«Coincée dans l’espoir de ces rues assoiffées
qui m’ingurgitent, seule l’obscurité répond au néant »
RAVAGE DU MONDE
Le mardi 22 novembre, nous nous sommes rendus à Landerneau afin d’y découvrir l’exposition Ernest Pignon-Ernest. Il y avait différentes œuvres qui traitaient de différents sujets.
Lorsque je suis passée devant l’œuvre «Épidémie» de la série Naples, j’ai entendu le message de détresse, l’appel à l’aide, le besoin de se confier de ceux qui vivent l’enfer tous les jours ….
Me voici, au bout d’une ruelle, accrochée sur un mur. Porté par la douleur et oublié par la bonté. N’ayant que la peau et les os, la lourdeur de ce poids me tue.
La noirceur domine, mais semble si lointaine et inexacte. Aussi, réelle et vivante, mais éphémère à la fois.
Paysage meurtri et très brutal, la misère broie.
Coincée dans l’espoir de ces rues assoiffées qui m’ingurgitent, seule l’obscurité répond au néant.
Combattre la misère qui règne et qui m’emprisonne. Je clame ma peine et j’alerte ma fin. En étant détruite malgré moi, je reflète mon histoire.
Si je pouvais être douce je le serais, mais je ne suis qu’impitoyable et anéantie. Quand enfin j’arrêterai d’avoir mal, tout sera réel et le désastre ne se sera plus.
Enfin, l’épidémie n’est plus. Emportée par le vent, mais oui elle fait toujours si mal que tu meures de l’intérieur.