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Qui sont les Roms ?

Brutalement sortis de l’ombre par une actualité parfois sulfureuse, les Roms sont pourtant mal connus. Ils sont une composante d’un peuple dispersé dans une multitude de pays : la nation romani. Elle regroupe notamment les Roms, les Manouches (Sintés) mais aussi les Gitans (Kalés). Partis d’Asie, peut-être d’Inde, ils ont débarqué dans les contrées occidentales au XVème siècle. Au fil du temps, les noms – Tsiganes, manouches, gitans, gypsys, etc. -, dont on les désignait changèrent souvent, le regard porté sur eux tout autant, et la fascination qu’ils exercèrent fut tour à tour aimant ou repoussoir. Si aujourd’hui nous serions plutôt dans une période de refus, la situation était tout autre au XVe siècle par exemple… En 1421 « ceux qui venaient d’Egypte » – comme on les appelait – furent souvent les protégés des seigneurs et leur arrivée dans les bourgades entraînait la joie plutôt que l’effroi !

Au fil des siècles, la vie quotidienne, le travail, le voyage, la famille, la musique, les vêtements, la foi tissèrent « le lien réel qui unit ces êtres dispersés à la surface de la terre ». Ce monde à part est marqué par une histoire tourmentée jusqu’au génocide de la seconde guerre mondiale, habité par une langue déclinée selon les géographies, riche d’une diversité culturelle réinventée au fil des errances. Le 5eme Congrès de l’Union Romani Internationale – réuni à Prague en juillet 2000 – précise d’ailleurs que les Roms forment une nation « sans territoire compact et sans prétention à un tel territoire ». Si revendications il y a, elles ne portent donc pas sur l’espace, mais sur le droit et la justice. Et c’est là que les choses se compliquent un peu…

Une proposition de statut-cadre, élaborée par le Ranelpi (Réseau rom des activistes sur les questions juridiques et politiques) pour l’Union européenne, définit le peuple rom comme « un élément constitutif de l’Europe, à laquelle il a apporté une contribution humaine, matérielle, artistique, économique, militaire et morale trop souvent négligée ». Elle souhaite « s’inscrire dans une dynamique progressiste, orientée vers l’intégration sociale, l’égalité des droits, le refus de l’exclusion et le respect mutuel de toutes les identités représentées en Europe ». Effectivement, depuis plus de mille ans, les Roms font partie de la civilisation européenne. Aujourd’hui, avec une population allant de 10 à 12 millions de personnes selon les estimations, les Roms constituent la plus grande minorité ethnique d’Europe, présente dans les 27 Etats Membres.  De fait, les institutions communautaires tentent depuis lors de  remédier aux difficultés d’une population trop souvent stigmatisée à travers tout le continent – le plus souvent repoussés, marginalisés, et parfois même, comme en Slovaquie, stérilisés.

Il faut bien avoir conscience que la plupart des Roms sont citoyens de l’UE, surtout depuis 2007, date à laquelle la Roumanie est devenue membre à part entière de l’Union Européenne. Toutefois, il faut bien avouer que la majorité des Roms connaissent discrimination et exclusion sociale au quotidien. La population Rom est également une population à risque en termes de pauvreté et de chômage, et est souvent victime des stéréotypes et des préjugés…

Martin OLIVERA, ethnologue spécialisé dans la communauté tzigane, explique à ce sujet que l’antitziganisme est « un trait structurant de l’identité nationale roumaine (comme dans d’autres pays européens, à l’Est et à l’Ouest) mais il est essentiellement valable dans les discours globaux sur “la société” et dans le rapport aux institutions. Au quotidien, il y existe une intimité socioculturelle très grande entre Roms et non-Roms, surtout à la campagne.[…] La réalité s’avère ainsi plus compliquée que l’image simpliste d’une “minorité fuyant les discriminations”. »

En Roumanie non plus, il ne fait pas bon être Rom et le pays peine à intégrer cette importante communauté (580 000 selon les chiffres officiels, près de 2 millions selon les estimations). « Tout est plus dur quand tu es tsigane, trouver un toit, un travail…. Les gens partent forcément avec un a priori négatif« , avoue Sorin, 42 ans, chauffeur de taxi à Bucarest.  Mais cette migration se vit comme pendulaire?: on part avec l’idée de réinvestir à la maison le fruit de sa réussite. Petit à petit, pour certaines familles, un choix involontaire s’opère car les enfants sont, malgré tout, allés à l’école en France, se sont habitués à la vie urbaine, etc. Comme pour d’autres mouvements migratoires, pour certains, le “retour?au pays” ne se fait pas. Le mouvement pendulaire n’est donc pas aussi automatique qu’on pourrait le croire.

Il serait tout aussi ridicule de nier le problème que pose la présence inopinée de certains Roms que de se laisser envahir par une phobie de nature xénophobe. Leur expulsion ne résout rien à long terme. Alors que, pour les citoyens européens « reconnus », les frontières disparaissent, pour les Roms, si souvent discriminés, et dont les droits les plus élémentaires sont sans cesse niés, elles restent un authentique cauchemar. C’est le leur mais aussi le nôtre, celui des citoyens d’une Union qui n’a de cesse de se chercher et qui n’ose pas encore s’affirmer comme telle. Unis ? Un jour, peut-être…

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Références :

– REKACEWICZ Philippe, « Les Roms, un peuple européen » article du Monde Diplomatique , juillet 2010

– COLLECTIF, L’Union européenne et les Roms du site europa.eu (août 2010)

– BURLET Laurent, « Clichés, idées reçues : qui sont vraiment les Roms ? » du site rue89.com (août 2010)

– GUYONVARCH Marion, « Les Roms, mal-aimés dans leur pays » du site lexpress.fr (publié le 21/08/2010)

– BRAIBANT Sylvie, « Les Roms, ces citoyens européens repoussés du vieux continent » du site TV5Monde (août 2010)

– Tableau statistique, source TV5Monde

la France, un taux de natalité record

On observe que depuis 2006 la natalité ne fait qu’augmenter en France .Ainsi les mères âgés de 35 ans ou plus sont de plus en plus nombreuses.21,4% des enfants nés en 2008 ont une mère âgée de 35 ans ou plus. Ils étaient 19,7% trois ans plus tôt, et 16,3% il y a dix ans.On peut donc dire que les français font plus d’enfant ,mais de plus en plus tard car l’âge moyen de la maternité atteint quasiment les 30 ans .On constate aussi une progression des naissances hors mariage :en 2008, 52% des naissances hors mariage ont été enregistrées soit 10%de plus qu’il y a dix ans.

Comment expliquer ce taux de natalité record ?

D’après Nadine Morano, secrétaire d’état à la famille, pour elle la natalité qu’il y a en France est «le résultat d’une politique familiale courageuse et volontariste.» ainsi les Français savent qu’il y a beaucoup d’aide concernant les enfants, en voici quelque unes : caisse d’allocations familiales (C.A.F), l’allocation de la rentrée scolaire (A.R.S)…

D’après France PRIOUX, démographe à l’INED, pour elle le taux de fécondité qu’il y a en France est juste une légère augmentation du taux de fécondité par rapport à 2004.

De mon point de vue, cette forte natalité en France n’est pas seulement dûe aux pourcentages fait sur la population adulte, je pense aussi que les enquêtes faites sur les adolescents nous démontrent également que beaucoup de jeunes filles sont mères à partir de l’âge de 15 ans.

Des 1987, ce taux à augmenté de 34%en une année et cette tendance s’est maintenue jusque dans les années 90.Ainsi je pense que les adolescentes ne prennent pas conscience de la responsabilité d’avoir un enfant très jeunes.

J’en conclus ainsi que le taux de fécondité en France ne cessera d’augmenter que ce soit par rapport aux mères âgées de 35 ans ou plus, ou bien en comptant les mères qui ont un enfant à partir de l’âge de 15 ans. Chacun donne sont point de vue sur ce sujet .On peut aussi dire que les mères âgées de 35 ans prennent tout leur temps en ce qui concerne le fait d’avoir des enfant . Dans l’avenir les Français ne cesseront d’augmenter encore et encore leur taux de natalité…

Fadia BOUZAKI (4eme C)

SOURCES :
– renoirclioblog.over-blog.fr
– www.linternaute.fr
– www.l’express.fr
– www.psy-be.fr

le Tramway à Douai : un projet pour demain ?

Fonctionnement et aspect du tramway
Ce tram « révolutionnaire » fût construit à Eindhoven et est unique en France. Le Syndicat mixte des Transports du  Douaisis a réalisé entre septembre 2005 et début 2008 les aménagements de voiries pour la première ligne d’Evéoles, le tram sur pneus. Ce tram aussi appelé « bus à guidage magnétique au sol » sera équipé de dix rames de 18 mètres et de deux rames de 24 mètres qui seront aussi accessibles aux personnes à mobilité réduite grâce au plancher bas intégral et aux stations ajustées à leur hauteur. Ce tram est une technologie innovante car il sera guidé par le sol et disposera d’un moteur à gaz ou hydrique qui ne seront donc pas polluant.  A terme, il sera prévu d’utiliser de l’hydrogène.

Pourquoi ce tram ?
Dans le Douaisis comme dans de nombreuses agglomérations, les conditions de circulation deviennent de plus en plus préoccupantes. On prévoit une croissance de 50% des déplacements en voiture dans l’agglomération d’ici à 2015, le Plan de Déplacements Urbains (PDU) a démontré que la situation atteignait aujourd’hui un seuil critique très inquiétant avec des conséquences lourdes en matière de santé publique et de dégradation de l’environnement. Ceci pourrait donc devenir un problème pour le stationnement des véhicules. Il fallait donc trouver un nouveau mode de transport collectif, fréquent et rapide voir même agréable : le tramway.

Quand et où pourrons nous l’utiliser ?

Les stations sont implantées à une distance moyenne de 400m, aux carrefours, au niveau des places, des avenues, des rues majeures, ou à proximité des grands équipements. Ce tram ira de Douai jusque Guesnain en passant par les stations des autres villes. Nous pourrons retrouver le tramway toutes les 10 minutes en heure de pointe, pour une amplitude maximale de service allant de 5h00 à 22h00.

Mais pour quand ?

C’est la question que tout le monde se pose : Mais  quand sera – t- il opérationnel?  Sa mise en service était annoncée pour juin 2008, mais il a accumulé les retards à l’allumage. Ensuite on nous a promis qu’il arriverait en septembre 2008 puis en fin d’année mais en vain… Puis on nous a ensuite dit qu’il serait mis à quai en juin 2009. A ce jour, il n’est toujours pas en marche mais on évoque sa mise en circulation  au mieux à la fin de cette année voir début 2010. Réalité ou fiction ?

Justine LEFEBVRE (4e C)

Sources
– Le Tram Le projet
– Le futur tram de Douai construit à Eindhoven (08/02/09) || photos.lavoix.com
– Évéole, le futur tramway de Douai, encore reporté à fin 2009-début 2010 – Actualité Région – Nord – Pas-de-Calais – La Voix du Nord


La mer de glace en péril

De moins en moins épaisse, la couche transparente a perdu près de cent mètres en quelques années. La visite de la célèbre grotte devient de plus en plus difficile. La station française cherche une solution pour sauver cette attraction touristique. Il y a trente ou quarante ans, on montait déjà à bord du train du Montenvers pour atteindre l’hôtel du même nom. Puis, quelques marches suffisaient pour descendre sur la glace. Aujourd’hui, il faut non seulement emprunter un téléphérique depuis le terminus ferroviaire, mais des marches ont été installées afin de pouvoir descendre et visiter la fameuse grotte.

Dans 100 ans, la température moyenne de la planète pourrait augmenter de 2 à 6°C. Au cours du XX siècle,la température moyenne s’est dejà elevéé environ 1°C les resposables du rechauffement climatique sont des gaz comme le dioxyde de carbonne. Ils sont rejetés par les usines, les voitures … dans l’atmosphére ils forment une sorte d’écran qui retient la chaleur et la renvoie vers la terre.

C’est l’effet de serre pour réduire les rejets de gaz à effet de serre. Il faut donc changer notre façon de vivre et ce n’est pas facile car les dangers paraissent lointains! certains pays, comme la France se sont engagés à reduire leur gaz a effet de serre, ils developpent aussi des energies non polluantes comme les éoliennes. Mais les Etats-Unis les plus gros pollueurs refusent de faire beaucoup d’efforts. On peut agir, en effet, les petit geste font les grandes économies.

Préférer la marche a pied,le vélo ou le bus ,quand c’est possible. Les européens utilisent  leur voiture une fois sur deux, pour des trajets de moins de 3 kilometres ou l’effet de leur chaleur, les océans se dilateront : leur niveau pourrait monter d’un métre les gens qui habitent sur des iles et prés de la mer devront deménager! Paris aura les pieds dans l’eau a cause de grandes innondations. Certaines régions du monde seront exposées à d’avantage de pluies, de tempètes et innondations. En Asie,par exemple,les moussons seront plus fortes et plus longues d’autres régions souffriront de la sécheresse. Cela augmentera les famines et la mortalié,  des maladies graves vont faire leur apparition ou certaines deja présentes mais vont s’aggraver.  l’ours blanc est choisi comme l’enblème animal du rechauffement climatique. la fonte des glaces ne permettrait plus à l’ours blanc de se retrouver sur la terre ferme et pourrait se noyer ou mourir de faim.

Pour éviter des dommages irréversibles nous devons stopper l’augmentation de la température qui ne  pourra être superieur a 2°C par rapport au valeur de l’ère préindustrielle ; c’est faisable si nous limitons les émissions de gaz à effet de serre mais principalement le Co2 pour y arriver,nos devons replacer nos sources d’énergie comme le pétrole et le charbon par des alternatives meilleures pour le climat et notre survie sur terre.

Antoine DELPORTE & Frédéric WASTEELS (4e E)

Depuis quand la Guadeloupe est-elle française ?

En 1493, Christophe COLOMB entreprend son deuxième voyage vers ce qu’il croit toujours être les Indes. Mandaté une nouvelle fois par la reine d’Espagne Isabelle la Catholique, il est à la tête de 17 navires. Le dimanche 3 novembre, une île est en vue ; il la nomme « Maria Galanda » (Marie-Galante), du nom du navire amiral. Après un passage d’une nuit à la Dominique, ils reprennent la mer vers une île plus grande dont ils avaient aperçu au loin les montagnes. Colomb décide alors de jeter l’ancre devant cette île afin d’accorder quelques jours de repos à ses hommes.

Le 4 novembre 1493, il débarque sur l’île baptisée par les Caraïbes « Karukera » (ou « Caloucaera »). Il baptisera cette île « Guadalupe » nom ainsi que celui de l’île proviennent du nom du monastère royal de Santa Maria de Guadalupe en Espagne. Lors d’un pèlerinage, Colomb aurait fait la promesse aux religieux de donner le nom de leur monastère à une île. Les premiers habitants de l’île furent des indiens venus du Vénézuela quelques siècles avant notre ère – un peuple de pêcheurs évolués et paisibles – les Arawaks. Vers le IXème siècle, ils furent exterminés par la tribu guerrière et cannibale des Caraïbes (Karibs).

Tout au long du XVIe siècle, les espagnols se sont peu préoccupés de cette île. Relativement inhospitalière, elle ne possède en effet aucune mine d’or. Elle ne sera qu’un simple point de ravitaillement en eau douce et en bois pour les navires en route vers l’Eldorado. Au début, les Caraïbes tolérèrent ces « marins de passage », et parfois même, fraternisèrent avec eux, mais petit à petit les hostilités grandirent entre les indigènes et les Espagnols. Lassés, les Espagnols, qui préfèrent les terres plus riches de l’Amérique centrale, abandonnèrent progressivement les Petites Antilles aux expéditeurs et flibustiers anglais, français et hollandais.

C’est le 28 juin 1635 que les Français, menés par Jean du Plessis d’OSSONVILLE et Charles LIENARD de l’OLIVE débarquent à la Pointe Allègre à Nogent, (actuelle ville de Sainte-Rose), accompagné de 4 missionnaires dominicains et de 150 hommes (dont de nombreux bretons ou normands). Les deux hommes sont mandatés par la Compagnie des îles d’Amérique. Leur mission est d’évangéliser les peuples indigènes. En échange, ils auraient le droit de gouverner ensemble l’île. Après des premiers mois très difficiles (maladies, manque de nourriture, etc.) pendant lesquels nombre d’entre eux ne survécurent pas, les survivants s’installèrent dans le Sud de l’île du côté de l’actuel Vieux-Fort. Ils y reçurent l’aide des Caraïbes mais malgré tout, De l’Olive, contre l’avis de Du Plessis, décide de déclarer la guerre aux Caraïbes pour leur prendre vivres et femmes. Les français vont alors pratiquement exterminer les amérindiens jusqu’à la signature d’un traité de paix en 1640.

Les Caraïbes furent ainsi exterminés – épidémies, alcool et fusils aidant. Mais les conditions de vie difficiles eurent raison des premiers travailleurs, et bientôt s’organisa l’utilisation d’esclaves déportés d’Afrique, ce qui devra durer près de quatre siècles. Les cultures étant peu rentables au début, la Compagnie vendit la Guadeloupe à Charles HOUËL qui fut à l’origine de son essor grâce à la plantation de sucre, café et cacao. Par la suite, l’île passa en possession de la Compagnie des Indes, puis du roi Louis XIV, fut attaqué par les Hollandais, occupé par les Anglais, de nouvelles cultures furent introduites : coton, épices…

Au XVIIIe siècle, on est dans la fameuse époque des flibustiers et corsaires et les îles des Caraïbes prospèrent en grande partie grâce au pillage des navires marchands ennemis. Sous l’influence des idées de la Révolution française, la Convention vota l’abolition de l’esclavage le 4 février 1794 et Victor Hugues fût envoyé pour assurer l’application. Bon nombre de grands propriétaires royalistes et esclavagistes furent alors guillotinés. Pourtant, en 1802, Napoléon BONAPARTE rétablit l’esclavage. Des mouvements de résistance commencent alors à voir le jour : sous le commandement de Louis DELGRÈS en 1802, chez les Anglais qui interdisent la traite des Noirs en 1807, au congrès de Vienne qui l’interdit en 1815. Mais il faudra attendre 1848 quand le 27 avril, sous l’impulsion du député Victor SCHOELCHER, à la tête de la Société Abolitionniste, le décret d’abolition est voté.

Vers la fin du XIXe siècle, la Guadeloupe n’évolua que fort peu sur le plan des droits humains. C’est la Troisième République de 1870 qui marqua un réel progrès, car non seulement le suffrage universel masculin fut institué, mais l’enseignement public obligatoire, laïc et gratuit, fut étendu à tous les Guadeloupéens (1881). Toutefois, la situation des classes ouvrières resta précaire, car la scolarisation des enfants impliquait des dépenses supplémentaires auxquelles les parents ne pouvaient pas toujours faire face. En réalité, le niveau de vie des Noirs et immigrés indiens ne connut une amélioration significative que vers le milieu du XXe siècle. De 1870 à 1914, la crise sucrière secoua la Guadeloupe, ce qui eut pour effet de concentrer les propriétés au profit des usines qui appartenaient déjà à des industriels de la Métropole. Suivit un nouveau régime se réclamant du socialisme et incarné par Hégésippe LÉGITIMUS qui s’en prenait au quasi-monopole des mulâtres dans la vie politique locale au détriment des Noirs.

En 1928, l’île fut ravagée par un terrible cyclone et les constructions commencèrent alors à se faire avec du béton armé. L’économie sucrière continua son développement, mais l’exportation de la banane et du rhum commença à concurrencer la canne à sucre avant la Première Guerre mondiale. Par la suite, le déclin de l’économie sucrière et les tentatives de reconversion de la canne à sucre ne favorisèrent pas la paix sociale.
Le 19 mars 1946, la Guadeloupe devint département français. Elle est administrée à l’instar des autres départements, par un préfet assisté de deux secrétaires généraux et de deux sous-préfets, un pour l’arrondissement de Pointe-à-Pitre et un pour les îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy). Les lois sont celles de l’Hexagone avec toutefois quelques arrangements spécifiques concernant les salaires des fonctionnaires, les équipements scolaires et l’assistance médicale et sociale. Un mouvement indépendantiste, très actif dans les années 80, est en perte de vitesse au profit d’une réflexion tournée vers l’avenir économique et social avec les institutions présentes.

Ainsi le 1er décembre 1999 la « Déclaration de Basse-Terre » des présidents de région Guadeloupe, Martinique et Guyane a pour but de trouver ensemble un mode de développement adapté aux Antilles-Guyane, et en juin 2000 le projet de loi d’orientation pour le développement des DOM fut défini.
Le 19 janvier 2009, les gérants des 115 stations-services de l’île diffusent un mot d’ordre de fermeture illimitée de leurs établissements. Le lendemain, un «Comité contre l’exploitation outrancière» (Liyannaj kont pwofitasyon, LKP) appelle à la grève générale.  Ce comité est un collectif qui regroupe 49 organisations, à savoir des syndicats insulaires, des partis politiques (PC guadeloupéen, MoDem, Les Verts, etc) et des associations culturelles militant pour l’identité créole. Son leader et porte-parole est Elie DOMOTA, 42 ans, aussi secrétaire général de l’Union générale des travailleurs guadeloupéens (UGTG).
Les blocages affectent les secteurs de l’éducation, des transports, du bâtiment, de la santé, du tourisme, de l’hôtellerie, de l’électricité ou de l’eau, qu’ils soient privés ou publics. Les milliers de manifestants de Pointe-à-Pitre exigent notamment une baisse du prix des carburants, des produits de première nécessité, des impôts et des taxes, ainsi qu’une hausse du salaire minimum de 200 euros. Au final, 146 revendications sont énoncées par le collectif.

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Pour en savoir plus :

– l’article « La Guadeloupe de l’ère précolombienne à nos jours » du site Antilles Info Tourisme

– une mise au point sur La Guadeloupe contemporaine (Wikipedia)

– une présentation complète (géographie, histoire et économie) de la Guadeloupe (Université Laval, Québec)

– une histoire de la Guadeloupe en 15 dates (le Nouvel Observateur)

– les Dates clés de la colère en Outre-mer (20 minutes.fr)

Depuis quand la Corse est-elle française ?

Oui, je sais, cette photo fait rêver. C’est Camille qui me l’a montrée dernièrement en cours. Elle connait apparemment bien la Corse et y retourne assez souvent. Elle ne manquera pas de vous en dire plus sur cette photo et l’endroit où elle a été prise dans un commentaire à cet article… Du moins, je le souhaite !

Pour le moment, intéressons nous à la question du proche passé assez tourmenté de cette île de rêve…Tout commença en 1755, le 29 avril, date à laquelle y débarqua un grand homme, Pascal PAOLI. Il y est élu Général de la Nation en juillet. Il devra affronter les Matra, héritiers de Gaffori, et leur partisans avant de s’imposer sur toute l’île hormis les villes côtières génoises. En novembre 1755, Paoli fait voter une Constitution nationale corse très moderne : elle instaure une justice et un gouvernement représentatif et établit la séparation des pouvoirs. Elle fait d’ailleurs à l’époque l’admiration de l’Europe des lumières dont, surtout, Jean-Jacques Rousseau puisque la Corse fut ainsi la première région du monde à se doter d’un état démocratique moderne, et ce dés 1755 ! Pour lutter contre le blocus maritime génois, Paoli met sur pied une petite marine de guerre d’une quinzaine de navires qui arborent le pavillon à tête de Maure (le drapeau national corse avec la tête de Maure est adopté en 1760). Il décide également de frapper une monnaie à l’effigie de la tête de Maure en 1762 à Murato.
Face à une telle rébellion, par le traité de Versailles du 15 mai 1768, Gênes cède la souveraineté de la Corse à la France pour dix ans en gage d’une dette annuelle. La conquête de la Corse se fit alors en deux campagnes ; la première voit, en juillet 1768, les troupes françaises occuper le Cap Corse mais subir une grave défaite à Borgo le 9 octobre 1768. La seconde ne dure que quatre jours : l’armée de Paoli est écrasée à Ponte Nuovo le 8 mai 1769 . Pascal Paoli quitte la Corse le 13 juin 1769. Napoléon Bonaparte naît un mois plus tard, le 15 août 1769 à Ajaccio.

La Corse est gouvernée par Marbeuf et devient pays d’États. Les États de Corse, assemblés et composés de 23 députés de chacun des trois ordres, choisis par élection indirecte, se réunissent huit fois entre 1770 et 1785. L’assemblée n’a qu’un rôle consultatif : toute décision dépend des commissaires du roi, l’intendant et le commandant en chef. L’administration confie peu de postes aux Corses sauf dans les échelons subalternes de la magistrature. L’administration des communes reste toutefois aux mains des autochtones. Les premières routes sont construites (de Bastia à Saint-Florent, et de Bastia à Corte). Les recensements démontrent un accroissement continu de la population. En 1789, alors que la Révolution éclate en France, l’Assemblée nationale, incitée par une lettre d’un comité patriotique de Bastia, décrète que la Corse est désormais partie intégrante de la monarchie française. Les Corses exilés sont alors autorisés à rentrer en France.

Le 15 janvier 1790, la Corse devient un département avec Bastia comme chef-lieu et siège de l’unique évêché.

Tanti paesi, tante usanze.
Autant de pays, autant d’us et de coutumes.

Pour en savoir plus :

– l’article Wikipedia Histoire de la Corse

– le site Curagiu superbement documenté

– la France pittoresque, histoire du département

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