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IL ETAIT UNE FOIS YANIS (PARTIE 2)

Lorsque le premier rayon de Soleil illumina les yeux du Prince et le réveilla, il observa au loin une toute petite île. Mais, plus ils s’approchaient de cette île, plus le bateau et ses compagnons rapetissaient. « Oh, c’est un pays !!!! » s’exprima le Prince tout fier. Tandis que le bateau s’approchait de plus en plus, quelqu’un les observait d’un œil malveillant. Les personnages se trouvaient face à l’Angleterre, la maison de l’anglais. Le débarquement opéré, le Prince et Isabella souhaitèrent découvrir les rues de l’Angleterre. Ils avaient des étoiles dans les yeux, des stands de nourritures, des artistes, une foule qui les empêchait de voir l’autre côté de la rue. Alors qu’ils essayaient de tout faire, tout regarder, des cris retentirent dans les rues anglaises. C’était l’armée anglaise qui se déplaçait jusqu’aux enfants émerveillés. L’armée les entourait, ce qui les empêchait de fuir. Ils étaient pris au piège. Pourquoi furent-ils dans cette situation? Les deux enfants se firent menotter et envoyer jusqu’au château. Isabella trébucha sur un soldat mais elle se remit vite sur ses jambes. Sur place, le Prince se fit confisquer son livre de langues.

Et ils furent enfermés dans le cachot du château. Il faisait très sombre là-dedans. Isabella était fière de ce qu’elle avait fait : elle était parvenue à récupérer la clé du cachot à la ceinture du soldat. Enfin libérés, ils remontèrent chercher le livre et fuir ce pays. Mais trop tard, le Roi anglais arriva dans la pièce. Ils réussirent à prendre le livre mais pas le temps de fuir. Ils devaient trouver une cachette. Sous le lit ? Derrière le rideau ? Non, dans le placard. Le Roi entra dans la salle du trône. Il parlait une langue différente de toutes celles qu’il avait déjà apprises. Sans plus attendre, le Prince apprit l’anglais de la même manière que les autres langues. Il comprit enfin ce que disait le Roi « Where are they ? where is MY book ? » «Me, King Patrick, I want this magic book. » Lorsque le Roi observa sur son balcon à l’aide de ses jumelles à la recherche des fugitifs, les enfants, eux, sortirent du placard et prirent la poudre d’escampette. Ils coururent très vite pour atteindre Polyglotte, leur bateau. Mais le Roi de son balcon observa la scène. Il prit son arc, sa flèche et d’une force, lança sa flèche en direction des enfants. Le Prince fut sauvé, il continua de courir mais s’arrêta net lorsqu’il regarda derrière lui et vit Isabella avec une flèche dans le dos. Il courut à son rescousse. Mais, les soldats arrivèrent. Il dut prendre une décision. Isabella prononça de ses dernières forces: «Vive para mi! Prométeme que seguirás descubriendo el mundo. (Vis pour moi. Promets-moi que tu continueras à découvrir le monde)». Et le Prince les larmes aux yeux, partit en direction du bateau. Il lâcha un hurlement de tristesse, qui fit retentir toutes les rues de l’Angleterre. Le Prince, mort de fatigue, s’endormit.

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Chapitre 6 : Retour

De retour sur sa terre natale, le Prince s’arrêta dans une crêperie. Les serveuses le saluèrent « Demat ». Yanis s’installa à une table. Une serveuse s’approcha du jeune Prince, une bigoudène avec sa coiffe très haute une jupe et un haut noir avec de la broderie jaune. « Demat paotrig ! Peseurt krampouezh a gallez ? (Quelle crêpe veux tu?)» «Oh vous savez j’ai vécu plein de chose. J’ai rencontré un français avec sa baguette, un créole et son chapeau de paille, une espagnole aussi belle que le feu, et un Roi anglais terrible. Mais grâce à mon livre je continue à découvrir le monde et puis…» La bigoudène dit « komz boues t (boîte à parole). Tu souhaites peut-être attendre un peu avant de commander ta crêpe.» « Oh, tu parles français. Nous sommes en France ici ? » «Évidemment, nous sommes en Bretagne, la plus belle des régions françaises.» Le Prince frotta de nouveau son doigt sur le breton pour acquérir la langue. « Gallout a ran a krampouezh gant chokolad mar plij (Je veux une crêpe avec du chocolat s’il vous plaît) » «C’est noté» Après avoir fini sa crêpe, le Prince se dirigea vers la porte. La lumière du jour l’éblouit et avec son sourire il reprit la route. Le Prince comprit désormais que son parcours ne serait pas sans obstacles. Il devait s’accrocher à toutes les éventualités. Couronne sur la tête, livre sous le coude, Yanis suivrait son chemin pour lui, mais aussi pour Isabella à qui il avais promis de continuer…

FIN

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