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DÉPART VERS L’AILLEURS

« Je souffre dans ce monde où le silence est roi »

Bonjour à tous et bienvenue sur Radio Iroise si vous venez de nous rejoindre. C’est l’heure de la minute culture qui sera aujourd’hui dédiée à l’exposition d’Ernest Pignon Ernest. Installée depuis le 12 juin 2022 à Landerneau, l’exposition nous révèle à travers les différentes salles le talent de son artiste. On remarque particulièrement son attachement à la poésie et surtout à Rimbaud. Un auditeur nous a contacté pas plus tard que ce matin en sortant de l’exposition, complètement bouche-bée : il affirme avoir entendu la sérigraphie de Rimbaud lui parler. Nous nous sommes donc rendus immédiatement sur les lieux, écoutez attentivement vous n’allez pas en croire vos yeux et vos oreilles :

Ce que l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest a dit à Lucie (émission réalisée avec l’aide de Louise, Fantine et Tess )

Approchez, je vous en supplie, écoutez-moi

J’ai tant de choses à dire, vous n’imaginez pas…

Je suis figé depuis si longtemps

Je parle mais personne ne m’entend

(Silence)

Je me trouve partout et nulle part à la fois

Un jour peut-être, je rencontrerai cet endroit

Que mes idées vagabondes ne tueront pas

La pluie, le vent, le froid, la nature s’abat contre moi

Je souffre dans ce monde où le silence est roi

Pourquoi n’entendez-vous pas ma détresse ?

Je ne veux pas mourir de tristesse

C’est pour ça que je pars avec mon sac sur le dos

Comme toujours, vêtu de mon célèbre paletot

Vous me trouverez sûrement idiot

D’imaginer un ailleurs plus beau

Mais laissez moi rêver de lui

Laissez moi danser sous la pluie de Paris

Charleville, je ne veux plus être ici

Chaque moment passé, figé dans le temps

Me rapproche un peu plus de cet instant

Il viendra, le moment de mon départ

Il arrivera tôt ou tard

Je ressens ce besoin de partir

Je ne veux pas devenir martyr

Non, vous ne pourrez pas me retenir

La nature, sur moi, peut s’effondrer

Le vent peut même s’acharner

Rien, je dis bien rien

Ne me fera rebrousser chemin

J’abandonnerais Charleville derrière moi

Après tout, mon père a bien quitté notre toit

Pourquoi moi, n’aurais-je pas le droit ?

(Silence)

Je suis figé depuis si longtemps

Je dois partir maintenant

Vous venez d’entendre en exclusivité les paroles de la sérigraphie de Rimbaud. À bientôt sur Radio Iroise pour la minute culture !

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