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Au détour d’un bois elle rencontra un paon majestueux piégé par des sables mouvants. La jeune magicienne réussi à l’en sortir au prix de nombreux efforts et à la perte de son encrier. En gage de remerciement le paon lui offrit l’une d ses plumes.
« Je suis profondément désolé pour la perte de votre encrier. Tenez, prenez cette plume, grâce à elle vous n’aurez plus besoin de trouver de l’encre, l’encre qu’elle contient est inépuisable. Je ne vous remercierai jamais assez de m’avoir sauvé. « lui dit le paon en courbant la tête respectueusement.
« Il n’y a pas de quoi. Je suis heureuse d’avoir pu vous aider et je vous remercie pour cette plume. Je cherche Elwin Dukes le maître de l’anglais, sauriez vous où il réside ? » s’enquit la jeune magicienne inquiète.
« Oui sa maison est dissimulée au milieu de la plaine, il vous faut trouver le mot light, il signifie lumière. Il vous aidera à voir ce que vous ne pouvez pour le moment discerner. » répondit le paon avec un clin d’œil amical.
Sur ces mots, l’oiseau fit demi tour et disparut dans la forêt.
Après plusieurs heures à chercher sans répit dans toute la plaine, c’est lorsque la nuit s’installa qu’elle aperçut une douce lueur s’échapper d’une faille rocheuse. Le mot light était là, posé au milieu des pierres et semblait se reposer.
Après avoir sympathisé avec lui et écrit plusieurs fois ce dernier dans son grimoire, il accepta de la suivre et la conduisit au milieu de la vallée. La se trouvait à présent une petite maison au toit de chaume. La fumée s’échappant par la cheminée enveloppait la chaumière et l’odeur du bois brûlant mêlé à la douce lumière perçant à travers les fenêtres conférait à l’habitation un caractère réconfortant.
Le maître lui ouvrit la porte pas le moins du monde surpris par son arrivée et se présenta :
« Hello Mrs Mia Lyras, I will be your English teacher during your learning with me ».
Durant une année complète, la jeune fille apprit sans relâche tout ce qu’il y avait à savoir sur l’anglais. Jouant avec les mots et sympathisant avec eux au gré des saisons elle su les apprivoiser et fit d’eux ses alliés. Grâce à la plume elle pu s’entraîner à écrire des jours durant sans jamais tomber à court d’encre. A la fin de son apprentissage après un énième test visant à évaluer son niveau, Elwin Dukes le maître de l’anglais lui remit une clef en ambre parsemée de lettres d’or.
« Take care of it, dit-il avec un grand sourire, you have passed this test, continue like this and you will achieve your dream. Good luck ! May the power of words accompany you. »
A peine eut-il achevé sa phrase que le paysage et le maître s’estompèrent peu à peu autour de Mia, la laissant seule au milieu de la vallée. Serrant la clef d’ambre près de son cœur, elle se jura de continuer sans relâche et partit en direction de la colline des mots cachés.
Sur le chemin pour retrouver le maître du français Theobald Ives, la magicienne fit la connaissance de neufs fées. Ces dernières gloussaient sans vraiment regarder ou elles allaient. La première bien trop occupée à se retourner pour rire avec les huit autres ne vit pas une branche basse et entraina ses amies dans sa chute. La demeure étant difficile à trouver, profita qu’elles soient toutes arrêtées pour leur demander le chemin. Les fées sont connues pour être joueuses. Sachant que l’information était précieuse, elles décidèrent unanimement de poser une série d’énigmes et de défis à la jeune fille.
Afin de réaliser ces défis Mia dû s’exercer auprès des fées de longs mois durant. Redoublant d’acharnement afin de pouvoir rencontrer le maître du français. Les fées étaient extrêmement attentionnées envers elle. Chacune d’entre elles l’aidait dans un domaine: conjugaison, grammaire, orthographe… Rien n’était laissé de côté. A chaque fois qu’elle échouait ou qu’elle pensait à abandonner, elles étaient là pour elle, l’encourageant et la soutenant chaque jour.
Les efforts de Mia finirent par payer. Pour chaque défi réalisén Mia reçut une bénédiction de la part de l’une des fées. Elle reçut ainsi des lunettes lui permettant de lire plus vite après avoir dû lire un texte le plus rapidement possible en une minute. Après avoir enfin réussi tous les défis de conjugaison et d’orthographe elle obtint un grimoire ne manquant jamais de feuilles et une lanterne à la chandelle éternelle. Connaissant ainsi bien mieux les règles de base du français, elle pu sans peine écrire des histoires et des poèmes sous la direction des fées. Son écriture se faisant plus fluide, les fées lui enseignèrent la magie d’invocation. Cette fois aucune explosion à l’horizon. Les papillons, les aigles, les chevaux et les dragons apparaissaient à présent devant elle dans toute leur majesté. Bien sûr quelques erreurs se glissaient parfois dans ses invocations mais qui ne commet jamais d’erreurs ?
La série de défis des fées s’acheva au bout d’un an et trois mois.
“Félicitations, jeune fille, il est temps à présent de te donner ton dernier défi, dit un jour la fée la plus âgée en souriant, Il s’agit d’une énigme. Résout la et tu pourras continuer ton voyage. Es-tu prête ?”
Mia acquiesça timidement, consciente qu’il s’agissait de sa dernière épreuve après plus d’un an de dur labeur.
“Parfait, enchaîna la fée, Qu’est-ce qui se trouve devant nous mais qu’on ne voit jamais ?”
La jeune magicienne réfléchit un long moment avant de soumettre sa réponse. “ Je dirais qu’il s’agit du futur.”
De grands sourires illuminèrent les visages des neufs fées.
“Félicitation Mia. Tu as bien mérité cette dernière récompense, prends en grand soin car elle est le symbole de ta réussite.”
“En réalité il n’y a pas de maître du français, pouffa la plus jeune des fées, nous sommes les fées du savoir et nous aidons tous ceux qui cherchent réellement à progresser. Bon courage pour la fin de ton voyage et que la force des mots t’accompagne.”
Sur ces mots les neufs fées disparurent laissant derrière elles une clef rubis parsemée de lettres d’or.
Le chemin jusqu’au lac dizolein fut long et compliqué pendant six ans elle rencontra des mots inconnus aux lettres agencées étrangement. Lors de son voyage de six ans, elle rencontra une vieille magicienne qui lui apprit à lire et à prononcer cette nouvelle langue. Au début le breton lui parut difficile, elle avait du mal à prononcer certains mots, mais plus elle s’amusait avec eux et plus facile il lui était de les appeler. Après six années ensemble, la vieille magicienne la laissa continuer seule son chemin. Elles firent leurs adieux face au lac, la vieille femme devait se rendre dans un autre royaume pour y dispenser ses savoirs.
Le lac qui se trouvait à présent face à elle semblait s’étendre vers des horizons infinis. Mia fit alors un parallèle entre ce lac s’étendant à perte de vue et tout ce qu’il lui restait encore à apprendre.
La vieille magicienne lui avait appris que le maître du breton, Hayden Vierrel logeait sous le lac. Prenant son courage à deux mains tout en récitant le sortilège du souffle aquatique, elle plongea. Entourée de poissons au milles couleurs, elle se laissa entraîner au fond du lac où le maître l’attendait.
Durant cinq années, elle se plongea dans cette nouvelle langue, luttant chaque jour afin de l’apprendre et la comprendre. Ce furent cinq années éprouvantes. Ne se donnant jamais de répit, elle fit tout ce qui était en son pouvoir pour venir à bout des trois livres sacrés du breton. Une fois complétés ces trois ouvrages se changèrent en une clef émeraude dont l’anneau représentait un arbre et le panneton un livre.
Les trois clefs en sa possession la jeune mage se rendit dans la bibliothèque de l’école, se plaçant face à la plus grande porte, recouverte d’une multitude de serrures elle inséra les trois clefs dans trois d’entre elles. La porte se mit alors à briller, éclairant la pièce de mille feux tandis qu’elle s’entrouvrait lentement dans un grincement strident. Il était à présent temps pour Mia d’écrire une nouvelle page de son avenir.
