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PLUS DE LIVRES EN BRETON QU’EN FRANÇAIS

J’ai commencé à apprendre à lire avec mes parents quand j’étais en grande section. Ils m’expliquaient de temps en temps comment associer les lettres entre elles dans le journal, sur des étiquettes ou autre. Ce qui fait que j’avais déjà quelques bases arrivé en CP. Je me souviens d’ailleurs que quand on commençait à apprendre à lire à l’école, les professeurs nous disaient de mettre nos doigts sous les mots qu’on lisait pour nous aider. Je le faisais au début mais j’ai vite arrêté parce que j’y arrivais quand même sans le faire alors je ne voyais pas vraiment l’intérêt. Il me semble d’ailleurs que le livre que l’on lisait à l’école pour apprendre à lire s’appelait Julien et Julie, seulement je n’arrive pas à le retrouver. Je me souviens par contre de la toute première page qui n’était qu’une illustration d’une fille et d’un garçon avec écrit en dessous “Julien et Julie” et que nous ne comprenions pas pourquoi l’association des lettres -e et -t ne se prononçait pas “eute”.

En plus d’apprendre à lire en français, je devais aussi apprendre à lire en breton. On lisait donc des livres bien connus de n’importe quel élève bretonnant, Spot ar c’hi, “Spot le chien” en français. Une série de livres pour enfants écrite par Eric Hill, un auteur britannique dont les livres ont été traduits dans plusieurs langues dont le breton. Ce livre a aussi été adapté en une petite série de dessins animés que l’on regardait de temps en temps.

J’ai été marqué par un autre livre en breton durant cette période: An Tri Forban, “Les Trois Brigands” écrit et illustré par Tomi Ungerer. Cette bande dessinée a elle aussi été adaptée en film qui a lui-même été doublé en breton, on allait d’ailleurs le voir au cinéma tous les ans avec d’autres élèves d’autres écoles bilingues. Nous lisions aussi souvent la bande dessinée en classe alors nous la connaissions très bien. Ces deux livres m’ont marqué plus que les livres en français que j’aurais pu lire à cette époque car quand je rencontrais d’autres élèves de filières bilingues, nous avions tous lu ces livres lorsque nous étions à l’école.

Concernant la période CE1, CE2, CM1 et CM2, je n’ai pas vraiment de souvenirs des livres que j’aurais lus. J’en ai lu de mon plein gré mais je me souviens aussi avoir été “forcé” à en lire par mes parents car les professeurs trouvaient que je ne lisais pas assez. Une professeure avait conseillé à mes parents de me faire lire Journal d’un chat assassin écrit par Anne Fine. Un livre qui raconte l’histoire d’un chat qui, il me semble, avait tué le lapin des voisins. Je me souviens qu’après ce livre j’avais effectivement commencé à lire plus de mon plein gré plutôt que de me forcer.

Puis arriva le collège. C’est durant cette période que je pense avoir vraiment perdu mon goût de la lecture. En effet, avoir été forcé de lire des livres pour les cours de français, seulement ceux-là ne m’intéressaient pas vraiment ce qui m’a peu à peu éloigné des livres d’une manière générale. Au début je les lisais jusqu’au bout mais je ne les aimais pas, j’ai donc associé ce sentiment à n’importe quel livre que je voyais et j’ai donc arrêté d’en lire. Cependant il faut quand même noter que parmi ces livres que j’ai été “forcé” de lire il y en a quand même un que j’ai aimé en classe de 5ème, malheureusement je ne me rappelle plus son titre, je me souviens cependant que c’était un recueil de plusieurs petites histoires policières destinées aux jeunes. Par contre je me souviens avoir plus de facilités à approcher les livres en breton, j’en lisais même jusqu’au bout mais ils étaient en général assez courts, peut être que s’ils avaient été plus longs je n’en serais pas venu à bout, qui sait ?

Enfin nous allons parler de mes années lycée. Si le collège est selon moi la période qui m’a éloigné de la lecture, cet éloignement était à son paroxysme au lycée. C’est simple, je pense n’avoir lu aucun des livres qui m’avaient été demandés en français. Je ne pense donc pas pouvoir donner de détails sur ma vie de lecteur durant cette période, du moins pour la littérature francophone. Encore une fois, j’ai lu plus de livres en breton que de livres en français, même s’ils m’étaient imposés. Aussi parmi les livres qui nous étaient imposés en cours de breton, nous avions la plupart du temps le choix entre 3 livres, on était donc un peu plus libres que pour les livres en français. De plus, j’avais choisi de suivre (et de poursuivre en terminale) la spécialité breton, qui avait elle aussi quelques livres imposés. Cependant, ils étaient tous liés à une de mes passions : la culture bretonne. Nous avons notamment lu le recueil de nouvelles Geotenn ar Werc’hez « l’herbe de la vierge », écrit par Jakez Riou. Ce recueil est, je pense, l’un de mes livres bretonnants préféré.

J’ai aussi pu lire en classe de terminale, le livre Alje 57 « Alger 57 », écrit Pierre-Emmanuel Marais, une histoire « policière » sur un ancien soldat de la guerre d’Algérie qui y retourne et se remémore les souvenirs douloureux de cette période. Cet ouvrage, par la fiction qu’il raconte, nous en apprend sur les méthodes de torture qui étaient utilisées par la France pendant le conflit. Pour l’anecdote, je ne voulais pas vraiment lire ce livre dans un premier temps, seulement nous allions être évalués sur celui-ci, je l’ai donc lu en entier en une seule soirée. Et bien finalement, heureusement que je l’ai fait car je l’ai adoré.

En conclusion, je n’ai jamais été un très grand lecteur, il y a même eu de longues périodes durant lesquelles je n’ai pas lu un seul livre. Cependant depuis ma lecture de Alje 57, j’essaie de lire de plus en plus. Je lis pour l’instant principalement des livres bretonnants mais je pense lire l’autobiographie de l’humoriste Panayotis Pascot : La prochaine fois que tu mordras la poussière. En effet, j’aime beaucoup cet humoriste et je ne lis que du bien de son livre.

3 commentaires sur “PLUS DE LIVRES EN BRETON QU’EN FRANÇAIS”

  1. La lecture est fluide et très intéressante. On y découvre la joie de lire pas seulement en français. Quelques émotions ressortent de cette autobiographie ce qui ne peut la rendre que meilleure. Le ressenti derrière l’écran est le même que quand on est l’un en face de l’autre. Une lecture fort agréable que je recommande.
    La leçon que j’en tirerais est que le fait d’imposer un livre à un enfant, peu importe son âge, n’est jamais bon. Cela ne fera que le bloquer dans sa découverte de la lecture. Le mieux est de le laisser choisir pour avoir plus de plaisir.

  2. La lecture de cette autobiographie de lecteur est très intéressante et particulière ! Nous découvrons un goût pour la lecture qui a été perdu ou moins présent à cause des lectures obligatoires en français mais quelque peu retrouvé grâce à la lecture dans une autre langue, ce qui est atypique mais particulièrement beau! On ressent bien l’attachement et même l’amour éprouvé pour la culture bretonne, beaucoup de sentiments et d’émotions ont été transmis à travers cette autobiographie et c’est l’une des qualités!

    La leçon que je tire de cet article est qu’il n’est pas bon d’obliger un enfant ou un ado à lire un livre puisque cela apporte un blocage par rapport à la lecture. Il serait plus judicieux de laisser le choix parmi trois ou quatre livres.

  3. Très jolie biographie qui nous plonge vraiment dans les pensées du narrateur. On se rend compte que la lecture en français qui étais imposé n’ a fait que freiner l’envie de lecture. Cependant en breton comme il y avait un choix plus large de roman cela a permit une meilleure découverte des livres breton. La leçon à en retirée est qu’il vaut mieux lire quelque que chose que l’on a envie surtout dans les petites classes pour éviter le dégout de la lecture.

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