La folie du réel

Source : https://de.wikipedia.org/wiki/Datei:Guy_de_Maupassant_le_Horla-edition1908.jpg

Sous la forme d’un journal intime, le narrateur, un bourgeois, raconte ses angoisses. Depuis peu, il sent autour de lui une présence invisible se nourrissant d’eau et de lait, qu’il nommera par la suite Le Horla pour « hors-la-lois », mais aussi pour « hors et là ». Peu à peu, il sombre dans la folie et cherche à se libérer de cet être qui le hante et aspire sa vie. Sa folie va le conduire à faire toutes sortes d’actions plus folles les unes que les autres… 

Le thème de la folie est très présent dans cette nouvelle, on peut faire le lien avec la paranoïa dont est victime Guy de Maupassant à la fin de sa vie. En effet, l’auteur a vécu dans un hôpital psychiatrique, suite à sa tentative de suicide, on dit même que lorsqu’il se regardait dans un miroir, il ne reconnaissait pas son reflet. Comme dans la nouvelle, il voit quelqu’un d’autre dans le miroir.

« Alors … alors… il va donc falloir que je me tue moi ! » Ici, on peut faire le lien avec le suicide raté de Maupassant le 1er janvier 1892, il a tenté de se tiré six balles dans la tête, mais un de ses employés ayant remarquer des signes de folie chez lui, avait remplacé les balles de ses réverbères contre des balles à blanc, cette événement a eu lieu peu avant qu’il ne se fasse interner.

Il n’y a aucun doute, Maupassant est un maître de la nouvelle, il est donc difficile de ne pas aimer ses écrits, et je n’y ai pas échappé. En effet j’ai beaucoup aimé la mise en page, sous la forme d’un journal intime, qui donne l’impression que le narrateur se confie à nous, mais aussi les nombreuses questions rhétoriques et existentielles que le narrateur se pose au cours de l’histoire, qui nous poussent à nous interroger.

Source : https://education.toutcomment.com/ article/resume-detaille-du-horla-de-guy -de-maupassant-date-par-date-12924.html

 « Peu à peu, cependant un malaise inexplicable me pénétrait. Une force, me semblait-il, une force occulte m’engourdissait, m’arrêtait, m’empêchait d’aller plus loin, me rappelait en arrière. » Dans cet extrait on peut voir que le narrateur se sent paralyser, il pense que Le Horla a prit possession de son corps.  Et c’est ici, que pour moi le thème du double, que j’ai beaucoup apprécié, est le plus présent, Le Horla impose sa présence et est omniprésent dans la vie du narrateur, Le terme « hurla » montre lui même le thème du double, puisqu’il signifie « hors et là » soit ici et là, mais à moins d’avoir un double comment être à deux endroit en même temps ?

Malgré cela, j’ai peu aimé les questions restaient sans réponses que l’on est susceptible de se poser à la fin de notre lecture. En effet après avoir fini cette nouvelle, je me posais encore beaucoup de questions sur cette fin, mais afin d’éviter de vous la gâcher, je vous invite à vous faire votre propre idée.

Je recommande cette nouvelle à tout ceux qui aime les récits fantastiques, j’ai trouvé que la mise en page rendait la nouvelle encore plus facile à lire et encore plus personnel, puisqu’on a presque l’impression qu’en réalité le narrateur se confie à nous, en nous confiant ses troubles.

 

Maupassant, Guy de. Le horla.  Gallimard, 01-03-2014. 85 p.

Robillart Justine 1ére 1

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