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TRANSMETTRE LE POUVOIR ET LE SAVOIR DE LA LECTURE

La lecture n’a pas toujours été innée chez moi. En effet, quand certains apprenaient à lire une phrase, moi je ramais à essayer de comprendre les syllabes. La prononciation n’était pas mon fort non plus, c’est ainsi pour vous dire que chaque mot à lire était un vrai effort pour moi. Je me souviens encore de mon anxiété à l’oral quand j’avais peur de mal prononcer un mot, d’en oublier un ou tout simplement ne pas réussir à le lire. Ainsi, une toute petite phrase à énoncer était une épreuve pour ma part. Mais, mon orthophoniste, ma maîtresse “Cécille” et mes parents m’ont aidée et encouragée pendant leurs temps me permettant alors de m’accrocher à ce passage en Ce1 qui n’était pas une évidence.

La lecture a alors pris de l’ampleur dans mon cœur au fur et à mesure de ma scolarité. D’abord, grâce à la médiathèque de ma petite commune “Domloup”, où ma maman m’y amenait avec ma sœur les mercredis matin pour choisir quelques livres telles que la célèbre bande dessinée “Max et Lili « de Saint Mars. Puis, la bibliothèque de mon école, aussi appelé “BBC”, a ouvert les portes. Ainsi, chaque mardi soir, à 16h30, j’allais à la “BBC” pour chercher un livre qui m’occuperait l’esprit toute la semaine. Cependant, je n’étais pas très téméraire puisque je restais dans le même rayon et par conséquent je lisais souvent les mêmes livres comme “le chien bleu” de Nadja. J’avais peur d’être déçue alors j’empruntais les mêmes livres sans pour autant m’en lasser. Même si, cette manière de faire ne m’a pas permis d’élargir ma culture littéraire, elle m’a permis de me souvenir, 10 ans après, des livres qui ont marqués mon enfance.

La lecture est alors devenue une source de bonheur à l’âge de 10 ans. En effet, le jour de mon 10ème anniversaire, ma famille m’a offert la collection des “Chiots magiques” de Sue Bentley. D’un dalmatien à un beagle en passant par un jack Russel, j’ai parcouru les 14 tomes en mêlant à la fois un univers magique et une douceur qui ne peut que faire rêver chaque être innocents. J’ai également reçu une autre collection de livres qui renvoie moins au fantastique que les précédents : les “Cupcakes Girls” de Coco Simon. A un âge où je m’impatientais de grandir. Ces livres m’ont permis de me faire voyager dans ces années collège qui n’étaient qu’un futur proche pour moi. Et, enfin, comment pourrais-je parler de mes 10 premières années, sans évoquer la série “Violetta” sur Disney Channel. J’étais une FAN absolue. Je ne loupais aucun épisode, aucun article sur les acteurs et actrices, aucun résumé sur le web et évidemment aucun livre. Je ne voulais rien rater. La lecture m’a alors permis d’accentuer une passion que j’ai développé jour après jour. Et même si aujourd’hui, je trouve que c’est un univers assez niais, mais cet univers m’a fait voyager à bord de la culture cinématographique et littéraire tout en faisant rêver la petite fille que j’étais.

La lecture a perdu son apogée à partir du collège. En effet, entre l’immaturité, la détention de téléphones portables, la peur que lire fasse “ringard”, j’ai délaissé la lecture. J’admire tous ceux ayant continué de lire pour le plaisir. Moi, je lisais encore un peu mais pas de mon plein gré. Autrement dit, je lisais les livres scolaire imposés. Et c’est la seule chose dont je suis fière : avoir lu tous les livres proposés. J’en ai découvert de nombreux, parfois des livres ancrés dans la littérature française comme “l’Avare” de Molière ou “Cyrano de Bergerac” de Rostand (que j’ai adoré au passage) et d’autres un peu moins célèbres mais tout aussi intéressant telles que le roman épistolaire “Inconnu à cette adresse” de Kressman Taylor. J’ai trouvé ce livre génial en raison de l’intrigue, du contexte de la Seconde Guerre Mondiale, de la forme de l’écriture et de la simplicité à le lire (je l’ai même recommandé à mon cousin qui passait le brevet). Néanmoins, j’ai aussi étudié des œuvres littéraires dont j’appréciais moins l’histoire comme “Rhinocérosd’Ionesco. Entre les syllogismes qui rend le livre niais et la fiction insensée, j’ai vite perdu le goût à le lire.

La lecture est remontée dans mon estime lors de mes années lycée. En effet, j’ai découvert les romans romantiques qui ont eu raison de moi. Du roman ” Blue” de la française Camille Pujol aux romans “My dilemna is you” de Christina Perry en passant par la collection des “After” de Anna Todd, j’ai repris plaisir à lire des romans dont j’appréciais l’histoire. Ces romans m’ont fait voyager dans un monde possible mais inaccessibles : les rêves. De plus, le baccalauréat de français m’a permis de découvrir des classiques comme “Incendies” de Wadji Mouawad. Ce livre a été une belle découverte, j’ai adoré l’intrigue pesante autour d’une famille brisée par les secrets passé, les analepses et la chute inimaginable. Cependant, certains livres n’ont pas attiré mon attention, telles que la Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, en raison de ces phrases complexes et longues où j’ai décroché rapidement.

La lecture est aujourd’hui toujours présente dans ma vie quotidienne, que ce soit lire le soir pour s’endormir ou lire à la plage aux rythmes des vagues. Chaque histoire, héros et intrigue ont changé mon esprit, poussé à la réflexion et perfectionné mon identité. Quand je serais enseignante, je transmettrai le pouvoir et le savoir de la lecture aux enfants puisque cela leur permet de s’échapper, rêver, s’instruire, se relaxer, se stimuler, s’engager et idéaliser. Sur un plan scolaire, je pense que la lecture est un levier dans la réussite en français que ce soit sur le plan de l’orthographe, lexicale ou l’écrit. C’est un moyen d’apprendre en l’ignorant. Donc, j’espère pouvoir prôner la lecture encore de nombreuses années autant dans ma vie personnelle que professionnelle. Enfin, je dirais MERCI à la lecture pour m’avoir aidée pendant 18 années à m’endormir sereinement, m’avoir fait rêver de l’impossible tout en pensant que c’était possible, m’avoir donné de l’espoir dans un monde où l’on ne peut plus croire, m’avoir fait voyager dans un environnement imaginaire et m’avoir instruit d’une manière ludique. La lecture m’a vu grandir moi, toi et nous. Ainsi, hier, je feuilletais un livre avec une âme d’enfant. Aujourd’hui, je lis toujours avec un brin d’ignorance. Et, demain, je transmettrai la lecture à des êtres innocents.

2 commentaires sur “TRANSMETTRE LE POUVOIR ET LE SAVOIR DE LA LECTURE”

  1. C’est un article très bien écrit, qui donne même envie de se remettre à lire les livres qu’on nous avait imposé auparavant. Cet article nous transmet des émotions à travers la façon dont il est écrit.
    On peut retenir de cet article que lecture imposée ne veut pas dire lecture pénible, mais aussi on retient que tout ne vient pas facilement et en particulier l’apprentissage de la lecture.

  2. L’autrice nous fait la description d’une relation intéressante avec la lecture. C’est un récit à cœur ouvert qui nous plonge dans l’intimité de cette relation. Son texte dégage une grande honnêteté. Ainsi, on comprend que le rapport à la lecture pour cette autrice n’a pas toujours été facile mais l’a tout de même accompagné tout au long de sa vie.

    La leçon a retenir est de ne jamais perdre espoir en la lecture. Malgré le faite qu’a un certain moment on ai vu la lecture comme quelque chose de négatif et angoissant, la lecture peut évoluer dans nos cœurs et devenir une source de rêves et de plaisir.

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