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Category Archives: Chroniques

Les livres qui ont du succès au CDI

En ce mois de Novembre voici une petite sélection de livres chouettes qui ont fait le succès du CDI depuis la rentrée. Mais, n’ont-ils pas tous du succès ???…

Dans l’univers du contes, on  trouvera « Contes à l’envers » de DUMAS, Philippe et MOISSARD, Boris aux éditions Ecole des Loisirs.
Voici cinq contes « classiques » minutieusement démontés confrontés aux réalités d’aujourd’hui, ironiquement remontés et illustrés avec humour: La belle histoire de blanche-neige, Le Petit Chaperon bleu marine, Le don de la fée Mirobola, La Belle aux doigts bruyants et Conte à rebours.

Au niveau de la poésie, « Antara le poète du désert » de MASSOUDY, Hassan aux éditions Alternatives a fait le succès du CDI en cette première période.
Superbement calligraphié par Hassan Massoudy, le récit de la vie d’Antar – ou Antara – (525-615) nous présente ce héros de différentes chansons de geste comme un homme lancé à jamais dans la recherche de sa propre liberté.

Du côté roman centré du la vie affective, l’inévitable « Petit Nicolas » de GOSCINNY, René et illustré par SEMPE, Jean-Jacques aux éditions Gallimard, n’a pas échappé aux mains des élèves.
Les histoires mettent en scène un petit garçon, Nicolas, dans un environnement urbain pendant les années 1950, où se mêlent l’humour et la tendresse de l’enfance. Le personnage, identifié par un dessin au trait, nous livre ses pensées intimes grâce à un langage d’enfant créé par Goscinny .Les thèmes sont, bien sûr et avant tout, ceux de l’enfance (comme la camaraderie, les disputes, les rapports avec la maîtresse d’école, les premières amourettes) mais Goscinny décrypte également le monde complexe des adultes (comme le fait Titeuf aujourd’hui) : rapports entre voisins, avec son patron, avec une belle-famille, l’éducation, disputes familiales…

Le roman et récit merveilleux « L’indien du placard » de BANKS, Lynne Reid aux éditions école des loisirs a également plu aux collégiens.
Pour son anniversaire, on offre à Omri une figurine en plastique représentant un Indien. Le lendemain, Petit Taureau a pris vie ! Il est même très vivant : insolent, exigeant, susceptible… doté, pour tout dire, d’un sale caractère. Celui-ci ne s’améliore pas avec l’arrivée d’un cow-boy lui aussi très vivant ! La fable d’un enfant qui devient responsable d’un être aux yeux duquel il est un géant. De cette responsabilité nouvelle, naît la maturité… et le plaisir du lecteur.

« Mon ami Frédéric » de RICHTER, Hans Peter aux éditions Hachette a été le roman historique le plus emprunté.
Hans et Frédéric sont dans la même école et habitent le même immeuble. Ils sont devenus inséparables. Mais Frédéric est juif, et dans l’Allemagne hitlérienne, mieux vaut ne pas l’être. Rapidement, les vexations se transforment en violences. En 1942, un jour où Frédéric voudra se réfugier à la cave pour échapper aux bombardements, on ne le laissera pas entrer… Une écriture d’une grande sobriété au service de ce récit sur la vie quotidienne en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

Du côté fantastique, « Le fils des loups » de SURGET, Alain aux éditions Rageot a été apprécié.
Pélot part chercher du bois avec son père avant que la « Bête », qui sème la terreur dans la forêt vosgienne, ne s’approche trop près des habitations. Mais il s’égare, ne retrouve plus son père. La « Bête » est sur ses talons… Il parvient à lui échapper une première fois et, dans sa course, sauve un louveteau. On croit sentir le souffle de la meute, sa chaleur, entendre ses plaintes dans la forêt. Vivre avec les loups, devenir leur familier, un rêve d’enfant que propose ici un auteur inspiré.

« Enquête au collège » de ARROU-VIGNOD, Jean-Philippe aux éditions Gallimard est le roman policier qui a transformé nos élèves en détectives en herbe !
Le collège est sous le choc : on a agressé Mr Cornue, l’assistant du prof de sciences nat’ ! Pour le proviseur, pas de doute : c’est un interne qui a fait le coup. Tout semble accuser Rémi Pharamon, cancre bien connu de la 4e B. Tout et surtout, son meilleur ami, P.P. Cul-Vert ! Le spectre du conseil de discipline n’est pas loin. Il faudra toute l’énergie de nos deux compères et de leur amie Mathilde pour faire éclater la vérité.

A l’occasion des 50 ans de la création de la bande dessinée, « Astérix et Obélix » de UDERZO, Albert et GOSCINNY, René, les élèves ont dévalisé les rayonnages où siégeaient nos héros !

DERNIÈRE MINUTE !

Presse quotidienne : abonnements gratuits pour les 18-24 ans
Recevoir un quotidien gratuitement une fois par semaine et pendant un an, c’est l’offre que propose le ministère de la culture en partenariat avec les éditeurs de presse aux 200 000 premiers jeunes âgés de 18 à 24 ans qui s’inscrivent sur le site www.monjournaloffert.fr à partir du 30 octobre 2009. Surtout, n’hésitez pas à en profiter, l’offre est réservée aux 200.000 premières demandes !

Kelly FISCHETTI

Article réalisé à l’aide de l’ouvrage « Littérature jeunesse au collège » du CRDP de l’académie de Grenoble.

Ecrire est un plaisir difficile à partager

BLOG A PART
Saison 1 : épisode 2
Edito,

Difficile d’expliquer le plaisir qu’on peut ressentir à se retrouver seul face à cet écran (presque) blanc. Jadis, j’ai connu le calvaire de la copie, puis de la page blanche. La peur au ventre lorsqu’il y avait la réussite d’un examen à la clé, j’utilisais un brouillon, puis deux, puis trois pendant deux ou trois heures. Puis venait le moment crucial où il me fallait quitter le crayon gris pour me saisir du stylo plume. L’encre commençait alors à s’écouler sur la page pour ne plus s’arrêter avant le point final. Plus rien n’existait autour de moi, ni les bruits, ni les gens. Seul un regard furtif sur ma montre me donnait la mesure du temps qui passait. Toujours trop court.

Aujourd’hui, je n’utilise plus de stylo plume – les tâches d’encre récurrentes ont eu raison de ma patience et ma maniaquerie. Il reste le plaisir. Ce plaisir simple de pouvoir mener les mots là où je veux et quand je veux. Je n’aime pas qu’on me lise avant qu’un article soit terminé. Je n’aime d’ailleurs pas l’écrire trop tôt. Un peu comme avec mes feuilles de brouillon, j’aime bien me promener autour du sujet, lire des informations ici et là, y réfléchir, penser à une phrase puis à y renoncer. A l’heure de publier les articles de chacun, j’ai soudain réalisé que je venais de partager ce plaisir de l’écriture avec vous, « rédacteurs d’un mois« . Vous aussi vous avez du vous y reprendre à plusieurs fois (Philippe et Béatrice me comprendront mieux que d’autres), vous aussi vous avez hésité avant de m’envoyer votre article. Et moi qui croyait que ce plaisir était trop intime pour être partagé…

Rendez-vous compte : en seulement deux mois, nous prenons ensemble conscience que quelques jeunes aiment lire, mais aussi écrire ! De plus, ce mois ci, certains ont vraiment voulu partager leur coups de cœur, leur passion (de la danse jusqu’au plaisir de voyager). je ne saurai achever cet Edito sans saluer comme il se doit l’arrivée d’Elise COQUELLE et de Charles FLÈCHE dans l’équipe de nos chroniqueurs. Anciens partenaires de scène (et de classe), ces amis ont accepté de nous faire partager chaque mois leur vie « un peu plus loin » de chez nous. Pour la première, c’est à Cracovie, en Pologne. Pour l’autre, c’est à Londres, au Royaume-Uni.

Mais je ne vous en dit pas plus et vous laisse au plaisir de découvrir ce tout nouveau numéro de Blogapart !

Bruno SENTIER

Pourquoi fuir l’Afrique ?

EPOQUE EPIQUE
Pourquoi fuir l’Afrique ?

A l’occasion d’une séquence d’introduction sur l’Afrique, en classe de 5ème, j’ai eu l’occasion de faire le bilan d’un peu toutes les idées reçues des élèves sur ce grand continent. Après l’évocation du désert, des animaux sauvages et des populations noires, la pauvreté s’est rapidement invitée parmi les représentations. Je ne pouvais hélas que confirmer cette réalité : ce continent est aussi pauvre qu’il est dynamique et porteur d’espoirs dans certaines de ses composantes – d’aucun se chargera de nous le rappeler à l’occasion de la prochaine coupe du monde de football qui se tiendra en Afrique du sud. Répondant à quelques questions, énumérant quelques chiffres pour étayer mon raisonnement, la petite voix de Juliette L. s’est soudain imposée pour me demander. « Monsieur, s’ils sont si malheureux, qu’ils viennent en Europe, et on n’en parlera plus ! »

Cette belle et non moins spontanée générosité m’a tout d’abord fait marquer un temps d’arrêt. J’avais déjà brossé un tableau si noir de la situation, que je n’avais pas envie d’en rajouter – surtout face à un raisonnement si logique et si porteur d’espoirs pour son auteur… Je n’ai donc pas osé briser d’un seul coup ce rêve illusoire – pour ne pas dire naïf – mais « heureusement » encore récurrent à cet âge où l’on ose encore croire que tout est possible.

J’ai montré à Juliette les places restées vides dans la rangée qui était à sa droite. Je lui en ais vanté les mérites (on voit mieux le tableau, l’éclairage est meilleur, je leur donnerai des Bonus, etc…) et demandé si elle avait envie de changer de place – puisque ce jour là elle était seule à sa table. Bien évidemment, elle a voulu engager cette migration salvatrice ! Seulement, quand j’ai expliqué à ceux de l’autre rangée qu’ils allaient devoir partager leur Bonus et moins s‘étaler sur leur table, ils se sont presque tous opposés à ce changement.

Ce n’était pas un piège et encore moins du prosélytisme. C’était juste l’explication simple et pratique que partager, ce n’était pas simple au quotidien. Alors quand il s’agit d’accepter que les plus démunis viennent vivre avec nous, c’est encore moins évident. Je suis un peu triste Juliette, de ne pas avoir pu d’apporter d’autre réponse. Mais la réalité est encore plus sombre que celle que tu as cru découvrir ce jour là…

Bruno SENTIER

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Le G20 en 4 questions

ECONOMIA
Le G20 en 4 questions


–    C’est qui ?
Le groupe des 20 premières puissances économiques mondiales(85 % de la richesse mondiale), il réunit les chefs d’Etat lors de sommets (le dernier a eu lieu à Pittsburgh aux Etats-Unis fin septembre).
–    Depuis quand ?
Il a été crée il y a 10 ans.
–    Pourquoi faire ?
Lors des sommets, les chefs d’Etat se mettent d’accord sur des règles qui concernent l’économie mondiale sur différents sujets. La difficulté est de se mettre d’accord… mais face à des problèmes mondiaux, il semble nécessaire de mettre un peu d’ordre ! mais il ne s’agit pas encore d’un gouvernement mondial.
–    Qu’est ce que ça change ?
Si vous êtes très riche et que vous souhaitiez échapper au Fisc, vous pouviez placer votre argent dans des paradis fiscaux qui gardaient votre nom secret…maintenant ce sera plus dur…
Si vous êtes un trader, votre salaire était en partie constitué de primes (bonus), plus vous preniez de risque, plus vous touchiez des bonus mais vos décisions ont mis en péril le marché financier, donc maintenant vous allez être limité dans vos bonus voire même vous pourriez être financièrement pénalisé (malus)
Si vous n’êtes ni l’un ni l’autre, cela ne change rien dans votre vie quotidienne…

Béatrice GHEERAERT
(professeur agrégé de S.E.S au Lycée St Luc, Cambrai)

U.P.M : un partenariat pour les pays de la Méditerranée ?

GÉOPOLIS
U.P.M, créer un partenariat pour les pays riverains de la Méditerranée ?

U.P.M. , un sigle pour : Union Pour la Méditerranée. Une organisation intergouvernementale (O.I.G.) de plus ? Pour quels états ? Avec quels objectifs ?
L’UPM est en réalité un « vieux projet » de l’U.E. puisque c’est en 1995 qu’un premier projet en Méditerranée est envisagé entre quelques pays de l’UE et des états du Sud du bassin méditerranéen. Au programme : créer une zone de libre-échange dans cette région (interface entre l’Euroe et l’Afrique, entre Nord et Sud), établir un espace de développement et de stabilité politique dans une région marquée par de puissants contrastes socio-économiques et la permanence de tensions (actes terroristes, conflits israélo-arabes…)

Ajourné de multiples fois, imaginés avec des partenaires différents, il faut attendre l’été 2008 pour voir 43 pays s’associer dans ce qu’il convient d’appeler maintenant UPM. Les 27 de l’UE y participent (à la demande de l’Allemagne…pays aussi peu « méditerranéen » que les états baltes…) ainsi que les pays du Sud et de l’Est du bassin. Les objectifs restent globalement les mêmes : commerce entre les membres renforcé, aide au développement et …contrôle des flux migratoires auxquels se sont rajoutés les inévitables « enjeux environnementaux et énergétiques »

Pourtant les difficultés persistent : la dernière réunion de l’UPM s’est déroulée en juin 2009 à Paris sur le thème du développement durable (seuls 35 pays y participaient), première réunion depuis le « gel du processus » par la Lybie notamment ! Pourquoi ? Des rivalités subsistent : le contrôle du leadership par certains pays du Maghreb (l’Egypte, le Maroc…face à la Lybie), des enjeux sur la fourniture de gaz (l’Italie multiplie les relations exclusives avec la Lybie..), le conflit israélo-palestiniens (l’Etat Hébreu et l’autorité palestinienne sont tout deux membres de l’UPM), la candidature future de la Turquie (pays qui « n’appartient pas au continent européen » – N. Sarkosy, mais de plein-pieds en Méditerranée…

L’UPM est appelée dans ses conditions à multiplier les réunions partielles, sur des sujets anodins…en tendant à devenir une organisation d’aide au développement régionale et laissant de côté ses ambitions politiques alors que les liens culturels, historiques… sont puissants dans cet espace ! Une façon aussi de laisser d’autres puissance y manœuvrer librement telles la République Populaire de Chine ou les Etats-Unis…

Bruno IVANEC
(professeur d’histoire-géographie au Lycée St Luc, Cambrai)

Rappel : au sujet de la Méditerranée, parution du no 111 de la Revue géographique des pays méditerranéens, qui traite principalement des Ville portuaires, Horizons 2020. Les nouveaux enjeux du développement.
Consultable sur http://mediterranee.revues.org (avis repris des Clionautes – BS).

A quoi servent les murs ?

HISTORICITÉ
A quoi servent les murs ?


Alors que les médias se préparent à célébrer le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin, survenue en novembre 1989, il est de bon ton de gloser sur ces constructions inutiles et inhumaines, si incompatibles avec notre « Monde sans frontières ».

Il ne manquera pas d’esprits forts pour ricaner et énumérer tous ces murs et murailles qui se sont dressés en vain contre la marche de l’Histoire : les murs d’Hadrien, d’Antonin et autres « limes » romains ? Abandonnés. La Grande Muraille de Chine ? Enfoncée. La Ligne Maginot ? Contournée. Le Mur de Berlin et le Rideau de Fer ? Réduits en pièces détachées pour musées et collectionneurs. La particularité de ces dernières constructions résidait sans doute dans le fait qu’elles n’étaient pas destinées à protéger d’une invasion, mais à empêcher les habitants de l’Est de s’enfuir.

Pourtant, il faut constater que d’autres murs subsistent encore, ou se sont levés depuis : la ligne verte qui coupe Chypre en deux, la zone « démilitarisée » entre les deux Corées, la clôture anti-immigrés de la frontière américano-mexicaine, le « Mur de Sécurité » édifié par Israël autour des territoires palestiniens…Et j’en oublie sûrement.
De fait, notre monde de l’après-guerre froide est plus que jamais tenté par l’enfermement. C’est au nom de la sécurité que les citoyens fortunés se verrouillent dans des quartiers sécurisés un peu partout sur la planète, et que les Etats entendent contrôler leurs frontières. Quoi de plus naturel, au fond ? Vous dormiriez tranquille, vous, dans une maison aux murs poreux, sans porte ni fenêtres fermées, le tout au milieu d’un quartier dangereux ?

Que ces murs soient coûteux et d’une efficacité toute relative a finalement peu d’importance, à côté des emplois créés et du sentiment de sécurité qu’ils procurent.

Philippe BOUCHÉ
(professeur agrégé d’Histoire – diplômé de Sciences Po Bordeaux)

– Le site « Toute l’Europe » propose un dossier très complet surla chute du mur de Berlin
(source Les Clionautes – Cécile DE JOIE)

Ostiane Mathon a consacré une page de son site « Séquence Pédagogique » à la chute du mur de Berlin.

Nicole Mullier, clionaute avertie, nous signale une exceptionnelle vidéo de la Deutsche Welle, en français, pour comprendre tout le dispositif autour du mur de Berlin : « Emmurés » (animation 3D)

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