Un voyage rocambolesque

L’Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea est un roman de Romain Puértolas paru le 21 août 2013 aux éditions La Dilettante. Ce roman a reçu le Grand prix Jules Verne 2014.

La première lecture du titre laisse présager la nature de ce roman que l’on devine d’emblée étrange. Le début répond à cette attente. On y suit les aventures d’un fakir, Ajatasjatru Lavash Pavel, escroc assez minable. Il débarque un jour à Paris avec le seul but de se rendre chez Ikea pour y acheter un outil de travail, un lit à clous dernier modèle, pour, une fois rentré dans son pays, le revendre au prix fort à un fakir débutant !

Le voici dans le temple du mobilier en kit après avoir payé avec son faux billet de 100 euros le chauffeur de taxi dont il a requis les services, Gustave Palourde, un Gitan qui va le poursuivre tout au long du roman. Il fait aussi la connaissance de Marie, une charmante cliente du magasin. Elle jouera par la suite le rôle de la Cunégonde de Candide.

Ayant pris place dans une armoire pour y avoir un sommeil confortable, voici notre Ajatashatru embarqué, malgré lui, dans un camion de livraison de meubles à destination du Royaume-Uni. Début d’un périple rocambolesque qui va le conduire à travers l’Europe et même jusqu’en Libye ! Un voyage riche en péripéties, riche en rencontres, celle de Soudanais clandestins dont il va partager le sort, celle de la célèbre actrice de cinéma Sophie Morceaux (et non Marceau) qui le prend un moment sous son aile, celle d’un éditeur généreux. Autant de rencontres qui provoquent en lui un profond changement, au point de faire basculer dans son âme le désir d’aider désormais son prochain et de changer de profession. Cela lui permettra d’obtenir une nouvelle situation financière et la possibilité d’épouser celle qu’il aime. Mais assistera-t-on à une fin heureuse ?

Tout le début du roman est hilarant, avec les apparitions récurrentes de Gustave Palourde, le taxi gitan en quête de vengeance. Qui plus est la satire pointe le bout de son nez, celle du géant suédois du meuble, de ses méthodes, de l’agencement de ses magasins conçus selon les principes les plus efficaces du marketing. Et puis, brusquement, le récit change de ton. Il devient instructif. Dès lors que notre fakir rencontre des clandestins s’efforçant de gagner une terre plus accueillante. La compassion coule à flot. On se sent soudain coupable, responsable de toute la misère du monde, honteux même, d’accepter qu’il existe sur terre des malheureux et de ne rien faire pour empêcher tout ça. Dès lors le choix d’Ikea – grande surface symbole de la société de consommation – n’est plus un hasard. Cela montre une dualité entre le monde occidental et d’autres régions du monde.  

Source : https://www.laprovence.com/actu/en-direct/4779917/migrants-au-moins-25-morts-dans-un-naufrage-au-large-de-la-libye.html

Pour conclure, je dirais que cette œuvre est vraiment unique en son genre, que l’histoire est comique tout en dégageant des sujets sérieux.

LEBLOND Emie 1ère ES2

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