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DE-CONTE – LA MARÂTRE DE CENDRILLON

CONTE A REBOURS PAR GWENDOLINE

On en parle rarement de mon histoire, évidemment, étant donné que je suis l’affreuse, la monstrueuse marâtre de la douce et sublime cendrillon.


Bon revenons à MON histoire ! Elle s’est déroulée, il y a bien longtemps de cela dans un petit village très loin de là où noues sommes. J’étais mariée à un homme charmant possédant une immense fortune. OUI LES FEMMES ! Je veux voues entendre voues indigner, l’argent ne vient que d’un homme ici. Les stéréotypes, ça suffit ! Noues aussi, on peut faire fortune et être charmante. Malgré cela, noues étions heureux avec mes deux filles : Anastasia et Javotte. La vie malheureusement fut bouleversée lorsqu’il est tragiquement mort. Devinez ce qu’il m’a légué ? Noues le savons toutes, une grande richesse afin que je puisse prendre soin de mes filles et leur assurer un brillant avenir. Déjà que noues devrions noues marier avec un mari afin d’avoir de l’argent, c’est aussi sur noues que repose l’avenir de nos filles.

Cependant, quelques années plus tard, une femme que je nommerai Cendrillon est venue tout chambouler. Elle était la fille de mon défunt mari et de sa première épouse. Cendrillon, cliché de la femme parfaite, était jeune, aimante et remarquablement belle à mon plus grand malheur. Et oui encore un ! Un stéréotype de plus dans cette longue liste. JE SUIS JALOUSE. Il semble vrai que d’après les hommes souvent vus comme nos « princes charmants » noues sommes toutes jalouses des physiques des autres. D’ailleurs pourquoi toujours noues les femmes ? Et les hommes ne sont-ils jamais jaloux ?


Bon, étant « jalouse », j’ai mal traité Cendrillon. Je la négligeais en lui donnant plein de tâches ménagères ainsi que des vêtements usés. Elle est tout bonnement devenue ma servante et celle de mes filles bien sûres. Comme je l’ai dit précédemment, je me devais de leur garantir un avenir brillant. Je suis donc devenu monstrueuse avec elle aimant la faire souffrir et la rendre misérable. Et oui, noues sommes méchantes par jalousie, mais les hommes ne peuvent apparaître comme cela. MENSONGE ! INJUSTICE ! Réveillez-voues les femmes, ce n’est pas normal !

Un jour, un bal fut annoncé au palais du prince afin de lui trouver une femme. Toutes les jeunes femmes du royaume étaient conviées, j’ai donc pris soin que mes 2 filles ne manquent de rien pour être sublime. Selon les clichés vus précédemment, elles devaient épouser un homme riche pour avoir de l’argent. Cendrillon, elle, devait se débrouiller, mes filles avant tout. Ainsi, elle s’est retrouvée avec une robe en lambeau. Malgré tout, elle est apparue au bal dans une somptueuse robe grâce à sa marraine fée. J’ai été subjuguée par sa beauté. La beauté, un critère PRI-MOR-DIAL chez une femme selon les hommes. Bien entendu, le prince en est tombé amoureux. À minuit, elle s’enfuyait dans les escaliers et perdit une pantoufle de verre. Une pantoufle de verre, NON MAIS SÉRIEUSEMENT ! Rien que cela ! Bien sûr, on devrait tous avoir une paire de chaussures en verre chez lui, c’est tellement confortable. Pas d’ampoule, pas de douleur, rien comme si c’était normal. Noues avons toutes déjà entendu au moins une fois la fameuse phrase : « Il faut souffrir pour être belle », ici, elle prend tout son sens. Par la suite, le prince, tenant fermement à cette pantoufle pour retrouver Cendrillon, l’a faite essayer à toutes les femmes. Comme la bonne mère que je suis, j’ai voulu qu’Anastasia et Javotte la mettent, mais leurs pieds étaient trop gros. Cendrillon apparut à ce moment-là, belle et radieuse et mit cette chaussure sans le moindre problème. La beauté des femmes est encore montrée, on se doit d’avoir les pieds fins.

Comme par hasard, le prince ensorcelé par sa beauté l’épousa. ENCORE ET TOUJOURS LA BEAUTÉ. C’est alors que je me suis rendue compte de la méchanceté dont j’avais fait preuve envers Cendrillon. Ma convoitise et mon désir d’apporter la réussite à mes filles à aveugler ma raison. Et oui, étant une bonne mère, il faut être prêt à tout pour ses enfants. La bonté et la beauté intérieure de Cendrillon ne pouvaient pas être cachées très longtemps. Tiens, et comme par hasard, deux éléments que les hommes trouvent pour la plupart essentiels chez une femme ! Comme tout conte, il faut une morale. Voici celle de mon histoire : « Une leçon de vie que je n’oublierai jamais et qui me pousse à être plus compatissante et aimante envers les autres. » Et comme toujours, elle sert à apprendre aux FILLES et aux FEMMES à être de meilleurs FEMMES dans le futur. Mais parce qu’il y a toujours un mais, ces histoires sont écrites par des hommes pour des femmes afin de montrer leur « idéal ». Levez-voues les femmes ! Je veux voues entendre ! Révoltez-voues contre des idéaux inatteignables et qui ne sont pas les nôtres ! Pourquoi ce sont toujours les femmes les méchantes ? Et les hommes dans tout ça ? Alors les femmes, battez-voues pour vous et votre liberté d’être et que justice soit faite contre cette manière de penser !!!!

ANALYSE DU CONTE A REBOURS

PAR GWENDOLINE

Tout d’abord, j’ai choisi d’écrire ce « dé-conte » sur la marâtre de Cendrillon. En sachant que l’histoire de Cendrillon est assez connue, il me semblait intéressant de découvrir cette même histoire, mais d’un autre point de vue. De plus, le personnage de la belle-mère est représenté de manière péjorative dans la majorité des contes et apparaît alors comme la grande méchante.


Passons maintenant à l’analyse de la manière dont j’ai réécrit cette histoire. Pour commencer, les parties en gras du texte sont des parties que j’ai ajouter ou fortement modifier par rapport au texte initial. Par la suite, on peut observer dans l’entièreté du texte, j’ai utilisé de nombreuses phrases exclamatives. Mon objectif est de montrer la colère du personnage qui découvrirait son histoire écrite ainsi. Les mots apparaissant en majuscule font ressortir les éléments essentiels et peuvent paraître criés par le personnage ou accentués. J’ai essayé également d’inclure une écriture assez féminine et inclusive afin de mettre les femmes en avant également dans la manière d’écrire et non seulement dans l’oralité. J’ai aussi utilisé des questions rhétoriques afin de pousser le lecteur à se questionner sur ces problèmes qui ne lui auraient pas sauté aux yeux auparavant. Tous ces éléments sont présents afin d’avoir l’effet que je souhaite apporter à ce dé-conte, c’est-à-dire la marâtre lisant le texte devant un public majoritairement féminin et faisant des remarques au fur et à mesure de l’histoire afin de montrer son indignation vis-à-vis de ces stéréotypes qui nous entourent encore aujourd’hui.


Pour l’image, faite avec l’IA canva, j’ai décidé de représenter la marâtre faisant ce discours, car comme je l’ai dit précédemment, je veux que cela apparaisse comme la marâtre lisant son histoire et faisant des remarques au fur et à mesure du texte. J’ai également choisi de mettre une image de la belle-mère de Cendrillon paraissant comme forte et fatale avec un regard sévère. Cela renvoie en partie à la véritable histoire où elle paraît méchante et froide, mais aussi à ce dé-conte où elle paraît forte, sur d’elle et porte-parole du soulèvement des femmes par rapport au conte.

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