Peut-on, par l’écriture, faire de sa vie une aventure ?
Dans une séquence de travail, les étudiantes et étudiants PPPPE ont croisé les deux axes d’étude à leur programme de français : « L’aventure et l’ailleurs« , « Portraits de l’enfant« .
Dans un 1er temps, il s’est agi de percevoir combien l’espace peut inspirer l’écriture poétique. Les étudiantes et étudiants ont ainsi exploré un corpus de poèmes de Baudelaire (Anywhere out of the world), Rimbaud (Le bateau ivre), Verlaine (Kaléidoscope), Apollinaire (Zone), Cendrars (Prose du Transsibérien), Michaux (Quelque part quelqu’un), Tristan Cabral (Ellis Island), Yann Miralles (Méditerranée romance), Mathilde Roux (Traverses).
Une création de Mathilde Roux
Dans un 2ème temps, il s’est agi de percevoir combien la cartographie est aussi une écriture : la carte porte une représentation du monde, une appropriation subjective, idéologique ou imaginaire de l’espace. Les étudiantes et étudiants ont ainsi exploré un corpus de cartes depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine : Mercator, Arno Peters, Mc Arthur, fondation Thuram, Catherine Jourdan, Queering the Map, Thomas More, Game of Thrones, Stevenson, Jules Verne, Kartokibri, Armelle Caron, lycéen.nes i-voix, Mes mots mon quartier, Jessica Dufour, écolier.es de Céline Souleille …
Dans un 3ème temps, les étudiantes et étudiants ont exploré le poème Enfance IV de Rimbaud pour se lancer à leur tour dans l’écriture poétique et cartographiée. La mission a été de produire une carte subjective : une cartographie poétique de soi. Chacun.e a placé sur sa carte UMAP un certain nombre de « marqueurs » avec fragments poétiques que vient structurer l’anaphore « il y a », « il y avait », « il y eut », « il y aura » ou « il y aurait ». « Ce sera comme quand on a déjà vécu / un instant à la fois très vague et très aigu » (Paul Verlaine) : le kaléidoscope numérique doit permettre de réaliser un autoportrait dans l’espace et le temps qui mêle souvenirs personnels, artistiques ou rêvés, fragments du passé, du présent ou du futur. Au final, la carte doit donner à voir ses paysages intérieurs, éclairer son rapport au monde, aider à partir à la conquête de l’espace et du temps.
Créations à venir
sur L’ardoisière …
