Lequel de nous deux est le plus juste ?

Source : https://deuxmainspourdemainblog.wordpress.com/

Dans la solitude des champs de coton est une pièce de théâtre de Bernard-Marie Koltès. Cette dernière présente un dialogue entre deux personnages, un dealer et son client. Bien que ces deux mots qualifient deux hommes qui se rencontrent par hasard dans la rue, ces derniers ne leur correspondent en aucun cas. En effet, le dealer est pour le lecteur, avant sa lecture, un homme qui pratique des activités illicites liées à la drogue et l’argent sale et le client, un personnage qui ne cherche que les meilleures offres, les bons produits et de la marchandise de bonne qualité. Or ici, ce n’est pas le cas. Le dealer est un homme qui s’exprime avec raison, qui cherche avant tout à être aimable et faire preuve de gentillesse avec son client. Pour lui, une bonne entente passe avant le marché. Le client, lui, n’est absolument pas intéressé par l’offre du dealer, il ne veut faire affaire avec lui et ne témoigne aucune sympathie.

Ces deux personnages débattent donc tout au long de la pièce et on assiste à une discussion sur la relation entre un vendeur et un acheteur. Cependant, plus nous avançons dans les tirades, et plus celles-ci sont menaçantes, agressives et critiques. Les personnages deviennent brutaux, colériques et injurieux. En effet, dans les premières pages de cet ouvrage, bien que le client ne soit pas tendre avec le dealer, ces derniers s’expriment et partagent leurs idées avec calme et raison. Mais les tons deviennent de plus en plus fermes et malhonnêtes. Aussi bien pour le vendeur que son acheteur.

Pour ce qui est de mon avis personnel sur cette pièce, je ne l’ai vraiment pas appréciée. Tout d’abord, je trouve que les dialogues sont beaucoup trop nébuleux et compliqués. Les deux personnages débattent, se disputent, utilisent d’innombrables métaphores, comparaisons, hyperboles et énumérations afin de déstabiliser et humilier l’autre. Tout ceci mène à une incompréhension totale. De plus, le personnage qui me dérange énormément dans cette pièce est celui du client. Comment pouvons-nous le désigner ainsi, s’il n’est même pas intéressé par « la marchandise », s’il ne veut même pas qu’on lui fasse une offre et surtout s’il ne veut pas être conseillé ? Enfin, la fin m’est tout à fait inconcevable. Nous sommes dans l’incompréhension tout au long de notre lecture et cette fin ne nous aide pas à comprendre l’histoire ou même imaginer la suite.

Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir cette pièce par vous-même. Peut-être qu’elle vous sera beaucoup plus plaisante à lire.

Koltès, Bernard-Marie. Dans la solitude des champs de coton. Les éditions de minuit, 2004. 60 p.

Louh Asma, 1ère L

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