Dans le roman « Sa Majesté des Mouches », les différents personnages n’avaient pas de smartphones. Et s’ils en avaient ? Voici quelques conversations que Ralph, Simon et Porcinet auraient pu avoir s’ ils en avaient à leur disposition…
Début du roman : Ralph, Jack et Simon partent en exploration de l’île, Porcinet doit récupérer les prénoms et s’occuper des petits.
Après avoir instauré qu’il faut la conque pour parler, Porcinet la prend espérant parler mais personne ne l’écoute
Pendant la construction des cabanes, Ralph et Simon se retrouvent à les construire seuls.
dialogue entre Ralph et Simon au même moment :
Ralph et Simon étaient en train de construire les cabanes mais ce dernier s’est absenté dans la forêt…
Après le départ du bateau
Meeting en pleine nuit car les jumeaux ont découvert un “monstre”
Retour au camp de Simon pour prévenir Porcinet qu’ils rentreront tard le soir
Porcinet soufflant des réponse à Ralph lorsqu’il ne trouve pas ses mots
Simon découvre le cadavre du parachutiste
Après le décès de Porcinet et de Simon
Réflexions
A travers ces dialogues entre ces 3 personnages, nous, Gwendoline et Emma, avons voulu éclairer le caractère de chacun. En effet, Simon apparaît à de multiples reprises comme étant courageux ( en rentrant seul sur le camp pour prévenir Porcinet), serviable ( aide à la construction des cabanes notamment la dernière seul avec Ralph) et fragile ( au niveau de la santé: malaise au début du roman). Ralph cherche à montrer sa supériorité ( mise en place de la règle de la parole par rapport à la conque), impulsif ( dispute avec les chasseurs ) et responsable ( met en place le feu avec un système de garde pour éviter que celui-ci s’éteigne). Porcinet, quant à lui, est peureux ( à cause du harcèlement qu’il a subi ), il a une admiration pour Ralph ( au début du roman, il le suit et se réfère toujours à Ralph) et raisonnable ( il va essayer de désamorcer une situation à problème entre Ralph et les chasseurs pour éviter tout affront). D’autres personnages entrent en jeu comme Jack, Roger, Maurice ou encore les jumeaux qui font partie du groupe de chasseurs et qui ramènent de la viande pour nourrir le groupe. Grâce au personnage de Simon, on peut également faire le lien entre le titre et le roman. En effet, ce personnage va avoir des hallucinations en voyant la tête d’une truie sur un piquet et va s’imaginer parler avec sa majesté des mouches. Sa majesté des mouches est aussi la traduction littérale d’une divinité païenne appelée Belzébuth considérée comme le chef des démons.
Au début, nous pouvons d’abord penser lire à une utopie. On peut identifier une société qui se met en place au fur et à mesure sur une île déserte par des enfants suite à un crash d’avion. Cela va bien se passer au début, un chef est nommé par tout le monde et des règles commencent à se mettre en place. Cela ramène à “Sa majesté” dans le titre. Cela marche un temps mais certains vont devenir jaloux du chef et vont vouloir diriger également. Cela va engendrer de la tension et des violences : le rêve auquel ils s’attendaient tous au début (une vie sans adultes où l’on peut faire tout ce que l’on veut sans conséquences) va rapidement tourner au cauchemar. Ils vont même vivre l’arrivée d’un « monstre » qui va encore plus les faire regretter leur vie d’avant, et ils vont vivre dans la peur constante. Ils seront également confrontés à la mort plusieurs fois. “Des mouches” éclaire ce côté: ils vivent dans la nature et vont venir par se battre comme des animaux et vont être confrontés plusieurs fois à la mort. C’est ce que nous avons voulu éclairer grâce à nos créations.
En lisant ce roman, il faut donc s’attendre à lire une dystopie.
Nous semble t-il pertinent de confier un smartphone à des enfants livrés à eux-mêmes ?
Nous avons identifié plusieurs intérêts à confier un smartphone à des enfants livrés à eux-même.
Tout d’abord, cela peut permettre de favoriser leur autonomie. En effet, grâce à la connexion, le smartphone peut permettre aux enfants de rechercher des informations qui leur manquent, comme des tutos pour faire du feu et des cabanes. Ils pourront aussi partir à l’exploration seul avec leur smartphone qui leur permettra de joindre les autres en cas de problème ou s’il se perd.
Dans un second temps, leur smartphone pourra leur permettre de se sentir moins seul et de favoriser leur sociabilité. Ils vont pouvoir toujours être en contact les uns avec les autres. Ils auront toujours un lien constant les uns avec les autres et se sentiront comme un vrai groupe où ils peuvent compter les uns sur les autres. Notamment avec les réseaux sociaux qui permettent de suivre en quelques sortes la vie d’autres personnes. D’après le sondage de l’IFOP pour la CNIL 2020, on observe que 14% des 8-9 ans et 55% des 10-14 ans disposent d’au moins un compte sur un réseau social qui sont majoritairement (snapchat, tiktok, youtube, instagram et whatsapp).
Concernant les problèmes potentiels, nous en avons identifié plusieurs.
Il y a le risque d’addiction. Les enfants pourraient passer de plus en plus de temps sur les écrans jusqu’à ne plus pouvoir s’en passer. De là peut découler un autre potentiel problème qui est l’isolement par rapport aux autres enfants, ce qui peut avoir un effet contradictoire sur le fait que les smartphones favorisent la sociabilité. Ils vont passer tout leur temps sur les écrans et ne plus communiquer avec les personnes qui l’entourent.
Il y aussi des risques qu’ils rencontrent des violences en ligne et que cela les touche et les choquent. Avec cela viennent les risques de cyberharcèlement, qui peuvent vraiment gâcher la vie de certaines personnes, les faire s’isoler encore plus des autres, les faisant vivre avec un mal-être constant ou les poussant dans certains cas à commettre l’irréparable.
Pour répondre à ces problèmes, nous avons imaginé plusieurs solutions possibles.
Les enfants pourraient essayer de se fixer des “règles” avec l’accompagnement des parents si besoin car certains sont assez jeunes quand ils commencent à utiliser un téléphone. En effet, d’après l’enquête du Ministère de la culture en 2022, 20% des enfants utilisent un smartphone à 2 ans et 26 % à 5 ans et demi. Ainsi, à cet âge-là, les enfants ne savent pas se réguler seuls et ont besoin de l’accompagnement d’un adulte.
Le contrôle des parents est aussi essentiel pour veiller à ce que l’enfant n’utilise pas les réseaux sociaux avant l’âge légal de 13 ans mais aussi au temps passé sur le téléphone. C’est déjà une solution proposée par les autorités mais on observe que tout le monde ne la met pas en place ou très peu.
La dernière solution possible est de ne pas donner de téléphones à un enfant avant qu’il soit pleinement conscient des risques de problèmes que cet objet peut apporter et comment faire pour faire face à ceux-là quand on y est confronté.
