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LECTURE OURAGAN ?

Moi Juliette, je vais vous raconter mon rapport à la lecture de mon enfance à aujourd’hui parce que c’est important de savoir d’où je viens, par quelles étapes je suis passée pour devenir une future professeur des écoles. Une bonne professeure selon moi sait ses origines, quels efforts elle a fourni pour que ses élèves reçoivent le meilleur enseignement possible. Car quand on sait par quoi on est passé, on a plus de recul sur la situation et donc un meilleur rapport avec cette dernière, donc on est capable de mieux enseigner.

Petite, en maternelle je rêvais de savoir lire pour être comme les adultes, savoir décrypter des mots, des phrases pour faire comme les grands. Ça avait l’air tellement bien de savoir lire. J’ai attendu ce moment avec impatience. Un jour, j’ai grandi et je suis arrivée en classe de CP.

La classe de CP est une année importante car c’est là qu’il y a un grand enjeu sur la lecture. On apprend à lire, déchiffrer les syllabes, des sons… mais aussi écrire. En fin de CP, j’avais déjà bien progressé dans l’apprentissage de la lecture et je savais lire quelques phrases même des textes. J’étais ravie de pouvoir enfin connaître ce que c’était de savoir lire et d’entrer dans la cour des « grands ».

Quand je suis arrivée en CE1, je me suis perfectionnée en lecture. Je commençais à savoir lire, sans accrochage en faisant aucune erreur. Alors, ça a été le début des petits livres avec des codes couleurs pour nous prévenir quand il fallait faire des liaisons ou autres, des J’aime Lire. Tout cela pour entretenir l’apprentissage de cette lecture.

Cependant quand je suis rentrée en CE2, les choses se sont compliquées. Lors d’un rendez vous avec mes parents et la professeur de CE2, elle prévient ces derniers que je ne comprenais pas ce que je lisais. C’était donc un problème majeur car comprendre ce qu’on lisait était primordial pour la suite de mon parcours scolaire et si cela n’était pas résolu, ces lacunes allaient se poursuivre, voire même devenir plus conséquentes. De plus, il fallait être vigilant car cela pouvait engendrer la perte du goût de la lecture. Mais il était encore tant de le régler à condition de s’y prendre maintenant. Ce souci s’est confirmé lors des évaluations que j’ai effectué. Il a été alors convenu que je fasse de l’orthophoniste. J’en ai donc fait durant deux ans pendant toute l’année de CM1 et de CM2.

En CM2, le professeur a mis en place un système de lecture nommé « contrat de lecture » pour nous obliger à lire dans l’année et ainsi bien préparer notre entrée en 6ème. Le but était de choisir un livre parmi plusieurs dans la bibliothèque, de le lire dans un temps imparti et de répondre à une série de questions autour de ce livre. C’était un très bon exercice pour tester mes compétences à comprendre un livre ou non. Le tout premier livre que j’ai choisi c’était Matilda de Roald Dahl. Je l’ai lu seule mais je me suis aperçu que je ne comprenais pas tout du livre, ou du moins j’avais du mal à répondre aux questions posées.

Ma mère l’a lu aussi de son côté pour m’accompagner et m’aider à progresser. Elle m’a donc réexpliquer le livre, le but, les personnages… histoire que je comprenne bien. Ce livre m’a beaucoup plu car il parlait de l’école. Tout les autres livres que j’ai pu lire durant l’année étaient bien aussi.Le fait d’aller régulièrement chez l’orthophoniste pendant deux ans m’a aidé à comprendre ce que je lisais. Mais cela ne m’a pas du tout donner envie de lire même au contraire, cela m’a fait presque détester.

En 6ème, le problème était résolu mais la professeure de français était prévenue que j’étais susceptible d’avoir quelques difficultés. Il est bien sûr évident que la lecture cursive était dans le programme de 6ème. J’ai donc au cours de l’année lu des livres comme Les Fables de Jean de la Fontaine, mais aussi Vendredi où la vie sauvage de Michel Tournier. J’ai lu ces livres parce qu’ils étaient inscrits dans le cadre scolaire mais à coté du collège je ne lisais pas. Durant les vacances d’été j’avais quand même lu des livres de la collection les filles en chocolat de Cathy Cassidy comme Cœur cerise ou Cœur guimauve. Après, je n’ai plus eu de problèmes de compréhension mais je n’aimais pas du tout lire. Les livres que j’ai pu lire lors de la 4ème et de la 3ème ne me plaisaient pas sauf le livre L’ordinatueur de Christian Grenier qui m’avait beaucoup plu car j’avais aimé l’intrigue du livre.

Après je suis passé en seconde générale, nous avions donc beaucoup d’heures de français et de nombreux livres à lire au programme. Parmi eux Le Journal d’Aran de Nicolas Bouvier que je n’ai pas vraiment aimé. Cependant, le professeur nous donnait une liste de livres et nous avions le choix de prendre ce que l’on souhaitait. Ce fonctionnement me plaisait car comme ça nous étions pas forcé à lire des livres que l’on n’aimait pas. J’avais choisi le roman Dora Bruder de Patrick Modiano. J’ai apprécié lire ce livre car déjà c’est moi qui l’ai choisi et il était vraiment bien avec une belle histoire derrière . Il retrace la vie d’une jeune femme sous l’occupation. Le narrateur fait une enquête pour retrouver l’identité de la jeune femme. J’ai eu l’occasion de lire un autre livre sur le théâtre que j’ai particulièrement aimé. C’est Art de Yasmina Reza. Il m’a tellement plu que j’ai été le voir joué au théâtre . Durant l’année de seconde, j’ai apprécié lire les livres qui étaient imposés par le programme.

Après, l’année de seconde passée, j’ai entamé l’année de première avec le bac de français à passer.Le programme était très chargé et on devait lire 8 livres en tout dans toute l’année pour le bac. Ces livres rentraient dans des séquences et on devait les analyser et même faire des études linéaires avec. C’était la professeure de français qui choisissait les livres que l’on devait lire. Sachant que les œuvres étaient imposées, je n’ai pas trop apprécié les lires. Il m’arrivait parfois de ne pas terminer le livre et de regarder des résumés sur internet. Suite à ça, j’ai lu Juste la fin du monde de Jean Luc Lagarce, Alcools de Guillaume Apollinaire qui était dans le registre poésie puis La princesse de Clèves de Madame De La Fayette.

En revanche, j’ai lu un livre lors de la séquence «  individu, morale et société  » qui s’intitulait Ouragan de Laurent Gaudé. Ce livre m’intriguait par son titre, j’ai donc été curieuse de le lire. Au fur et à mesure que je le lisais, je me suis reconnu dans la peau du personnage principal de l’histoire. Cela m’a permis de dégager différentes émotions. C’était la première fois où je lisais un livre dans lequel j’ai compris que des histoires peuvent être similaires à d’autres histoires. Tellement ce livre m’avait touché, j’ai décidé de le présenter à l’oral du bac de français. Les citations telles que celle ci

«  Si tout s’effondre, ma maison , ma ville, à quoi puis-je me tenir qui ne croulera ? »

et celle ci

«  Il y a de la noblesse à éprouver son insignifiance, de la noblesse à savoir qu’un coup de vent peut balayer nos vies et ne laisser derrière nous, pas même le vague souvenir d’une petite existence »

me résonnent toujours dans la tête tellement elles sont émouvantes.

En effet, ce livre parle d’un cataclysme naturel celui de l’ouragan Katrina survenu en 2005 à la Nouvelle Orléans où les personnages vont être confrontés à eux mêmes ; un sentiment que j’ai pu également ressentir lors de l’incendie qui à entièrement détruit ma maison en 2019. Face à une épreuve, on se recentre sur l’essentiel et sur ce qu’il y a de plus important pour nous. L’auteur met en avant la force mais aussi la faiblesse des personnages face à une épreuve comme celle ci. Ce livre m’a redonné goût à la lecture car je me suis identifiée aux personnages.

En terminale, avec l’apparition du Pass culture, cela m’a donné envie d’acheter de nouveaux livres. Je me suis rendue en librairie pour acheter Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une de Raphaelle Giordano, La parole est un sport de combat de Bertrand Perier. Ces deux livres m’ont beaucoup plu.

Malgré la perte du goût de la lecture avec l’orthophoniste, aujourd’hui j’aime lire, quand j’ai le temps bien sûr car je n’ai pas envie que cela devienne une obligation. J’aime lire des livres que je choisis moi, des biographies ou autobiographies et les livres de développement personnel. A l’inverse je n’aime pas les bandes dessinées, les polars et les livres d’aventures. J’aime par contre lire des livres chez moi, tranquillement dans le calme ou sur la plage l’été. Après, avoir lu les différents ouvrages, je les garde précieusement chez moi car pour moi un livre est comme un objet de décoration. En effet, je suis attirée par la beauté des livres et je peux choisir des livres parce que je les trouve attirants ou parce qu’ils possèdent de jolies illustrations. Je n’aime pas écrire dans les livres car je trouve qu’un livre on ne le gâche pas, je préfère qu’il reste intact pour ainsi qu’il garde son originalité.

Source couverture

2 commentaires sur “LECTURE OURAGAN ?”

  1. Dans cette autobiographie, on apprend, grâce à l’auteur qui nous raconte comment elle est passée du dégoût pour la lecture à son appréciation, elle nous montre que malgré une connaissance de son métier de la part de l’orthophoniste, elle l’a tout de même dégoûtée de la lecture.

    Dans ce récit, on apprend que le goût de la lecture peut revenir à n’importe quel moment à partir du moment où les romans sont adaptés et les cadres de lecture scolaire rendus plus souples.

  2. C’est une lecture touchante marquée par des passages importants de sa vie.
    Il est important que la lecture ne devienne pas une obligation.

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