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« Chacun connaît la subtile ambiguïté inscrite dans le terme d’utopie que More inventa : cité de nulle part ou cité idéale, selon que l’on entend utopie comme une ou-topia (non-lieu en grec) ou une eu-topia (lieu de bonheur). Les notions de contre-utopie* et de dystopie* paraissent préservées d’une telle ambivalence car la préposition contre ou le préfixe dys (mauvais en grec) désignent tous deux l’inverse d’une eu-topia : une société malheureuse. »

MUNIER, Brigitte. À l’ombre de l’utopie : la contre-utopie et la dystopie In : Les utopies [en ligne]. Paris : CNRS Éditions, 2013