Home » Articles posted by BGuenard (Page 2)

Author Archives: BGuenard

Visite Ostroda Yacht

Mercredi 5 avril nous sommes partis pour la journée visiter l’usine d’Ostroda yacht à Ostroda.

Les trois heures de route à partir de Gdansk, nous ont permis de voir un pays doté d’une forte croissance et d’un très haut niveau d’investissements dans ses infrastructures, les besoins étant immenses.

Nous avons observé des chantiers titanesques pour construire des autoroutes, ponts et échangeurs sur des plaines marécageuses.

Nous sommes arrivés à l’usine vers 11h30.

En salle, nous avons eu une présentation de l’usine de 12h à 13h par Iwona Jamroz, responsable Qualité à Ostroda yacht et Daniel Stott, de BJ Technologie, qui vient de France une semaine par mois chez Ostroda Yacht. BJ Technologie est le centre de recherche et de développement du groupe BENETEAU qui travaille à développer des solutions technologique efficaces, innovantes et économiques pour l’ensemble des activités du groupe.

Nous avons appris de nombreuses informations sur ce chantier acheté par le groupe Bénéteau Jeanneau en 2001. Quelques éléments retenus :

  • 146 000 m² de terrains
  • 24 500 m² surface de production
  • 700 salariés
  • 36 modèles produits dans l’usine
  • 3 250 bateaux sortis d’usine en 2016
  • 40 camion de livraison / semaine
  • 3 halls d’assemblage
  • Durée de production d’un bateau : 2 semaines

Il s’agit certainement d’une des plus grandes et plus modernes usine de construction nautique à travers le monde.

L’accent a porté, lors de cette présentation, sur la démarche Qualité extrêmement poussée au sein de l’entreprise depuis 2010.

Dans la salle où nous étions, nous pouvions voir aux murs les tableaux de suivi de l’organisation par gamme de produits.

Nous pouvions également observer les remontées  et suggestions du terrain (fiches idées).

L’usine possède de nombreuses certifications comme l’ISO 9001 (démarche continue de qualité) ou 14001 (qualité environnementale pour la maîtrise et la valorisation de ses déchets).

Les tableaux des différents indicateurs Qualité, accidents du travail, défauts, réclamations clients, ainsi que les audits par secteur de production, sont de la même façon complétés chaque jour.

L’entreprise pratique le « Lean manufacturing », qui est basé sur l’élimination des gaspillages au sein des processus de production. Les apports du Lean sont une réduction des stocks et des temps de production ainsi qu’une meilleure qualité, moins de dommages et d’obsolescence, et une plus grande flexibilité grâce à une organisation autour des processus.

Puis nous nous sommes équipés (blouse, casquette renforcée et lunette de protection) pour descendre dans les ateliers. La visite s’est faite en deux groupes conduits par la responsable Qualité et le directeur technique de l’usine.

Nous avons pu observer ainsi la mise en place de la planification de la production suivant la méthode du Takt time. Le Takt Time est utilisé en Juste à temps pour ajuster le flux de production au rythme de la consommation des produits finis par les clients. Il s’agit de diviser le temps de production effectif sur une période par la quantité de produits achetés par les clients sur cette même période.

Pour la production, les horaires sont de 7h à 15 h sans interruption. Le repas de famille se prenant en Pologne à 16h.

L’usine reçoit ses commandes de la direction commerciale de Bénéteau Jeanneau.

Nous avons appris que c’est le constructeur qui finance le stock de début de saison et non pas les concessionnaires comme cela se passe aux Etats-Unis.

La règlementation CE simplifie la production pour le marché européen mais il y a des spécificités  sur d’autres marchés comme le marché américain.

Camp de concentration du Stutthof

Dans le cadre du programme de l’enseignement Culture générale et expression dont un des deux thèmes était cette année « Je me souviens », nous souhaitions visiter un monument, musée ou site lié à la mémoire.

Jeudi 6 avril, nous avions rendez-vous au camp de concentration du Stutthof, à 34 km de Gdansk, avec un guide.

Le camp de concentration de Stutthof fut le premier a être construit hors d’Allemagne par les nazis (2 septembre 1939). Il a aussi le triste privilège d’avoir été le dernier camp a être libéré (10 mai 1945).

Entre le 2 septembre 1939 et le 10 mai 1945, 127 000 prisonniers furent enregistrés à leur arrivée au camp. L’estimation la plus basse du nombre de victimes est de 85 000 morts. Le nombre réel de victimes est très probablement bien plus élevé : les déportés destinés à l’extermination immédiate n’étaient pas enregistrés.

Un des pires crimes commis par les nazis eu lieu au camp de Stutthof. Le professeur Rudolf Spanner, officier et « scientifique » SS, était propriétaire d’une petite usine de fabrication de savon près de Dantzig. En 1940, il inventa un procédé pour obtenir du savon à partir de la graisse humaine. Ce « produit » fut appelé R.J.S. – « Reines Judische Fett » – ce qui signifie « Pure graisse juive ». Des centaines de prisonniers furent ainsi exterminés pour la « production » de savon.

Le bâtiment de la chambre à gaz. C’était un bâtiment en brique. La chambre à gaz elle-même mesurait 8,5 x 3,5 X 3 mètres. Deux portes y étaient aménagées, se fermant hermétiquement aux verrous. À l’extérieur, il y avait un foyer relié à la chambre à gaz par un tuyau. Par ce tuyau on chauffait la chambre à gaz avant l’introduction des victimes. Le plancher de la chambre était cimenté, les murs crépis et dans le plafond était pratiquée une ouverture ronde de 15 centimètres de diamètre donnant accès à un tuyau par lequel était versée la substance gazogène. La mort survenait généralement au bout de trente minutes, mais il arrivait bien souvent (la chambre était habituellement rouverte après plus d’une demi-heure) que pendant le transport au four crématoire, plusieurs des victimes vivaient encore.

Vaste crématoire à plusieurs fours.

Les dernières semaines du camp furent encore rendues plus terribles par l’apparition du typhus.

Ce fut une hécatombe. Le camp perdit alors quotidiennement 2,5 % de ses effectifs. Les fours crématoires se révélèrent insuffisants pour absorber l’énorme monceau de morts qu’on y apportait tous les jours. Les autorités du camp firent faire d’immenses bûchers dans la forêt.

Visite de Gdansk et Sopot

Nous avons, durant notre séjour, pu visiter Gdansk et sa voisine la ville balnéaire de Sopot.

Située sur la mer Baltique, Gdansk est la plus grande ville portuaire de la Pologne.

L’ancienne Dantzig prussienne était au Moyen Age une cité florissante. Point stratégique de la Pologne – à l’embouchure de la Vistule sur la Baltique -, c’est ici que l’Europe bascula dans la Seconde Guerre mondiale lorsque l’Allemagne nazie s’attaqua à la ville en septembre 1939.

Dans les années 1980, elle fit parler d’elle par ses chantiers navals où se créa le syndicat Solidarnosc sous l’égide d’un certain Lech Walesa.

Réduite à néant par la guerre, elle s’est joliment reconstruite dans un style qui évoque la Flandre.

Les plus beaux monuments touristiques de la ville se situent le long des artères piétonnes que forment les rues Ulica Dluga et Dlugi Targ, aussi appelée « Voie Royale » ou le long de la Motlawa.

Située entre Gdansk et Gdynia, Sopot est une station balnéaire très fréquentée, célèbre pour ses plages.

Sa jetée en bois de 511 m passe pour être la plus longue de la Baltique.

Un village de pêcheurs, sous l’autorité des cisterciens d’Oliwa, existait à cet emplacement depuis le XIIIème siècle, Sopot émergea de l’anonymat grâce à l’Alsacien Georges Haffner, ancien chirurgien de l’armée napoléonienne qui y créa en 1823 les premiers bains, suivis d’un établissement thermal. Au cours des décennies suivantes, de belles villas virent le jour, dont certaines sont encore debout.

 

Krzywy Dom (maison courbe). Le site le plus photographié de Sopot. Les habitants la considèrent comme leur mascotte.

 

 

Le séjour a été l’occasion également de découvrir la nourriture typique de la région.

Nous avons pu manger à deux reprises au Bar Pod Ryba, situé dans la très fréquentée Ulica Piwna. Le restaurant propose des plats à base de pommes de terre au four qui font sa renommée en ville avec des accompagnements de poissons, de viande, de crudités.

 

 

Mais également à l’excellent Restauracja Bazar, qui propose des spécialités est-européennes très bien exécutées, comme  la soupe polonaise ou russe, les fameux Pirojki (petits pâtés en croûte) ou les poissons aux petits légumes.

Objectifs du voyage d’études en Pologne

. Découvrir toute la chaîne, depuis la conception jusqu’à la vente des grandes marques de bateaux fabriqués en Pologne. Les deux dimensions du métier, technique et commerciale, visent à illustrer la partie du guide d’accompagnement pédagogique du BTS Technico-commercial (réf : S.211) portant sur les marchés industriels.

. Effectuer une ouverture de la formation vers la mondialisation et plus particulièrement vers le marché polonais et européen du nautisme.

. Favoriser la compréhension et l’expression en langue anglaise.

. Développer un travail collaboratif et pluridisciplinaire : travail collaboratif entre les enseignants d’éco-gestion (partie marchés, filières, stratégie commerciale, …), ceux de technologie (connaissances des bateaux des marques visitées) et celui d’anglais (site Internet en anglais, contacts avec les professionnels polonais)

. Apporter aux apprentis une ouverture culturelle et une connaissance d’un mode vie bien identifié.

. Promouvoir la formation du BTS Technico-commercial option nautisme de Normandie auprès des professionnels et de leurs instances

Conclusion du voyage d’études en Pologne

Le séjour a été d’une très grande richesse, aussi bien du point de vue professionnel, par les visites d’entreprises, que du point de vue culturel, par la découverte de la deuxième ville de Pologne (après Cracovie), pour l’importance de son patrimoine historique et culturel et par la visite du camp de concentration du Stutthof.

Les apprentis ont pu appréhender la recherche des marchés à l’exportation, l’évolution vers de nouvelles organisations de production (unités autonomes, gestion en flux tirés, Juste à temps), la démarche Qualité, la logistique.

Ils ont été amenés à se débrouiller dans une langue étrangère, l’anglais, pour les visites, leurs courses ou les repas.

Au retour, différents courriers de remerciement en anglais ont été adressés aux entreprises visitées et à ceux qui ont permis ces visites.

Plusieurs articles sur le voyage ont été publiés sur le compte Facebook de la formation.

Les étudiants ont évalué ce voyage d’études qu’ils ont fortement apprécié.

buy windows 11 pro test ediyorum