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IL ÉTAIT UNE FOIS GWENDOLINE

Il était une fois dans le pays lointain des langues un jeune couple donnant naissance à une petite fille.  Aimant particulièrement la région de la langue bretonne, ils décidèrent de surnommer leur bébé Gwendoline. La petite famille était en réalité la famille royale et vivait dans un somptueux château au centre du pays. Gwendoline était donc la princesse du pays et devait montrer l’exemple.

Pour cela, des professeurs particuliers venaient tous les jours chez elle afin de lui apprendre à parler, lire et écrire la langue de la mère-patrie c’est-à-dire le français. Le roi et la reine suivait chaque étape de son évolution comme ses premiers mots : « maman », « papa » mais aussi chien et chat qu’elle prononçait « cien » et « ça ». Ils surveillaient aussi son apprentissage de l’écriture qui  se fit sans trop de difficultés, car elle avait rapidement aimé écrire pour pouvoir raconter ses journées à son journal secret. Plaisir qui avec le temps s’était perdu, car elle ne pouvait pas vraiment laisser partir son imagination, il fallait faire constamment attention aux accords en genre et en nombre qu’elle oubliait souvent.

Un besoin d’aventure se fit ressentir malgré les sorties lors des apparitions royales au village. Elle avait 10 ans et voulait explorer le monde, les livres ne lui suffisaient plus. Elle était également agacée de se faire reprendre lorsqu’elle utilisait des tics de langage qu’elle avait comme « du coup  » ou encore « donc ». Gwendoline avait besoin de liberté et voulait découvrir le monde au-delà des frontières du palais et du village qui l’entouraient.

Un jour, elle décida d’en parler à ses parents qui refusèrent de la laisser sortir pour sa sécurité. Prise de colère, elle prit quelques affaires et s’enfuit en faisant attention de ne pas se faire repérer par les gardes qui faisaient des rondes.

Une fois dehors, elle partit en direction de la forêt afin qu’ils ne puissent pas la retrouver sauf que celle-ci fut beaucoup plus sombre et dense que ce qu’elle imaginait. Gwendoline sursautait à chaque bruit qui se faisait entendre allant du vent dans les feuilles, du bruit de l’eau et également le cri de certains animaux. Cela lui faisait peur, mais le sentiment de liberté qui l’envahit lui fit beaucoup de bien. En avançant, des voix au loin se firent, elle ne comprenait pas ce qu’elles se disaient et décida de se rapprocher. Les paroles se firent de plus en plus nettes arrivant enfin à leurs sources. Cela venait d’un arbre géant. Elle poussa du lierre qui cachait l’entrée et découvrit une belle salle de classe où différents animaux étaient regroupés comme des renards, des hérissons, mais aussi des lièvres et des hiboux. Tout d’un coup, elle se fit surprendre par une voix venant de derrière elle, il s’agissait du maître de cette classe, monsieur Cerf.

Celui-ci prit alors la parole : « hello, who are you ? » Gwendoline le regarda longuement avant de dire d’une petite voix : « je n’ai pas compris ce que vous avez dit » Le maître répondit alors : «  que fait une jeune demoiselle loin de chez elle et surtout dans mon cours d’anglais pour les jeunes animaux de la forêt ? » . Elle lui raconta alors la raison de sa fuite puis lui demanda si elle pouvait assister au cours. C’était la première fois qu’elle entendait parler une autre langue que le français et en profita pour apprendre ces premiers mots en anglais comme « hello », « goodbye », « thank you », « good », … mais aussi de petites phrases telles que « how are you ? », « I’m fine », « how old are you ? »,… Au bout de deux semaines en cours d’anglais, elle partit voir monsieur Cerf afin de le remercier de l’avoir accueillie dans sa classe durant cette période. Elle était tellement heureuse de voir qu’on ne parlait pas seulement français dans le monde des langues, mais aussi l’anglais. Alors, elle décida de poursuivre son aventure pour découvrir d’autres langues.

Le lendemain, elle reprit la route en direction du sud. Elle quitta rapidement la forêt, traversa la campagne avant d’arriver en bord de mer. Elle fut émerveillée par la beauté des lieux et décida de se baigner. Gwendoline se disait qu’un petit bain ne lui ferait pas de mal avec la chaleur et le chemin qu’elle avait parcouru pendant la journée. Elle fonça dans l’eau et marcha sur quelque chose. Elle entendit un cri et se retourna. Elle s’aperçut qu’elle venait de piétiner un magnifique queue de poisson et vu alors qu’elle appartenait à une sirène posée sur un petit rocher. Gênée part ce qu’elle venait de faire, elle s’excusa rapidement. La sirène lui répondit : « Hola demoiselle, ce n’est pas grave, mais fait attention la prochaine fois ». Intriguée, la fillette lui demanda : «  que signifie hola ? De quelle langue s’agit-il ? Comment t’appelles-tu ? ».  La sirène fut surprise d’une telle réaction de la part de la petite fille et lui fit alors : « Je m’appelle Séléna. Hola veut dire bonjour en espagnol. Si tu veux, je peux t’apprendre d’autres choses. » Gwendoline sourit avant de sauter de joie pour exprimer son accord. Les deux jeunes passèrent alors l’après-midi à discuter et elles apprirent chacune sur la langue de l’autre même si Séléna avait beaucoup plus à enseigner à Gwendoline que l’inverse. En début de soirée, la jeune fille due partir afin de trouver un endroit où manger et passer la nuit à l’abri de personne malveillante.

Après une heure de marche, elle arriva à une auberge et y entra espérant y trouver gîte. En avançant vers l’accueil, un troll la reçut et lui dit : « Halo, en quoi puis-je vous aider ? ». Etonnée parce qu’il venait de dire, elle fit : «  allo, mais je suis devant vous, pas au téléphone ! Sinon j’aimerais manger et avoir une chambre s’il vous plait. » Le réceptionniste lui répondit : « halo veut dire bonjour en allemand. Ta chambre se situera au premier étage, première porte à gauche et ton repas y sera amené directement. Je te souhaite bonne appétit et une agréable nuit. Tchuss ! ». Puis il partit derrière une grande porte. Etant fatiguée, elle monta et se coucha sur le lit en attendant le dîner. Elle se questionna sur les mots qu’avait employés l’homme qui l’avait accueillie. Il avait dit que c’était de l’allemand, dommage pour elle, elle n’avait pas eu le temps pour en apprendre plus sur elle. Cela était déjà la troisième langue qu’elle rencontrait et avait hâte de voir s’il y en avait d’autres. Après avoir mangé, elle se coucha et dormit jusqu’au lendemain.

Cela faisait déjà deux heures qu’elle marchait en direction de l’ouest dans l’espoir de tomber sur quelqu’un. Ses parents commençaient tout de même à lui manquer malgré son besoin d’aventure. En regardant au loin, elle vit une chaumière et décida de s’y rendre. Elle toqua et fut accueillit par une dame assez âgée. Celle-ci, devant la mine fatiguée de la jeune fille lui dit : « Demat, Mat ar jeu ? ». Gwendoline la regarda longuement et lui fit en pleurant : « je ne comprends pas ce que vous dites. ». La femme ne comprit pas pourquoi la fillette a réagit ainsi et lui répondit : « voyons, ne pleure pas, je voulais seulement savoir comment tu allais ? Par ici, nous avons l’habitude de nous parler en breton. » Gwendoline la regarda alors avec de grands yeux et lui dit : « Pouvez-vous m’en apprendre plus sur le breton ? Mes parents m’ont toujours dit qu’ils aimaient beaucoup cette culture et ont d’ailleurs décidé de m’appeler pour cela Gwendoline. » La femme lui fit alors : « Je m’appelle Hélène, Degemer mat e ma zi ! » en lui ouvrant grand la porte. Elles passèrent un temps assez important a discuter, rigoler et surtout apprendre pour la fillette. En fin de journée, Hélène lui dit : « Tu devrais rentrer chez toi, où habites-tu ? Il est tard. »  Elle fut surprise par la réponse qu’elle reçut : « j’habite au château, mes parents sont le roi et la reine. Ils doivent sûrement me chercher, cela fait plus de 2 semaines que je me suis enfuie. » Elle dit alors à Gwendoline : «  Ils doivent être morts d’inquiétude, demain je te ramène chez toi. » et là-dessus, les deux amies partirent se coucher.

Dès l’aube, elles prirent la route et arrivèrent au village autour du château en début de soirée. Gwendoline profitait au maximum du sentiment de liberté qu’elle avait, car elle savait que ce serait fini dès ses premiers pas dans le château. Devant l’entrée, elle commença à stresser de la réaction que ses parents allaient avoir en la voyant. D’un coup, les grandes portes s’ouvrirent et elle vit deux personnes courir vers elle, ses parents. Ils rentrèrent tous ensemble et discutèrent durant des heures et des heures. Jusqu’à cette fameuse phrase qui rendit la fillette tellement heureuse « la prochaine fois que tu partiras à la découverte du monde et des différentes langues, nous t’accompagnerons ».

C’est ainsi que quelques temps plus tard, la famille partit explorer les différentes régions du pays des langues et virent toutes les cultures qu’il y avait dans leur beau pays.

FIN

 

 

 

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