Je commencerai cette autobiographie par le premier souvenir que j’ai de la lecture : nous étions à table avec ma mère, mon père, et ma petite sœur. Un pot de mayonnaise de la marque “Amora” était posé face à moi. Je demande alors à mes parents ce que veut dire ce mot. C’est avec joie que je vois la fierté dans leurs yeux du premier mot que j’ai lu. Je n’ai aucune idée de l’âge que j’avais à cet instant. D’après ma mère je devais être en moyenne section.
Suite à cet événement, je commençai à lire mes premiers livres tels que Petit ours brun, Trotro, des ouvrages de Claude Ponti et d’autres livres pour enfants. Je me rappelle les lire à ma petite sœur alors âgée de 2 ans environ.
Cependant, je ne lisais pas toujours tout seul. En effet, mes parents étant de grands lecteurs, j’allais à la bibliothèque avec eux en face de chez moi à Pleumeleuc, mon petit village d’enfance en Ille-et-Vilaine. Le soir, nous cherchions Charlie pendant des heures avec mon père. Ce souvenir restera gravé à jamais dans ma mémoire.
Au fil des années, je commençais à lire de plus en plus de livres, mes parents avaient pris un abonnement au magazine Image Doc, des revues que je recevais chaque semaine qui parcouraient le monde, le temps, l’espace, et le monde des sciences. C’est forcément d’ici que vient ma curiosité sur le monde qui m’entoure. Mais de fil en aiguille, je voulais m’attaquer à de plus gros livres, comme un challenge que je m’imposais du haut de mes 8 ou 9 ans. Je regardais alors dans la bibliothèque de mon père située face à ma chambre et allais lui demander si le livre qui me tentait était adapté a mon âge. Le premier livre que j’empruntai à mon père fut Le Labyrinth si je me souviens bien, un thriller pour adolescents racontant l’histoire de quelques jeunes essayant de s’enfuir d’un château rempli de pièges dirigé par une organisation secrète. Je me rappelle encore de la réaction de mon père en lui montrant ce livre : “oh j’ai pas aimé mais si tu veux écoute”, je l’avais pourtant adoré.
Lorsque j’avais 9 ans, ma mère acheta les deux premiers tomes de One Piece, un manga d’aventure mêlant le comique, le fantastique, l’héroïque, et dénonçant d’énormes problèmes de notre société écrit par Eiichiro Oda pour les 10 ans de mes cousines et me demande si ces livres leur plairait. Mais connaissant mes cousines et ayant déjà entendu parler de ce manga, je savais qu’il ne serait pas leur style. Elle me demanda si cela me plairait de les lire, je répondis “oui” avec un grand sourire.
Je n’aurais jamais cru me lancer dans une aventure aussi magique qu’ envoûtante qui me suivrait avec autant d’entrain et de passion aujourd’hui encore.
Voyant mon amour pour cette œuvre, ma mère décida de m’acheter les 3 tomes qui suivaient. Je les dévorai. Elle réalisa qu’il y avait environ 70 tomes parus et décida de les acheter progressivement, 2 ou 3 par mois. Je me rappelle de ma joie lorsqu’elle rentrait et m’appelait d’en bas des escaliers pour m’annoncer qu’elle m’ en avait pris des nouveaux. Je ne la remercierai jamais assez pour ça.
En parallèle de One Piece, lorsque je n’avais plus de tome à lire, je retournais fouiller encore et encore la bibliothèque de mon père. Je suis maintenant au collège et je lis Un Employé Modèle de Paul Cleave, un roman policier avec le psychopathe recherché comme narrateur, ce qui nous plonge dans sa folie.
Vient alors le premier roman que nous devons lire en français au collège avec Mme B.. Je n’ai malheureusement plus le nom de ce livre qui racontait, si m’en souviens bien, l’histoire d’une famille des pays de l’Est qui fuyait la guerre pour retrouver leur famille dans un pays occidental. Ce livre m’a extrêmement marqué, non pas pour son histoire, mais pour la musique que j’écoutais en le lisant : l’album Enfants Terribles de Columbine. Encore une fois, je ne réalisais pas l’impact que cet album allait avoir sur moi encore aujourd’hui. Mais nous ne sommes pas ici pour parler musique.
Tout le long de mon collège, je piquais des livres dans la bibliothèque de mon père et ai pu faire une découverte incroyable, à la fois fantastique mais réaliste et avec un humour très décalé : Le Livre sans Nom, le premier livre d’une saga de 6, que j’ai eu l’occasion de relire récemment.
Le dernier livre imposé de l’école que j’ai lu en entier était en 3ème avec Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keys qui m’a marqué car il suit l’évolution d’un homme qui a été sélectionné pour être le cobaye d’une expérience avec un remède qui rendrait intelligent. C’est un roman de science-fiction réaliste et très psychologique qui m’a permis de facilement m’identifier au personnage de part sa sensibilité et sa curiosité grandissante suite au remède.
Malheureusement, arrivé au lycée, je n’arrive plus à prendre de temps et de plaisir pour la lecture et ne m’intéresse plus du tout à celle des cours de français car beaucoup trop littéraires. La seule lecture qui a perduré toute ma vie de lecteur est One Piece, que je continue toujours aujourd’hui. Me rendant compte de mon erreur seulement en fin de terminale. J’ai de nouveau envie de lire des livres similaires au Livre sans Nom que j’ai tant aimé. J’ai alors acheté et commencé durant mes vacances chez ma copine à Nantes Le Lézard Lubrique de Melancholy Cove de Christopher Moore d’après les conseils du libraire, apparemment du même humour totalement déplacé.
Nous arrivons alors à aujourd’hui. Je viens de passer mon Bac, je suis en L1 PPPE, One Piece me suit toujours autant dans ma vie, je suis déterminé à lire à nouveau, à prendre ce temps pour y prendre du plaisir et m’instruire. Ce travail m’a permis de me rappeler à quel point j’aime lire, mais surtout à quel point j’aime écrire.
Autobiographie très bien écrite, et intéressante à lire.
Cette autobiographie montre que la lecture nous fait prendre du plaisir, et nous instruit. De plus, le fait de se questionner sur la lecture nous permet de nous rappeler l’importance de la lecture dans nos vies.
Cette autobiographie de lecteur contient de nombreuses qualités qui permettent chacune de faire voyager la lecture de cet article. En effet, dans un premier temps, la qualité de l’écriture est à souligner car celle-ci joue un grand rôle dans la compréhension de l’article. De plus, la façon qu’a Nalé d’écrire permet de s’évader et d’imaginer ce qu’il nous raconte. Enfin, la facilité à lire cette autobiographie rend celle-ci agréable qu’on ne voit pas le temps s’écouler.
Je dirai que la leçon que nous pouvons tirer de ce témoignage est que la curiosité n’est pas un si grand défaut au final. En effet, la curiosité que nous avons retrouvée dans cette autobiographie lui a permis de découvrir de nombreux livres et de faire durer cette envie de lire jusqu’à aujourd’hui.
Cette autobiographie est bien construite aussi bien sur le fond que sur la forme. On comprend bien chaque étape de ta vie de lecteur car l’ordre chronologique est bien fait. De plus, on sent au travers de ton autobiographie ta grande passion pour One Piece sans que cette passion t’enlève ta curiosité et ton goût pour d’autres livres, notamment les romans.
Je tire comme leçon de ton autobiographie qu’on peut à la fois être totalement passionné par un style ou une série de livre (One Piece dans ton cas) et pour autant garder une belle curiosité qui nous pousse à s’intéresser à d’autres livres. Très bonne autobiographie.