquer des dégâts majeurs en URSS, par exemple en faisant exploser un gazoduc soviétique… . « Un plan brillant » commentera Richard Allen, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Reagan.

La Maison-Blanche a aussi lancé, au bluff, des projets militaires délirants de défense anti-missiles, comme « la guerre des étoiles » en 1983, surenchère que les Soviétiques ont dénoncé sans avoir les moyens de la suivre. Et les Américains le savaient parfaitement…

Le film a été tourné en Ukraine(à Kiev et Kharkov) pour la partie estivale et en Finlande ( à Helsinki) pour l’hiver. Le réalisateur de ce film est Christian CARION qui a aussi réalisé « Merry Christmas » qui est un film que je recommande autant que « L’affaire Farewell » !

Sarah CARON (3ème C)


3 commentaires

  1. Voilà un très bon résumé qui incite vraiment à aller voir le film ! Bravo. A quand la prochaine affaire ?

  2. Je confirme… d’autant que le film est vraiment excellent ! Un peu difficile de s’y retrouver dans tous ces secrets, mais le suspens est bien réel. Pour ce qui est de la prochaine affaire, un seul mot… Clearstream !

  3. Excellent film ! Je vous conseille à tous de le voir :) L’affaire Seznec serait également bien à développer, je suis aller voir la pièce de théatre à Paris et il n’y a qu’un mot a dire : palpitant ! Cette pièce nous fait vivre le procès tel qu’il a été il y a 87ans…

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