Paris, le 6 janvier 2018

Monsieur Tarantino,

Je ne saurais dire ô combien la joie que vous mettiez en scène et réalisiez une adaptation cinématographique de mon ouvrage La Planète des Singes est immense.

Il y a quelques années, j’écrivais ce livre avec l’espoir de dresser un portrait acide du genre humain et surtout de montrer comme la place de l’Homme est si futile et fragile dans notre société.

Mon admiration envers votre œuvre est telle que je vous laisse disposer d’une liberté créative.

Cependant, je souhaiterais vous faire part de quelques scènes qu’il me semble important de garder ou alors d’accentuer pour le succès du film et la bonne compréhension du spectateur, et également partager mon acteur de prédilection pour interpréter le personnage d’Ulysse Mérou.

Ainsi, pour l’interprétation d’Ulysse, l’acteur français François Civil est celui que je visualise le mieux. Son regard est selon moi parfait pour interpréter ce personnage car il apporte mystère et rassurance.

La première scène qu’il est pour moi obligatoire de garder et où le côté mystique est à accentuer est lors de la première rencontre avec Nova dans le chapitre V de la partie I. J’ai écrit cette scène avec le but de captiver le lecteur, du fait de son côté subtile et rapide, et de faire intervenir un soupçon de romance au sein de mon manuscrit. Par conséquent, mon imaginaire se représente la scène lors d’une journée de grand soleil, où ses rayons scintillent sur la source et où les alentours sont enveloppés d’une fine brume. De cette dernière, apparaîtrait Nova.

L’autre scène que je souhaiterais voir figurer dans le long-métrage est lorsqu’Ulysse prend sa revanche lors du Congrès Scientifique. Je la trouve intéressante car on sent réellement l’immensité du lieu lorsqu’on la lit, on se sent submergé par tous les éléments. Selon moi, jouer sur l’effet de grandeur et de masse, a la capacité d’intensifier le moment où Ulysse s’évanouit. Cela permettra alors, de faire avancer le récit, car lorsqu’Ulysse se réveillera sa condition aura changé.

En vous remerciant de votre ouverture artistique.

Meilleurs sentiments,

Pierre Boulle

M. Pierre Boulle

8,avenue d’Isaac Newton

Auxerre

                                                                                                     Auxerre, le 1^er janvier 2023.

                                                                                                           A Franklin Schaffner, 

Cher monsieur,

J’apprécie l’intérêt que vous portez à mon livre, et votre proposition de l’adapter au cinéma.

 L’idée de reproduire mon livre en film me réjouit, néanmoins  j’aimerais vous faire part de deux craintes majeurs, notamment le fait que certaines scènes très importantes pour moi soient coupées ou oubliées.

C’est pourquoi je voudrais vous faire part des trois scènes que j’aimerais absolument retrouver dans ce film : 

– La scène où le manuscrit envoyé par Ulysse Mérou est retrouvé par le couple Jinn et Phyllis   car c’est le début de l’aventure de Jinn et Phyllis à travers l’histoire d’Ulysse Mérou. 

– La première sortie de cage d’Ulysse mérou en laisse, car cette scène montre le mépris des singes pour l’humain et la comparaison de l’humain à un animal. 

 – Le retour d’Ulysse sur terre avec son enfant et Nova qui se sont fait exiler dans l’espace. Cette scène nous montre qu’Ulysse s’attendait à être accueilli en héros sur terre mais ce fut le contraire on l’exila dans l’espace.

En outre j’aimerais que l’accent soit mis sur le manuscrit trouvé par Jinn et Phyllis, car le spectateur pourra voir l’écriture en langage humain ainsi que les regards insistants et étranges des singes lors de la promenade en laisse d’Ulysse.

A travers ce livre je voulais montrer la vie des humains si les singes étaient au-dessus de nous et aussi la vie des singes dans un zoo enfermés dans une cage sans pouvoir vivre comme ils l’entendent et le veulent.

Merci pour votre compréhension, je vous salue bien cordialement.

                                                                                                                                                Pierre boulle.