Pour cette caresse audio, j’ai décidé d’interpréter le Chapitre 6 du roman Soie d’Alessandro Baricco. Et pourquoi me direz-vous ?
Tout d’abord, car cette célèbre phrase « Il ne faut jamais se fier aux apparences » correspond totalement à ce passage. Et que c’est en quelques sorte un mantra pour moi. En effet, cette phrase fait appel à une qualité très importante pour moi qui est la tolérance envers les autres. M’engageant dans le domaine de l’enseignement, il me semble primordial de véhiculer cette notion auprès des élèves.
Ce passage nous montre aussi qu’à partir de rien, d’un ver à soie, on peut bâtir un empire. Je trouve cela très inspirant. On prend conscience de l’importance d’avoir de l’ambition, de croire en ses valeurs, ses convictions, en nous tout simplement. J’ai pour cela accentué le passage de la construction de l’empire de la filature à Lavilledieu pour montrer que la construction s’est faite progressivement et pour devenir de plus en plus important.
Cependant, ce chapitre met quand même en évidence un stéréotype de genre assez fort. Celui que l’argent est réservé aux hommes, qu’il est « affaire d’homme » comme le dit le roman. Et que la soie, les écharpes, les vêtements en général sont « affaire de femme », réservée aux femmes donc. J’ai essayé de transmettre mon indignation sur ce passage. J’ai essayé de bien montrer que le maire ne s’intéresse pas pour les « affaires de femme », qu’il a du mépris envers la soie qu’on lui propose.
On se rend compte aussi à travers cet extrait à quel point, l’argent est important pour l’homme, ce qui pourtant est si futile. Effectivement, dans le livre, le maire va complètement changer d’avis sur l’idée de Baldabiou, quand il va constater que cela peut lui rapporter de l’argent. C’est un sujet encore bien trop actuel aujourd’hui. J’ai essayé de le montrer en haussant la voix quand le maire dit : « de l’argent », de façon à montrer qu’il est bien plus heureux que la première fois que Baldabiou est venu le voir avec une écharpe en soie.
Malgré tout, Baldabiou reste un des seuls pour qui l’argent n’a pas d’importance. Il a envie de transmettre son savoir, pas comme beaucoup d’entreprise qui dès qu’elle innove cherche à tout prix à déposer un brevet pour ne pas se faire voler leur idée. Son but dans la vie est de partager sa sagesse, les secrets de son métier, ses convictions. Il veut ENSEIGNER. Et c’est ce que je trouve le plus beau dans ce chapitre et qui m’a fait choisir celui-ci et pas un autre. Et j’ai essayé de transmettre son message en dictant de façon claire et après un silence, ce passage.
En effet, je m’engage dans la voie de l’enseignement et donc de la transmission de tous les secrets que j’aurais pu apprendre auparavant comme la fait Baldabiou à tous les Hommes qui ont pu croiser son chemin. Et j’aimerais pouvoir faire de même.
