Le groupe nominal

 Dans un groupe nominal, le nom peut être précédé par un déterminant et être complété par des adjectifs, des compléments du nom et des propositions subordonnées relatives.

  • le gros dictionnaire illustré de mon cousin
  • le dictionnaire récent que j’ai acheté hier

Le nom

On peut trouver des noms avec un ou une.

  • un lapin, une neige, une peur, un silence, un acrobate, un magicien, une magicienne, …

On peut aussi dire les noms au pluriel avec des.

  • des lapins, des neiges, des peurs, des silences, des acrobates, des magiciens, des magiciennes, …

Les noms peuvent être classés en catégories, par exemple : personnes, animaux, objets, sentiments,…

Les noms peuvent aussi être groupés par thèmes, par exemple :

  • la météo : averse, soleil, ondée, grêle, orage, …
  • les élèves : écolier, collégien, lycéen, étudiant, …

Nom commun et nom propre

Un nom commun est un nom ordinaire, sans majuscule. On l’écrit généralement avec un déterminant.

  • une souris, la fenêtre, cette rencontre, la météo, mon chien, un journal, …

Un nom propre désigne précisément une personne, une famille, un lieu, une ville, un pays et ses habitants, un monument, un journal, un magazine, …

Un nom propre commence toujours par une majuscule ; on l’écrit souvent avec un article.

  • la France, la Loire, un Français, Cindy, Durant, Marseille, le Capitole, le Québec, les Antilles, …

Des noms propres deviennent des noms communs : par exemple, c’est M. Eugène Poubelle, un préfet, qui a obligé les habitants d’immeubles parisiens à déposer leurs ordures dans des récipients.

L’adjectif qualificatif

Le nom peut être complété par :

un nom propre

  • mon amie Ludivine

un adjectif qualificatif

Il est devenu habituel de désigner par adjectif verbal un adjectif qualificatif homophone d’un participe présent. Je le déconseille.

L’adjectif qualificatif est un mot qui donne une précision sur un nom.

Il s’accorde avec le nom (ou le pronom qui le remplace).

  • il est rouge, elle est rouge, ils sont rouges, elles sont rouges
  • il est franc, elle est franche, ils sont francs, elles sont franches

L’adjectif qualificatif peut être épithète (dans un groupe nominal).

  • une table rouge
  • un interlocuteur franc
  • de grandes expéditions maritimes
  • un adverbe + un adjectif : ma toute nouvelle amie (utiliser les sens comparatif et superlatif)

L’adjectif qualificatif peut être apposé (séparé du nom ou du pronom par une virgule).

  • Fatigués, les joueurs perdirent le match.
  • Heureuse, elle repartit chez elle.
  • Les parents, rassurés, retournèrent se coucher.

Si l’adjectif qualificatif est séparé du sujet par le verbe être ou un verbe d’état, il est attribut du sujet et ne fait plus partie du groupe nominal.

  • Le lièvre est rapide.
  • Je deviens grande.
  • Vous paraissez contents.

Le déterminant

Les déterminants

Un nom commun est généralement précédé d’un déterminant.

Un nom propre est souvent précédé d’un déterminant : la Loire, un Français.

un, une, des sont des articles indéfinis.

  • Il y a un chien. (Je ne sais pas lequel, je ne veux pas le dire, je ne le reconnais pas). Nous arrivons à une ville. Qui a des clés ?
  • Devant un adjectif qualificatif, des est remplacé par de.
  • Je raconte des histoires nouvelles. Je raconte de nouvelles histoires.

le, la, l’, les sont des articles définis.

  • Voici le chien. C’est la ville dont je t’ai parlé. Qui a les clés ? C’est l’heure de sortir.
  • (le, la, l’, les, quand ils sont devant un verbe, sont des pronoms personnels).

absence de l’article devant les noms de pays : Office québécois de la langue française

répétition de l’article devant des dates coordonnées : Office québécois de la langue française

Les articles définis peuvent être contractés avec une préposition.

  • au remplace à le ; aux remplace à les
  • Je parle au père de Tom. Je parle à la mère de Tom. Je parle aux parents de Tom. Je parle aux mamans.
  • du remplace de le ; des remplace de les
  • Je parle du nouveau livre. Je parle de la nouvelle émission. Je parle des nouveaux livres. Je parle des nouvelles émissions.

Les articles partitifs (de la, du) ressemblent aux articles contractés.

  • On peut les remplacer par un peu de (ou beaucoup de).
  • Je mange de la confiture. Je mange du pain.

Les déterminants démonstratifs (ce, cet, cette, ces) permettent de montrer, de désigner, de préciser.

  • (On dit aussi des adjectifs démonstratifs.)
  • Je veux ce gâteau. Cet homme a gagné. Je te parle de cette histoire. Cet artisan a fabriqué le meuble. Ces enfants sont joueurs.

Les déterminants possessifs indiquent à qui ça appartient ou qui est concerné.

  • (On dit aussi des adjectifs démonstratifs).
  • mon livre, mon école, ma sœur, mes livres, mes écoles, mes sœurs ;
  • ton livre, ton école, ta sœur, tes livres, tes écoles, tes sœurs ;
  • son livre, son école, sa sœur, ses livres, ses écoles, ses sœurs ;
  • notre livre, notre école, notre sœur, nos livres, nos écoles, nos sœurs ;
  • votre livre, votre école, votre sœur, vos livres, vos écoles, vos sœurs ;
  • leur livre, leur école, leur sœur, leurs livres, leurs écoles, leurs sœurs.

Des déterminants (ou adjectifs) peuvent aussi être exclamatifs ou interrogatifs.

  • Quel film ! Quelle histoire ! Quels chevaux ! Quelles chanteuses !
  • Quel film ? Quelle histoire ? Quels chevaux ? Quelles chanteuses ?

Les déterminants (ou adjectifs) numéraux indiquent un nombre.

  • Il y a vingt-six bonbons pour sept enfants.

Les déterminants (ou adjectifs) indéfinis n’indiquent pas le nombre.

Exemples : Je voulais plusieurs gâteaux. Aucun enfant n’est arrivé. Chaque participant sera récompensé. Nulle excuse ne sera admise. Toute initiative sera encouragée. Quelques concurrents ont pris la tête de la course. Certains sportifs participeront à la compétition nationale.

Extraits du rapport d’Alain Bentolila sur la grammaire :

Les déterminants Ils auront pour fonction de déterminer le nom.

Dans cette catégorie, on rangera les articles (définis et indéfinis – on réservera l’usage des articles partitifs pour le collège « il mange du pain »), et les déterminants possessifs (ton vélo), démonstratifs (cette maison), indéfinis (quelques enfants), numéraux (deux pigeons), interrogatifs (quels animaux ?) et exclamatifs (Quelle équipe !).

L’ancien terme d’adjectif appliqué à cette catégorie semble devoir être abandonné pour éviter toute confusion avec les qualificatifs évoqués précédemment, avec lesquels ils ne partagent aucune fonction syntaxique.

Le sujet

Le sujet peut être

  • un infinitif ? Tricher est interdit.
  • une proposition subordonnée ? Ce qui est dangereux est interdit.
  • un groupe nominal ? Ce comportement est interdit.
  • un pronom personnel ? Il est interdit.
  • un pronom relatif : C’est toi qui as gagné.
  • un autre pronom (démonstratif, possessif, indéfini, interrogatif) ? Ceci est interdit. Le sien est interdit. Aucun n’est interdit. Lequel est interdit ?
  • un nom propre ? Flaxinouf est interdit aux moins de 18 ans.

Les programmes 2008 indiquent d’identifier pour le sujet : nom propre, groupe nominal, pronom personnel et pronom relatif.

Les pronoms personnels sujets sont : je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles

Il peut y avoir plusieurs sujets pour un verbe.

Il peut y avoir un sujet pour plusieurs verbes.

Extrait du rapport d’Alain Bentolila sur la grammaire :

Le sujet

Il semble nécessaire de montrer que si l’on s’attache au sens (critère sémantique), le sujet est, le plus souvent, le mot (Nom propre, pronom personnel) ou le groupe qui fait ou subit l’action exprimée par le verbe.

Le critère d’identification du sujet par «c’est… qui», s’il correspond à une manipulation utile, n’en constitue pas pour autant le meilleur outil de reconnaissance.

      • « Ulysse revient.» serait ainsi glosé par des enfants de 9 ou 10 ans par «C’est Ulysse qui revient.».

On ne dit pas la même chose dans les deux cas. La deuxième phrase constitue une mise en valeur du sujet (la focalisation des linguistes), mais surtout, on se heurte immédiatement à un obstacle dès que le sujet est un pronom personnel.

  • «Il a trouvé une montre» ? «C’est … ? qui a trouvé une montre».Conséquence, on trouvera selon les éditeurs, «c’est lui qui», ou plus inquiétant, «c’est il qui…».

Que ce type de transformation soit utilisé en 2ème ou 3ème année du cycle pour montrer les procédés permettant de mettre en valeur le sujet du verbe semble incontestable, mais ne serait-il pas plus simple, et de bon sens, de demander à un enfant de CE2, «Qui revient ?» ou «Qui a trouvé la montre ?». La réponse pourra d’ailleurs être «C’est lui !», et dans ce cas nous retrouvons un usage courant de cette construction.

Le verbe, ses compléments et l’attribut du sujet

Le verbe

Un verbe se conjugue.

  • je pars, je partirai, je partis, je suis parti, je partais,…
  • je gagne, je gagnerai, je gagnai, j’ai gagné, je gagnais,…
  • voir : Conjugaison à l’école

La terminaison d’un verbe dépend du sujet.

  • je pars, tu pars, il part, elle part, on part, mon frère part, nous partons, vous partez, mes sœurs partent
  • je partirai, tu partiras, il partira, elle partira, on partira, mon frère partira, nous partirons, vous partirez, mes sœurs partiront

Pour trouver l’infinitif, je peux dire la phrase au futur proche.

  • Je fais une recherche. Bientôt, je vais faire une recherche.
  • Tu sors la poubelle. Bientôt, tu vas sortir la poubelle.

Un verbe peut être formé d’un auxiliaire et d’un participe passé :

  • je suis partie, je serai partie, j’étais partie
  • j’ai fini, j’aurai fini, j’avais fini, j’ai eu fini

Le verbe peut être :

  • seul
  • avec un complément du verbe (ou plusieurs)
  • au passif avec un complément d’agent
  • avec un attribut du sujet (ou plusieurs)

le verbe et le groupe verbal : Office québécois de la langue française

accord du verbe avec le sujet ou l’attribut : Office québécois de la langue française

accord du verbe avec un seul des sujets exprimés : Office québécois de la langue française

verbes pronominaux (accord du participe passé) : Parler français

liste de verbes essentiellement pronominaux : Office québécois de la langue française

verbe pronominal de sens indistinct : Office québécois de la langue française

verbe pronominal de sens passif : Office québécois de la langue française

verbe pronominal de sens réciproque : Office québécois de la langue française

verbe pronominal de sens réfléchi : Office québécois de la langue française

Le complément du verbe peut être :

un COD (complément d’objet direct)

  • Ma mère conduit l’auto.
  • Un COD peut être remplacé par un pronom personnel : Ma mère la conduit.
  • La phrase peut être écrite à la voix passive : L’auto est conduite par ma mère.
  • Nature des COD : groupe nominal, infinitif, pronom personnel, pronom démonstratif, possessif, indéfini, proposition conjonctive

le complément direct : Office québécois de la langue française

un COI (complément d’objet indirect)

  • Il parle à Pierre. Il lui parle.
  • Un COI se reconnait en posant une question (à qui, à quoi, de qui, de quoi).
  • Un COI peut être remplacé par un pronom (lui, leur, à lui, à elle, à eux, à elles, en, y).
  • Nature des COI : préposition + groupe nominal, pronom personnel, préposition et infinitif, préposition + pronom démonstratif, possessif, indéfini (éventuellement relatif : la fille à qui je pense).

Office québécois de la langue française :

un complément d’objet second

  • Le complément d’objet second est le COI lorsqu’il y a déjà un COD : Il envoie une lettre à son frère. Il la lui envoie. Il a reçu une lettre de son frère.
  • (La dénomination « complément d’attribution » est abandonnée à l’école primaire).

un complément essentiel

  • Le complément essentiel indique généralement le lieu : Il va à Paris. Il vient de Marseille. Il va chez le dentiste. La clé est sur le meuble.
  • Le complément de lieu peut être remplacé par un pronom : Il y va. Il en vient. Elle y est.

un complément d’agent

  • L’auto est conduite par sa mère.
  • Le complément d’agent s’étudie en liaison avec le COD.

L’attribut du sujet

  • Il est joyeux.
  • L’attribut s’accorde avec le sujet.
  • Le verbe peut être remplacé par le verbe être (paraitre, demeurer, rester, sembler, avoir l’air, passer pour, naitre, vivre, tomber, devenir, …).
  • L’attribut peut être un adjectif (précédé d’un adverbe), un nom, un groupe nominal.
    • Il deviendra (très) célèbre. Il deviendra journaliste. Il deviendra un comédien connu.
  • Utiliser le terme « verbe attributif », entrainerait une confusion avec « complément d’attribution ».

l’attribut : Office québécois de la langue française

Pourquoi ne peut-on pas considérer « en panne »ou « malade » dans les phrases : tomber « en panne » ou tomber « malade », comme compléments circonstanciels de manière ? Les deux seront-ils ici attributs également ?

La définition habituelle du complément circonstanciel est qu’on peut le déplacer et le supprimer. « Chaque matin, je pars à l’école. Je pars à l’école. Je pars à l’école chaque matin. »

On peut dire : « Je suis en panne. J’ai été en panne. » « Je suis malade. » « Je serai malade. » Il s’agit donc du verbe être.

L’attribut s’accorde avec le sujet. « Nous sommes malades. »

« en panne » est un complément essentiel.

Bonjour,

J’ai trouvé sur internet votre site très utile. Or j’ai quelques questions concernant l’exercice 9: (Il faut chercher ou remplacer le verbe être)

    • Les enfants de la maternelle jouent tranquillement dans la cour de l’école.
    • Les canards nagent sur l’étang.

Dans ces deux phrases on peut mettre le verbe « être ». « Les enfants « restent » (qui se remplace par « sont ») et « les canards « sont » (sur la surface, sinon ils plongent).

J’essaye de comprendre l’attribut du sujet que je confonds souvent avec le COD et j’ai espéré trouver une méthode infaillible qui ne l’est pas.

Pourriez-vous éclairer mes idées un peu plus ?

Cordialement.

Bonjour,

Il est vrai que beaucoup de verbes peuvent être remplacés par être, mais cela ne suffit pas. L’attribut du sujet est un élément essentiel.

Les exercices de Dominique Couturier reposent beaucoup sur des manipulations orales, et sont progressifs, d’où leur intérêt.

Pour qu’il y ait un attribut du sujet, il faut d’abord vérifier qu’il ne s’agit pas d’un complément circonstanciel et ensuite qu’il s’accorde avec le sujet.

Pour la première phrase, on peut dire :

  • Tranquillement, dans la cour de l’école, les enfants de la maternelle jouent.
  • Les enfants de la maternelle jouent.

Dans la deuxième phrase :

  • Les canards nagent.
  • Sur l’étang, les canards nagent.

On voit donc que le verbe être ne peut plus remplacer « jouer » et « nager ».

Un verbe d’état a besoin d’un attribut ( « Je deviens … »)

Des verbes peuvent avoir un complément essentiel de lieu : Je vais à Paris. Je suis à Paris. Dans ce cas, il n’y a pas d’accord avec le sujet.

Avec des élèves, dire : « L’attribut du sujet est après le verbe être (ou un verbe qui peut le remplacer) et s’accorde avec le sujet. » Il est vrai que faire une liste de verbes d’état simplifie grandement la compréhension, comme c’est proposé dans l’exercice suivant.

Merci pour votre intérêt qui m’a amené à améliorer cette page.

Cordialement.

Gaétan Solo

buy windows 11 pro test ediyorum