Le sujet peut être
- un infinitif ? Tricher est interdit.
- une proposition subordonnée ? Ce qui est dangereux est interdit.
- un groupe nominal ? Ce comportement est interdit.
- un pronom personnel ? Il est interdit.
- un pronom relatif : C’est toi qui as gagné.
- un autre pronom (démonstratif, possessif, indéfini, interrogatif) ? Ceci est interdit. Le sien est interdit. Aucun n’est interdit. Lequel est interdit ?
- un nom propre ? Flaxinouf est interdit aux moins de 18 ans.
Les programmes 2008 indiquent d’identifier pour le sujet : nom propre, groupe nominal, pronom personnel et pronom relatif.
Les pronoms personnels sujets sont : je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles
Il peut y avoir plusieurs sujets pour un verbe.
Il peut y avoir un sujet pour plusieurs verbes.
Extrait du rapport d’Alain Bentolila sur la grammaire :
Le sujet
Il semble nécessaire de montrer que si l’on s’attache au sens (critère sémantique), le sujet est, le plus souvent, le mot (Nom propre, pronom personnel) ou le groupe qui fait ou subit l’action exprimée par le verbe.
Le critère d’identification du sujet par «c’est… qui», s’il correspond à une manipulation utile, n’en constitue pas pour autant le meilleur outil de reconnaissance.
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- « Ulysse revient.» serait ainsi glosé par des enfants de 9 ou 10 ans par «C’est Ulysse qui revient.».
On ne dit pas la même chose dans les deux cas. La deuxième phrase constitue une mise en valeur du sujet (la focalisation des linguistes), mais surtout, on se heurte immédiatement à un obstacle dès que le sujet est un pronom personnel.
- «Il a trouvé une montre» ? «C’est … ? qui a trouvé une montre».Conséquence, on trouvera selon les éditeurs, «c’est lui qui», ou plus inquiétant, «c’est il qui…».
Que ce type de transformation soit utilisé en 2ème ou 3ème année du cycle pour montrer les procédés permettant de mettre en valeur le sujet du verbe semble incontestable, mais ne serait-il pas plus simple, et de bon sens, de demander à un enfant de CE2, «Qui revient ?» ou «Qui a trouvé la montre ?». La réponse pourra d’ailleurs être «C’est lui !», et dans ce cas nous retrouvons un usage courant de cette construction.