Cher Soie,
Tu m’a été imposée à la lecture en ce début d’année scolaire. Tout d’abord, j’étais dubitative, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, ce n’est pas le genre de livre qui m’aurait attirée à première vue, puis j’ai commencé la lecture.
Au début, je ne savais pas trop me placer dans ton récit. Tes premiers chapitres sont courts et donnent beaucoup d’informations. De plus, la sorte de flash-back que l’on retrouve dans ton 7e chapitre qui m’a permet de comprendre comment Hervé est passé d’une carrière militaire prometteuse à une profession insolite dans laquelle il vendait et acheter des vers à soie m’a fortement perturbée car je ne m’y attendais pas . J’ai dû relire ce passage pour comprendre que l’on revenait quelques années en arrière à ce moment-là. Après avoir passé ce passage et là, à ma grande surprise, j’ai tout de suite accroché et j’ai voyagé avec le personnage notamment grâce aux détails que tu contiens. Par exemple, lors des voyages en Egypte et Syrie (chapitre 3) ou lors de son premier voyage au Japon, on retrouve toutes les étapes du voyage de Lavilledieu au village d’Hara Kei. (chapitre12).
J’ai également été fortement surprise lorsque madame Blanche lit la lettre qu’Hélène a laissée à Hervé. Dans un premier temps, je pensais que la lettre venait de la jeune femme qui était avec Hara Kei puis j’ai compris qu’elle venait d’Hélène. De plus, lors de ce passage (chapitre 59), je ne m’attendais pas à ce qu’elle prenne cette dimension car rien ne pouvait nous y préparer.
Puis plus je lisais, plus j’avais envie d’avancer dans la lecture. J’étais plongée dans ton histoire, ressentais par moment ce que pouvaient ressentir les personnages. Comme par exemple, lors de la rencontre entre Hara Kei et Hervé, on peut sentir d’une certaine manière le stress qu’il rencontre. On le voit par la description du regard : « Ils restèrent silencieux, se regardant dans les yeux » (chapitre 13). Cela montre le fait qu’il ne soit pas très à l’aise.
Le moment qui m’a le plus touchée est le moment où Hervé découvre le corps de l’enfant qui l’a guidé attaché à un arbre près du campement du village (chapitre 48). J’ai réussi d’une certaine manière à « m’attacher » à ce jeune garçon avec la joie de vivre qu’il a et qui est décrite dans ton histoire. Mais il est mort et on ressent une forte détresse venant d’Hervé. Sans ce garçon, il lui aurait été impossible de retrouver les habitants du village. Par ailleurs dans le chapitre qui suit, les phrases brèves et sans verbe m’ont fait sentir la peine qu’il a ressentie devant le corps de l’enfant.
Je dois dire que même si j’ai rapidement réussi à rentrer dans ton roman, je ne pensais pas que celui-ci m’aurait permis de ressentir autant d’émotions.
Je suis aussi une personne qui voyage peu et qui est très casanière et te lire m’a permis de voyager que ce soit dans le temps (tu n’as pas été écrit à mon époque) mais aussi à travers le monde, dans des pays où je ne mettrais sans doute jamais les pieds. De plus, j’ai découvert la production de vers à soie, c’est quelque chose de nouveau car je ne savais pas comment on devait faire pour fabriquer de la soie.
Je te remercie d’ailleurs pour ces moments de découverte et de voyage où il était pour moi difficile d’arrêter la lecture, mais il y a aussi des moments que j’ai moins appréciés.
J’ai trouvé que par moment le roman était répétitif notamment lors des voyages au Japon, il y a une répétition du trajet que parcourt Hervé pour rejoindre le village d’Hara Kei. Ces moments-là, je trouvais que c’était long à lire et la plupart du temps, je stoppais ma lecture pour la reprendre plus tard ou un autre jour quand il se faisait tard ou que je devais faire autre chose. J’ai aussi eu du mal au moment où tu expliques la situation du Japon par rapport au reste du monde (chapitre 9). Je ne comprends pas pourquoi elle est dite à ce moment précis. Le Japon venait à peine d’être évoqué dans le roman, expliquer sa situation dans le passage qui suit me parait trop tôt. J’aurais préféré personnellement que celui-ci se retrouve juste après le 1er trajet afin de comprendre pourquoi avant il n’y allait pas. Ce sont les moments que j’ai le moins appréciés.
Mais je peux te dire que dans ta globalité, je t’ai apprécié et j’ai savouré chacun de tes chapitres.
Je t’adresse mes sincères remerciements.
Gwendoline
